Les Allemands sont de gros détenteurs d’or à titre privé comme public. Les récents appels de Macron à vendre les réserves d’or pour aider les pays d’Afrique n’ont trouvé aucun écho favorable outre-Rhin où l’on s’inquiète plutôt des dérives des finances publiques de l’Italie et de la France. Tout renforcement en or de l’Allemagne devra être vu comme un signal avancé de rupture de l’union monétaire.
En amont du G7, le président Macron s’est livré le 10 juin à cette déclaration :
Le rendez-vous du G7 doit permettre d’obtenir cet accord historique avec comme objectif d’avoir au moins 100 milliards de droits de tirage spéciaux qui vont vers l’Afrique. C’est un début essentiel. Ce mécanisme devrait être complété par un accord pour vendre aussi une partie de nos réserves d’or et financer ses investissements. Pourquoi ? Parce que les réserves d’or du FMI ont augmenté en valeur au bénéfice de la crise. Parce que l’or a été une valeur refuge. Utilisons ce surprofit pour justement le donner aux pays les plus pauvres, en particulier africains, qui en ont aujourd’hui besoin.
Charité bien ordonnée commence par soi-même, énonçait un vieux dicton que Brigitte a certainement oublié d’enseigner à Emmanuel Macron. La France est techniquement en situation de banqueroute. Elle ferait mieux de s’occuper de ses oignions plutôt que de ceux du continent africain.
Nous ne vivons pas dans une prospère « start-up-naichion » capable d’aider les autres avec ses excédents. Nous vivons dans un pays où sont subventionnés les partis politiques, les syndicats, les associations, les médias, les entreprises. Tout ceci coûte cher aux contribuables solvables, autrement dit à ceux qui sont trop pauvres organiser leur optimisation fiscale mais trop riches pour bénéficier d’aides. Les contribuables solvables étant d’ailleurs une espèce en voie de disparition, la France a eu recours à la dette pour financer cette politique socialo-communiste. La dette permet au pouvoir d’étendre son emprise sans rencontrer la résistance que susciterait le recours à l’impôt. Mais face au dérapage budgétaire de ce qui reste la seconde économie d’Europe, les Allemands sont soucieux.
La réforme française des retraites très attendue par l’Allemagne
La France a donc eu droit à quelques récentes mises en garde et la réforme des retraites est attendue de l’autre côté du Rhin. Dans son dernier rapport « Une stratégie de finances publiques pour la sortie de crise », la Cour des comptes appuie là où ça fait mal : sur l’ensemble des régimes de retraite, le rapport actif pour retraité est désormais de 1,1. Chaque actif finance donc à 90% un retraité puisque la France socialo-communiste se cramponne à son système de retraite par répartition. (Je sais qu’il y a déjà deux fois la mention « socialo-communiste » dans cet article mais c’est pour équilibrer l’idée dominante selon laquelle nous vivons dans un pays ultra-néo-turbo-libéral). Ne cherchez pas plus loin les causes du coût du travail, du chômage de masse en France et du sous-investissement des entreprises ; le facteur le plus important est là. Bien entendu, la réforme des retraites mitonnée par le gouvernement Macron ne remet pas en cause le principe collectiviste et irresponsable de la répartition. Elle joue simplement sur des leviers marginaux et se contentera de piller les retraités du privé.
Quoi qu’il en coûte, il n’y aura pas d’union de la dette
Les dirigeants politiques français se bercent d’illusions lorsqu’ils imaginent que les eurobonds de la relance post crise sanitaire se généraliseront. Comme nous le disions, c’est plutôt à la mise sous tutelle financière de la France que pense l’Allemagne.
Rappelons les grandes lignes du programme des chrétiens-démocrates allemands pour l’élection du 26 septembre 2021 :
Nous voulons limiter les marges de manoeuvre dans la procédure de contrôle d’un déficit excessif et renforcer les règles à respecter. Les violations des critères de stabilité doivent être systématiquement sanctionnées.
