La Sécu, qui est l'alpha et l'oméga pour la caste (car elle constitue l'outil de domination sociale le plus sympathique et le plus rassurant), se trouve en très mauvaise posture, et son modèle (obsolète) est à bout de souffle. L'avenir de ce grand monopole public est tout tracé : celui de l'engloutissement dans la banqueroute. La commission des comptes de la sécurité sociale l'a confirmé dans son rapport d'hier. Toute la question est désormais de savoir combien de temps il faudra, et combien de douloureuses tentatives de sauvetage il faudra pour constater que, malgré l'acharnement socio-politique à venir, le décès est constaté.
L’histoire de la Sécu et de son trou depuis 20 ans ressemble à l’électrocardiogramme d’un mourant. Il y a d’abord, de façon de plus en plus rapprochée, des secousses de plus en plus importantes, puis plus rien. Le graphique ci-dessus, tiré du dernier rapport de la Commission des Comptes de la Sécurité Sociale, montre assez bien le phénomène. Depuis 2002, la Sécu est en déficit avec une petite poussée en 2005, une grosse poussée à 25 milliards de déficit en 2010, une décrue du déficit jusqu’en 2019, puis un nouveau malaise en 2020, qui semble ne pas vouloir décroître.
La Sécu en état de mort clinique
Comme le montre le graphique ci-dessus, le déficit de la sécurité sociale en 2021 ne devrait pas être plus encourageant que celui de 2020. Il stagne autour des 38 milliards €. Soit l’équivalent du budget de l’armée. Pourtant, on nous avait dit que l’année 2021 serait celle d’une reprise fulgurante, et que tout irait bien mieux très vite. L’État doit s’endetter autant que l’an dernier pour payer les retraites et les soins.
Autant dire que, durablement, la messe est dite pour ce système de protection sociale dont les Français sont, paraît-il, friands, fondé sur un monopole public que personne ou presque ne pratique plus dans le monde industrialisé.
20 ans de déficit, est-ce bien raisonnable ?
L’intérêt du graphique produit par la commission des comptes de la sécurité sociale est évidemment de donner un coup d’oeil panoramique sur le désastre des comptes sociaux depuis vingt ans (et même plus, si l’on se souvient que la première “crise” de la sécu date des années 60). Structurellement, la sécurité sociale est un assureur monopolistique public incapable d’atteindre l’équilibre, malgré les dénis de la caste au pouvoir.
Faut-il rappeler qu’en 2016, Marisol Touraine, ministre de la Santé, avait annoncé la disparition du “trou” dès 2017 ? Une bien risible prédiction.
Saigner le pays pour cacher le mal
Au lieu de reconnaître que notre système est obsolète, coûteux, inefficace, surtout si on le compare à la mue de la sécurité sociale allemande depuis 30 ans, qui est un plein succès, la caste au pouvoir préfère rêver à la survie coûte-que-coûte de son outil de domination préféré, au besoin en saignant le pays et ses forces vives. Les mesures totalitaires prônées par le rapport Tirole-Blanchard, qui devraient étrangler les entrepreneurs dès 2022, le montrent abondamment : au lieu de réviser ses fausses certitudes, le hiérarque français préfère continuer à forer droit, jusqu’à ce que mort du pays s’en suive.
Bien évidemment, aucun de ces hiérarques ne reconnaît jamais que la seule justification à ce gâchis est la préservation d’un “amortisseur social” grâce auquel aucun travail indépendant n’est possible dans ce pays, ni aucune liberté de choix sur notre destin. Tout est fait au nom de la “protection”.
Inévitable chute finale
Combien de temps faudra-t-il pour que la caste accepte de remettre en cause le modèle monopolistique qu’elle pratique ? combien de temps lui faudra-t-il pour prendre acte du décès de cette prétendue invention du Conseil National de la Résistance ?
On ne sait pas au juste. On peut s’attendre à un combat mortifère, à coups de prélèvements exceptionnels, de matracages sociaux en tous genres, de bouche-à-bouche institutionnel extrêmement coûteux et énergivore, avant que la Sécu ne sombre dans une banqueroute que Bercy ne pourra éternellement retardé. Mais on peut penser que, dès l’an prochain, la pression allemande sera telle que l’explication finale deviendra l’objet le plus obsessionnel du débat public.
Enfin, requiem pour une connerie, espérons que ça débouche sur le “salaire complet” et la responsabilisation individuelle qu’il ramènerait obligatoirement .
