4è vague : jusqu’où peut-elle vraiment aller ?

4è vague : jusqu’où peut-elle vraiment aller ?


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Jusqu’où la « 4è vague », celle du variant indien ou variant Delta, peut-elle entraîner le pays ? Les enfermistes ont diffusé les scénarios les plus fous sur ce sujet, annonçant une catastrophe sanitaire dès la fin du mois de juillet, avec un mois d’août dantesque. Au regard des chiffres mondiaux, quelles sont les perspectives réalistes pour notre système de santé et pour la diffusion réelle du COVID ? Un petit rappel un peu raisonnable s’impose…

La 4è vague risque-t-elle de balayer notre système de santé, comme Véran et le lobby des enfermistes et des vaccinistes l’ont suggéré depuis le début du mois de juillet ? Il faut ici reprendre les grands éléments de comparaison internationale à notre disposition pour rétablir les « proportions » d’une épidémie qui fait l’objet d’une intoxication officielle systématique, et même systémique !

Voici quelques éléments statistiques pour reprendre son souffle.

Une remontée probable des décès

Selon toute vraisemblance, le développement du variant indien produira une remontée des décès. La courbe que nous publions ci-dessus en décrit les premières formes. En un mois de variant indien, on enregistre un frémissement sur les chiffres à partir du 25 juillet.

Mi-juillet, la moyenne quotidienne de décès était de 20 personnes. Elle est aujourd’hui de 37 personnes. Elle devrait continuer à monter.

Il faut toutefois se souvenir que, le 30 janvier 2021, époque où nous n’étions pas confinés… et où Emmanuel Macron a repoussé le confinement, la moyenne quotidienne des décès était de 426… soit 12 fois plus qu’aujourd’hui. Voilà qui tempère fortement les surréactions gouvernementales, et nous montre crûment que la peur officielle n’est pas complètement désintéressée…

Quelle est la situation dans le monde ?

Pour avoir un suivi intéressant et à jour de la situation dans le monde, nous recommandons de consulter la page d’infographie de Reuters consacrée à la pandémie. Elle permet de mieux « dominer » la situation.

On y trouve en particulier ce graphique très instructif :

Plusieurs éléments sont intéressants ici, à commencer par la décorrélation entre l’augmentation des cas et la baisse des décès. Si la récente flambée épidémique s’est traduite par une fulgurante remontée des décès, celle-ci est éphémère et non proportionnelle aux nouveaux cas. Le même phénomène avait déjà été constaté fin avril début mai : la courbe des décès répercute de moins en moins les cas de contaminations.

L’Inde passe le cap sans vaccin

Les chiffres ci-dessus sont particulièrement instructifs sur la situation indienne, pays d’origine du variant où la vaccination complète n’atteint pas les 10% à ce stade.

Voici les graphiques de la situation dans ce pays :

On observe un important pic fugace en Inde, dans les contaminations. La maladie y a été massivement soignée à l’ivermectine. Le nombre de contaminations y a baissé de façon fulgurante, dans le silence des medias subventionnés qui avaient crié à la catastrophe lorsque les chiffres montaient, mais qui ont passé sous silence l’efficacité du traitement qui a permis de vaincre la flambée épidémique de façon fulgurante.

Le nombre de morts en Inde est aussi très instructifs. Rappelons que l’Inde est 20 fois plus peuplée que la France. Elle comptabilise 543 morts quotidiens en moyenne aujourd’hui, soit l’équivalent d’environ 26 décès pour la France. Entre les deux les chiffres sont, somme toute, très proches.

Au pire, de la flambée récente, l’Inde a comptabilisé 4.000 décès quotidiens, soit l’équivalent de 200 décès pour la France. C’est deux fois moins que notre moyenne de janvier…

Si l’on en croit les vaccinistes qui affirment que le vaccin limite le nombre de cas graves et de décès, on peut déduire de ces chiffres que le nombre de décès en France, où la vaccination complète est quatre ou cinq fois plus élevés qu’en Inde, ne devrait pas dépasser, au pire, les 100 décès quotidiens.

La situation en Israël

Avec un taux de vaccination complète de près de 60% de la population, Israël s’est imposé comme un modèle pour tous les vaccinistes. L’analyse de la situation israélienne ne manque donc pas d’intérêt.

Comme on le voit, la décorrélation est forte entre le nombre de cas nouveaux (que la vaccination n’empêche pas, comme on peut clairement le voir) et le nombre de décès. Ceux-ci sont inférieurs à 5 en moyenne quotidienne ces derniers jours. On notera qu’Israël est 150 fois moins peuplée que l’Inde. Un seul mort quotidien en Israël équivaut à 150 morts en Inde… qui en compte aujourd’hui environ 540. Une cotte mal taillée montre donc que passer de 10% à 60% de vaccination permet de diviser le nombre de décès par 3,5.

Ces chiffres sont évidemment très grossiers et purement empiriques, mais ils donnent une tendance globale de la situation.

La situation au Royaume-Uni

Rapidement frappé par le variant indien, le Royaume-Uni et réputé avoir quelques semaines d’avance sur la France, le Royaume-Uni, où la vaccination complète est à 57%, contre 47% pour la France, constitue probablement le meilleur prototype de ce qui attend notre pays.

Voici les chiffres officiels de la situation britannique :

Là encore, on observe une décorrélation profonde entre le nombre de cas et le nombre de décès. On observe aussi, depuis le 20 juillet, un effondrement du nombre de cas quotidiens. Le pic épidémique y a été atteint en six semaines. Si l’on admet que le variant indien a commencé ses pérégrinations début juillet en France (ce qui est assez inexact, mais supposons), alors on peut en déduire que le pic pourrait être atteint à la mi-août, c’est-à-dire dans pas longtemps.

Pour ce qui concerne les décès, l’augmentation est faible et plus tardive que le nombre de contaminations. Le Royaume-Uni enregistre actuellement environ 70 décès quotidiens, ce qui plaide là encore pour une montée des décès en France au maximum à 100 décès par jour.

On ne sait en revanche pas encore quand s’arrêtera la hausse des décès au Royaume-Uni, ce qui incite à la prudence, mais dans les deux sens. Aujourd’hui, une explosion des décès est beaucoup plus improbable que l’hypothèse d’un léger rebond.

Où en est la France ?

Comparativement à la Grande-Bretagne, la France peut effectivement être considérée comme ayant trois semaines de retard. Mais on y observe les mêmes courbes qu’Outre-Manche :

On le voit, alors que la Grande-Bretagne a connu jusqu’à 50.000 cas quotidiens dans cette « quatrième vague », la France n’en a pas atteint la moitié. La logique voudrait que, comme en Grande-Bretagne, les deux semaines qui viennent voient le nombre de cas monter en France jusqu’à au moins 40.000 par jour, avant de redescendre brutalement.

Au passage, on voit qu’un fort taux de vaccination n’a nullement protégé le Royaume-Uni de cette flambée.

S’agissant des décès au bout d’un mois de contaminations au variant indien, la Grande-Bretagne en comptait une vingtaine chaque jour. Il est plausible que la France en compte une proportion supérieure, difficile à sérier. Mais une proportion de 50% de plus n’est pas à exclure, ce qui étaie un peu plus une mortalité moyenne de cent personnes au plus fort de la crise.

Bien entendu, toutes ces données sont à prendre avec précautions et ne fonctionnent que par comparaison avec l’existant dans quelques pays emblématiques. Seule la réalité comptera. Mais aujourd’hui, la panique diffusée par la caste ne paraît guère fondée. Dans tous les cas, elle souligne qu’une vaccination massive n’empêche pas une flambée épidémique…


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