L’Europe ne peut être forte qu’ensemble. Par conséquent, nous nous sommes engagés à soutenir les pays du sud de l’Europe qui ont été particulièrement touchés par la crise.
L’emprunt européen afférent est temporaire et ponctuel. Il n’est pas une entrée dans une union de la dette – et ne doit jamais l’être.
Les traités sont clairs : chaque État membre est responsable de ses dettes. Nous continuons à rejeter l’idée de faire partager les dettes ou les risques d’un État par les autres États membres. Parce que nous voulons une véritable union fondée sur la stabilité et non une union fondée sur les dettes, nous refusons la responsabilité partagée.
Notre Europe est celle d’une politique budgétaire saine. Les ressources budgétaires doivent être utilisées en priorité pour les mesures qui créent une valeur ajoutée européenne.
Dans ce contexte, parler de vente d’or à l’Allemagne pour aider l’Afrique revient à agiter une cape rouge face à un taureau sous amphétamine.
Le rapatriement de l’or du Rhin
Très sceptique depuis la crise financière de 2008 et la crise de la dette en euro de 2010 sur la gestion monétaire de la Banque centrale européenne, l’Allemagne a commencé en 2012 à rapatrier une partie de son or stocké à l’étranger au moment de la guerre froide. Cette opération a été finalisée en août 2017.
Il ne faut pas avoir un doctorat de psychologie pour penser que les Teutons ne reviendront pas sur cette décision quatre ans plus tard et que cet or ne quittera pas les chambres fortes de la Bundesbank.
Les Allemands gros acheteurs d’or (et d’argent) à titre privé en 2020
En 2020, le marché allemand de l’or d’investissement était le deuxième mondial (juste derrière l’Inde) avec 163,4 tonnes achetées, représentant 8,1 Mds€ et dépassant le précédent pic de 5,2 Mds€ atteint en 2011 lors de la crise de la dette en euros. (Source : In Gold We Trust, édition 2020 publié par Incrementum).
Les communications des deux principales banques centrales (BCE et Fed) sont très claires : l’inflation n’est pas actuellement menaçante et les hausses de taux seront en retard par rapport à l’inflation. Cette posture – déjà tentée lors des chocs pétroliers des années 1970 – avait conduit à un emballement de l’inflation et une hausse de l’or, seul véritable flic monétaire, bien supérieur à tous les traités et pactes de stabilité.
Êtes-vous assuré contre cette nouvelle crise de l’euro ?
Ne nous y trompons pas, une crise monétaire majeure couve : tous les pays sont surendettés et incapables de supporter la moindre hausse de taux d’intérêt sur leur stock de dette.
Trois signaux avancés sont à surveiller pour vous y préparer : l’accroissement de la vélocité monétaire, les hausses de salaire et enfin les achats d’or par les Allemands, très exposés à une nouvelle crise de la dette en euro.
Pour savoir concrètement comment acheter et détenir de l’or, à titre d’assurance contre cette crise monétaire, c’est ici.
