6ème Rapport du GIEC sur le climat : il y a urgence à ne pas croire toutes les bêtises de la presse subventionnée

6ème Rapport du GIEC sur le climat : il y a urgence à ne pas croire toutes les bêtises de la presse subventionnée


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Le 6ème rapport du GIEC (1275 pages – 3949 avec les références !) portant sur les bases physiques de la connaissance en climatologie (AR6 – WGI) est sorti le 9 août, et il n’aura fallu que quelques heures à la presse subventionnée pour décortiquer ce rapport et titrer sur la base d’une analyse des plus solides qu’il y a toujours depuis 40 ans urgence climatique ; urgence d’agir pour le climat en changeant notre modèle sociétal et industriel tout entier.

La partie scientifique du sixième rapport du GIEC est disponible. Depuis quelques jours, la presse subventionnée et les journaux télévisés sont en ébullition multipliant ses titres sur l’ « avertissement le plus sévère jamais lancé » par l’organisme international et pour nous annoncer que tout est foutu.

L’ancien directeur de l’Environmental Assessment Institute de Copenhague, Bjørn Lomborg souligne dans un de ses tweet, que cela fait cinquante ans que les directeurs successifs du Programme Environnement des Nations unies (dont dépend le GIEC) nous préviennent du « désastre » si l’on ne fait rien : pour Maurice Strong, en 1972, il nous restait dix ans pour arrêter la catastrophe ; en 1982, le nouveau directeur nous prédisait « une catastrophe environnementale aussi irréversible qu’un holocauste nucléaire » vers les années 2000 ; en 1989, nous devions stopper le changement climatique pour 1999 avant qu’il n’échappe à notre contrôle ; en 2007, Rajendra Pachauri disait : « S’il n’y a aucune action avant 2012, il sera trop tard »… etc.

Alors, l’apocalypse est-elle pour demain ?

Le nouveau rapport propose cinq scénarios climatiques basés sur des estimations d’émissions de CO2. La « meilleure estimation » du scénario intermédiaire est une augmentation de 1,5 degré d’ici 2040 et une fourchette de 2,1 à 3,5 d’ici 2100. Ces modèles incitent les politiques à dépenser des milliards dans les énergies renouvelables. De plus, le scientifique Steve Koonin, ancien conseiller climat d’Obama, nous a appris à nous méfier de la modélisation pratiquée par le GIEC. Elle ne serait pas très fiable…

« Il est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, les océans et les terres », indique le rapport dans sa conclusion principale. Nous sommes huit milliards sur terre, c’est un peu normal que les humains contribuent un peu. Mais de combien ? Le rapport est plus ambigu là-dessus.

Cependant, le GIEC conclut à l’échelle de la planète que la planète reverdit et il le note noir sur blanc (IPCC, AR6, WGI, Technical Summary, page 50) : « L’augmentation du CO2 atmosphérique, le réchauffement des hautes latitudes et l’usage des sols ont contribué à la tendance au verdissement observée… » La NASA nous apprend, à partir de clichés satellites, non seulement que la planète verdit globalement mais aussi, et c’est très important, que les forêts du Congo et de l’Amazonie verdissent elles aussi, malgré certains de leurs incendies de forêt, très médiatisés.

La vision déformée des médias subventionnés

Les gros titres dans les médias pointent les prévisions d’augmentations futures de la température si les émissions de gaz à effet de serre, en particulier le CO2, continuent d’augmenter. Pour illustrer ce haut niveau de compréhension des enjeux climatiques, notre presse nationale unanime (de l’Huma au Figaro) diffuse des photos d’incendies de forêt. Or contrairement aux photos de brunissement que la presse utilise, la planète reverdit dans son ensemble et c’est même un des points d’accord majeurs qui fait l’unanimité dans la communauté scientifique.

Mais, malgré ce verdissement de la planète que reconnaît le GIEC comme la NASA, il demeure toujours possible qu’il y ait davantage d’incendies de forêt, ne serait-ce que parce qu’il y a plus de combustible du fait de ce verdissement.

Pourquoi la presse subventionnée française ne se réjouit pas de ce verdissement global ? Parce que l’humanité doit courir inévitablement à sa fin pour que les investissements verts monumentaux du capitalisme mondial, ceux de l’oligarchie qui possède cette même presse, puissent être rentabilisés coûte que coûte auprès de populations docilisées par l’alarmisme médiatique.

Les raisons d’un compromis alarmiste

Les pays occidentaux sont engagés dans des politiques de plus en plus coercitives envers leurs citoyens, et il faut justifier le changement de société qui est en préparation (d’autant que la crise sanitaire de la covid fait de moins en moins recette). C’est le cas en particulier en Europe où, en juillet dernier, la Commission européenne a dévoilé ses mesures liberticides pour réduire les émissions de CO2 (gaz carbonique) de 55 % d’ici 2030. En France, un « plan Climat » contraignant a également été adopté en juillet.

Sur la base d’une simple hypothèse non prouvée scientifiquement défendue par l’ONU via son organisme IPCC (auquel on a rajouté le terme « experts » dans sa traduction française GIEC -pour faire plus sérieux), soit que les activités humaines seraient responsables d’un changement climatique catastrophique, l’Europe impose et imposera des efforts gigantesques à ses populations pour réaliser un « Green deal » suicidaire, tandis que d’autres parties du monde poursuivent leur développement et font main-basse sur ce qui reste de l’industrie européenne.

Tout cela est-il justifié ?

Je ne suis pas scientifique ni climatologue (comme certains membres du GIEC d’ailleurs). Mais si je me réfère à mon bon sens, l’évolution des températures globales de la basse atmosphère, en juin, l’anomalie de température était de -0,01 °C. Rien de cataclysmique. Certes, le Groenland a subi une perte de glace sensible courant juillet, mais la masse de glace est repassée au-dessus de la moyenne de la période 1981-2010 et le cumul de glace de l’année est, aussi, largement supérieur à cette moyenne. L’étendue de la glace Arctique est, certes, assez faible, cet été, mais celle de l’Antarctique est largement au-dessus de la moyenne 1981-2010. Les médias se font très discrets sur ces records.

L’argument qui va ainsi m’être opposé est de confondre Climat et Météo. Quand les températures vont dans le sens du GIEC, c’est de le climatologie noble et respectable ; à l’inverse il s’agit de météorologie vulgaire et populaire.

Je vous invite à lire régulièrement les sites suivants :


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