Ce serait tellement formidable ! Et l’acte le plus libérateur depuis 1944 ! Mais j’ai peur qu’il faille une telle maturité d’esprit pour accepter cette évolution que bien peu de Français en soient aujourd’hui capables…Il suffit de sortir pour voir leur degré de dépendance et de soumission absolue à l’autorité…
Nous en revenons toujours au même point, donc, nous tournons en rond sur la fameuse blagounette qui ne plus rire que jaune tant elle se vérifie chaque jour qui passe : “donnez le Sahara aux ponktionnaires et vous constaterez que dans un an, ils achèteront du sable”.
Pas de bol pour nous, les ponktionnaires et les politocards français, qui bien souvent sont malheureusement les mêmes dans ce pays, sont parmi les pires du monde, corruption incluse.
La seule solution viable et simple qui reste est donc bien un départ en aller-simple pour un pays qui ne fasse pas partie de l’ue.
les libéraux à la tête de l’état depuis 35 ans ont tout fait pour que la sécu en arrive là avec la complicité bienveillante de la population qui a préféré regarder du coté des cages (foot) que du coté de son avenir. C’est ainsi que depuis 2005, date de mon départ à la retraite ce bon peuple a perdu le lundi de Pentecôte, la retraite à 60 ans, la retraite à 62 ans, la retraite par répartition, on lui a refourgué la retraite à 64 ans, la retraite par point, il (le pouvoir) lui a cassé 2 fois en 5 ans le code du travail, 80% des contrats sont des CDD. Il n’ y a jamais eu de trou de la sécu, il a été créé de toute pièces par la droite; il suffit de revenir à l’impôt et taxation d’avant 1985 et pffff plus de trou. Nous sommes gouvernés par des truands.
“les libéraux à la tête de l’état blablabla…” Il est tout à fait évident qu’avec les près de 60% du PIB qui sont volés au français qui bossent, nous ne pouvons être qu’un pays libéral, je ne sais pas ce que vous fumez, mais visiblement c’est de la très, très bonne . A tout hasard si vous êtes encore en état de réfléchir, la retraite à 60 ans lorsque les gens avaient une espérance de vie de 65-67 ans se justifiait et c’était gérable . La votre dure depuis 16 ans, vous n’avez pas l’impression que le problème n’est plus le même . Quand à vos “droizakis” et vos pleurnicheries sur le pôv’code du travail tout cassé avec ses seulement 3000 pages, les Suisses en ont environ 40, et je ne vois pas de cadavre de pôv’travailleurs trainer sur les trottoirs de Zurich . Quand aux contrats il ne devrait pas y avoir de CDD ou CDI mais des contrats négociés, non pas par des syndicalistes cocos, mais entre employés et employeurs dépendant exclusivement du droit commun, la justice sera toujours mieux placée que quiconque pour juger des abus éventuels, de quelque côté qu’ils se trouve .
Hélas ! Mais quand on voit les queues gigantesques devant les labos de biologie, ce, même les dimanches, pour les tests PCR, au prix de 70 € chacun, on frémit en pensant à la Sécu, notre bien commun. S’ils étaient gratuits uniquement pour les personnes symptomatiques, gageons qu’il n’y aurait plus de queues. Honte au ministre de la Santé et au président, qui préparent en douce la vente de l’assurance maladie…
Bof, une structure de défaisance de plus. On a l’habitude, le dernier étant la SNCF. Mais bientôt le bout de l’argent des autres…
Hélas Verhaeghe, je ne partage pas votre enthousiasme.
Vous le définissez bien, tout ceci est un instrument de pouvoir, et je ne vois ni n’entend personne dire que la Sécu c’est terminé, tous imaginent, à juste titre, que l’Etat sauvera le Titanic, peu importe le prix, peu importe que les soins en France sont à deux voire trois vitesses. Pour conserver cet instrument sans égal, ils sont prêts à tous les excès, toutes les folies.
Observez la gestion du Covid, elle n’a rien de spécial, tout est traité avec la même incompétence et désinvolture d’avec l’argent public. La France a réellement dépensé sans compter, surtout un argent que nous n’avons pas.
L’effondrement est en cours, mais il est larvé, encore une fois, j’ai compris il y a quelques mois que les hommes de Davos avaient parfaitement analysé la situation, et ne cherchent non pas à sauver les meubles mais à habituer les gens à la pauvreté, et dans pauvreté, l’absence de soins pèse lourd.