J’apprécie beaucoup votre franchise et la justesse de vos analyses. Mais ce ne sont pas les communistes français qui ont fait la dette du covid! C’est bien la mafia au pouvoir qui finance ainsi la politique anti-libérale du confinement perpétuel: si les Français devaient payer de leur poche directement les mecs qui ont interdiction de bosser depuis mars 2020, ils regarderaient de plus près si la stratégie suédoise n’est pas meilleure… Mais ce qu’ils ont oublié derrière leur masque, c’est qu’ils finiront par payer quand même! Sur 100 ans, et de toute façon soient ils vont mourir (dépopulation) soit ils travailleront comme esclaves (Pacte des Migrations Surs ordonnées et régulières… un emploi en Chine par les nouvelles autoroutes de la Soie?). Ce ne sont pas les communistes qui ont désindustrialisé la France! Au contraire, le PCF a toujours soutenu l’industrialisation et l’a faite! Que ca soit EDF, le nucléaire ou… le TVG dans les années 70! Les communistes d’aujourd’hui ne sont même pas une pâle copie (covidienne) de leurs glorieux ainés…En plus normalement le communisme est une idéologie productiviste axé sur le travail, pas sur le rien faire et attendre que ca tombe…
Il ne faut pas manquer de souffle pour parler de “glorieux ainés communistes” sur ce forum. Qui plus est sur un site libéral. Quant à l’idéologie communiste productiviste que vous rappelez, on ne peut pas dire qu’elle ait beaucoup motivé les travailleurs en leur faisant apprécier la valeur travail. Quand on sait par exemple ce qui s’est passé avec les Allemands de l’Est après l’effondrement du mur de Berlin…
Le communisme n’est pas une idéologie basée sur le travail . C’est une idéologie qui méprise l’individu, sans doute trop incontrôlable au goût des dirigeants qui croient, d’une manière totalement erronée, qu’ils savent mieux que vous ce qui est bon pour vous . Souvenez vous du retard que les produits soviétiques avaient comparés à leurs équivalents de l’ouest, essayez de comparer une Traban à n’importe quelle véhicule équivalent fabriqué ailleurs, il n’y a pas photo, c’était de la merde… Tout le pognon passait dans l’esbroufe et les apparences histoire de cacher l’échec de cette merveilleuse utopie qu’on devait maintenir par la force . Le mur de Berlin n’était pas là pour empêcher les gens de l’ouest d’entrer, mais empêcher ceux de l’Est de fuir une dictature . Le communisme n’a réussi en rien, nulle part et jamais .
Je suis d’accord avec Monika. Alors oui les Trabants ne sont peut-être pas des voitures très performantes, mais en RDA tout le monde avait un logement, tout le monde avait un travail, et les femmes pouvaient travailler et mettre leur enfant à la crèche. (Je vivais en Allemagne, et j’ai eu beaucoup d’amis allemands de l’est, je parle en connaissance de cause). Mais le discours est produit par les vainqueurs, et l’idéologie capitaliste a démoli ces pays, qui, il faut le reconnaître prêtaient le flanc à certaines critiques. Le capitalisme mondialiste est un NAUFRAGE, et d’abord et surtout pour les pauvres, et les classes moyennes. Alors sans doute que cela vous fait bien rire que tout le monde puisse avoir un logement et un travail, car vous n’êtes pas affectés vous-mêmes. Mais ce peut être l’ESSENTIEL pour beaucoup de personnes, qui peuvent aussi souffrir un stress énorme au quotidien car elles ne savent pas si elles trouveront un travail demain. Et dans ce cas vos discours tout théorique et vos approches de grands économistes ne peuvent pas les aider. Vous parlez, et ce sur tous les plans, et avec arrogance de quelque chose que vous ignorez
Ce doit d’ailleurs être parce qu’ils étaient trop bien qu’on leur tirait dessus quand ils décidaient de quitter l’enfer communiste . Il n’y a aucun doute vous êtes beaucoup plus crédibles, l’une comme l’autre, que les gens qui essaient d’être libre malgré l’abondance néfaste d’idéologues aigries de l’échec d’une utopie malfaisante . A moins que la trace de votre collier vous manque ou que votre démission ait laissé des traces du type syndrome de Stockhlom
* Stockholm
Intéressant, quand la plupart des états sérieux dans leur gestion renforcent leurs réserves d’or depuis maintenant presque 10 ans, pause-caca lui, veut vendre – sans doute un con-seil très avisé de l’inénarrable et totalement incompétent sinistre de l’économie française, bubu le maire (économie française, parce que qu’elle est séparée de la réalité, tout comme la datation au carbone-14 qui a 2 échelles, la normale et celle qui DOIT coller aux élucubrations des égyptologues…)
Ce pays est au bord du gouffre et la seule chose que les pause-caca’s boys ont à lui proposer, c’est de faire un grand pas en avant…
Quand ils comparaîtront soit devant la haute cour de justice pour haute-trahison, soit devant la CPI de La Haye pour tout un tas d’accusations justifiées, il faudra penser à bien vérifier pourquoi ils font tout pour planter la france et surtout, sur les ordres et au profit de qui.