Oui la Sécu est un Titanic, mais qui, hélas, va naviguer encore longtemps.
Déjà en 1970 j’avais eu un sujet en sciences éco : comment résorber le trou de la sécu » la descente et très très longue!
Bonjour
Mensonges d’état
Du temps de Chirac un parent proche de Toubon m’a dit que le gouvernement voulait arrêter la Sécu et replacer par le privé.
Les problemes financiers sont conçus par de multiples origines pour la détruire : Fausses cartes vitales, non cotisations versés et chantages à l’emploi etc…le problème structurel n’est pasle plus coupable des difficultées de la Sécu…
En quoi est ce un problème? Croyez vous indispensable de continuer à engraisser un mammouth de plus en plus gourmand et de moins en moins efficace? De voir bafoué vos droits fondamentaux par des TASS qui passent plus de temps à harceler les indépendants qu’autre chose? De payer des mutuelles complémentaires qui ne seraient d’aucune utilité avec des assurances privées qui permettent de choisir les garanties qui correspondent le mieux à vos besoins et à vos moyens? Moi pas, mais bon chacun voit midi à sa porte mais au nom de quoi aurait il le droit d’imposer sa vision à ceux qui ne la partagent pas? Et ne me parlez pas de solidarité, c’est l’étatisme et la coercition qui sont les principaux ennemis de la solidarité .
Peut-être la mort de la Sécurité Sociale et de ses multiples filières permettra-t-elle de mettre un point final à l’immigration massive que nous subissons… Lorsque la soute se vide, les rats quittent le navire.
Nous resteront nos yeux pour pleurer !
Autant les analyses de courrier des stratèges me semblent pertinentes sur la piteuse gestion de la pandémie par nos gouvernants, autant les arguments sont fondés quant au danger que représente la soumission aux décisions prises par le pouvoir macronien, autant il existe des confusions qui n’aident pas à comprendre pourquoi la Sécurité Sociale est devenue exsangue et coûteuse. Mais coûteuse pour qui exactement? Vous parlez du coût du travail, jamais de celui du capital.
Vous parlez de “déficit”. Alors qu’il s’agit d’un découvert. Ce sont les différentes caisses de la SS qui de puis quarante ans sont à découvert, ce découvert résultant en grande partie des exonérations successives de cotisations sociales dont ont bénéficié les employeurs des grands groupes capitalistes du fait de lois, ordonnances, décrets votés par la droite (RPR, UMP, LR) et les socialistes qui n’ont de socialiste que le nom. Sans parler non plus des diverses taxes que l’Etat devait redistribuer à la SS et qu’il “oublié” de faire (taxes sur le tabac et l’alcool, TIPP)
Un manque à gagner considérable qui a fini par tarir les ressources de la SS. Ne plus faire payer les cotisations employeur, leur garantir des prêts d’Etat financés par le contribuable et utilisés pour licencier massivement, sans compter l’exode fiscal à haute dose et le fait de ne pas faire payer les revenus du capital. Tout en continuant de taxer les classes moyennes et populaires. Vous parlez du nombre d’actif qui est de 1,1 pour seulement 1 retraité. C’est vrai c’est un problème . Mais, mais …
Il y avait 4 actifs pour un retraité au début des années 60. Mais ce qui n’est pas dit – pour quelle raison d’ailleurs?- c’est que parallèlement à cette diminution du nombre d’actifs les gains de la productivité horaire ont été multipliés de manière telle qu’ils ont assuré un taux de profit bien supérieur à la progression du salaire moyen durant ces 30 dernières année. Dans le partage de la valeur ajoutée la part des salaires n’a cessé de diminuer pendant que celle des profits ne cessait de croître dans des proportions nettement supérieures. Tout cela est vérifiable en consultant les organismes officiels Insee, OCDE
Les gains de productivité au lieu de faire diminuer le temps de travail et/ou d’augmenter le salaires est utilisée contre le travail vivant. Au final: crises de surproduction, augmentation du chômage et du sous-emploi, augmentation de la dette globale (celle des entreprises, des ménages et de l’Etat)
Parler de l’Etat en soi n’a pas de sens. De quel Etat s’agit-il? De l’Etat capitaliste, celui qui pond des lois en faveur de l’oligarchie au nom de la compétitivité et de l’emploi. On voit les résultats.
Effectivement c’est bien dans les années 60 qu’a commencé l’affaiblissement de la mission de la SS avec les Ordonnances de 1967 sous le général de Gaulle qui a réalisé de grandes choses tout en établissant une constitution des plus anti démocratique qui soit. Résultat: 67% d’abstention aujourd’hui. Quant à la SS, elle n’a cessé d’être l’objet d’attaques frontales qui l’ont dévitalisé. Cela a été voulu, orchestré, organisé par étapes successives pour justifier la privatisation des caisses et démontrer que la gestion par répartition est inefficace et coûteuse. Les caisses de la SS doivent revenir dans les mains des salariés et des professions indépendantes, à toute personne qui vit de son travail et de son activité professionnelle.
Or, la SS est totalement étatisée. Ce ne sont pas les assurés sociaux qui décident de son budget mais les gouvernements qui d’année en année l’affaiblissent et lui font supporter des coûts indus (traitements médicaux concoctés par Big pharma pour la DMLA, le cancer à des prix exorbitants) Tous les gouvernements ont pris et prennent des décisions pour détruire la SS.
Avec la globalisation capitaliste et son cortège de destruction diverses et variées (externalisation des coûts, délocalisation des productions et de la pollution dans les pays appauvris, pillage des ressources, déforestation, déséquilibres majeurs) le travail ne va plus exister chez nous.
Il faut y ajouter le chômage de masse, la précarité, les crises de surproduction, l’endettement des Etats sur les marchés financiers qui se nourrissent de la dette. La facture est payée par le peuple.
Au final, s’agit-il d’un excès de dépenses publiques ou d’un excès du coût du capital et de tout ce que cela induit? Prenez vous en compte les coûts non comptabilisés dans le PIB: celui de la pollution, celui de la détresse sociale, personnelle, psychologique, collective, celui de l’arrêt de l’activité économique?
Enfin pour terminer, en mettant Brejnev et Marchais côte à côte, on revient quarante ans en arrière. Quel est la teneur du message.? Quant au communisme peut-on mélanger Ambroise Croizat fondateur de la SS détruite par l’Etat capitaliste et les dictateurs communistes tels que Pol Pot ou Mao??
Oui, bien d’accord avec cette notion de confusions en tout genre. La situation est bien plus complexe qu’on ne veut bien le voir et c’est cette cécité de confort qui est utilisée par les pouvoirs successifs pour endormir les uns et les autres avec quelques schémas simplistes vaguement compréhensibles sans efforts de réflexion et, surtout, bien relayé par les médias enchaînés.
La sécu est une idée, un concept, puis un outil. Elle ne peut donc fonctionner qu’à certaines conditions. Ces conditions n’existent plus depuis longtemps et donc l’outil a été détourné de sa fonction initiale, une fonction publique universelle qui est devenue une fonction politique à géométrie variable selon les besoins ponctuels… aux frais de tous (ou presque) et pour le bénéfice momentané de quelques uns.
La source financière vient des cotisations. Personnellement, j’ai compris lors de mon premier cours d’économie en septembre 1972 que si l’assiette des cotisations ne s’adaptait pas à l’évolution des tranches d’âges, des suppressions d’emplois remplacés par des robots en tout genre, etc., et surtout autrement qu’en augmentant sans cesse le niveau des cotisations ; le système allait tôt ou tard se casser la gueule… et je passais pour un “n’importe quoi !” à ce moment là comme tout au long des 50 ans passés entre temps.
Bon, pourquoi pas… mais bon, je ne serai pas étonné quand cette mort annoncée arrivera et je ne pleurerai pas non plus, ce qui ne saurait tardé tant la période ressemble furieusement à la préparation d’un reset, grand ou pas.
Mais c’est bien dommage… et surtout une grande défaite.
Je rappelle que la sécu est un monopole privé
Pas exactement, en fait, puisque les caisses nationales sont publiques et que les comptes de la sécu relèvent des administrations publiques au sens de Maastricht. Mais les caisses locales sont privées, effectivement.
Bernard Arnault 2020 + 98Milliards
Secu 2020 – 38Milliards.
L’équation est simple comme un retour de l’ISFà 50% pour les assistés (pardon, les rentiers qui vivent de notre temps de travail)
LA sécu a été saboté ; comme tout, par les différents laquais de l’oligarchie qui se sont suivis dans les divers gouverne-MENTs.
Enfin, quand on voit encore des gens venant faire des tests qui ne servent à rien et continuent à tout gober de cette plandémie (avec le “l” de plan).
Pff, la sécu gêne surtout les richards ; car, ils veulent pas de pauvres qui puissent se soigner (même imparfaitement et partiellement)