Pourquoi nous devenons complotistes (IVème et dernière partie)

PAR AVI MORRIS - Nous devenons complotistes car nous constatons que les mesures adoptées pour lutter contre la pandémie n’ont finalement plus rien à voir avec un objectif de santé publique. Il est devenu fréquent dans les médias alternatifs de s’étonner devant les politiques et les discours tenus en Australie ou au Canada en réponse à la crise du Covid. Peut-être faudrait-il également prêter attention à ce qui se passe en Israël.
En vrac pour mesurer le décalage entre un enjeu de santé publique et un objectif politique :
- les autorités sanitaires comme politiques ont clairement exprimé que le maintien du passe sanitaire n’a d’autre justification que de contraindre à la vaccination alors même que le nombre de contaminés comme de cas graves parmi les personnes vaccinées laissent planer de sérieux doutes sur l’efficacité du vaccin ;
- les autorités politiques ont conditionné le retour des enfants de moins de 12 ans à l’école après la période des fêtes juives à la présentation d’un test négatif – le texte qui porte atteinte au droit à l’éducation a été adopté 2 jours avant la rentrée, rendant pratiquement impossible un éventuel recours devant la Cour suprême. L’enfant qui n’a pas fait le test le jour de la rentrée ne peut entrer dans l’école mais peut y revenir le lendemain sans avoir à présenter de test ! Dans une logique sanitaire, il faudrait envisager un test quotidien et surtout assurer que les élèves qui ne pourraient pas rentrer dans l’école puissent suivre les cours à distance. Dans le cas contraire, cela revient à conditionner le droit d’accès à un test ou… à créer un désagrément aux parents qui ne peuvent laisser seuls des enfants de moins de 6 ans afin de les inciter à faire vacciner leurs enfants quand le vaccin Pfizer sera disponible – comme par hasard, Israël a demandé à en bénéficier en priorité sans attendre l’avis de la F.D.A. ;
- le premier ministre israélien a quasiment fait un appel à la guerre civile en incitant les parents d’enfants de plus de 12 ans vaccinés de faire pression sur les parents d’enfants non-vaccinés – comme l’explique le philosophe Giorgio Agamben, la promulgation d’un état d’exception n’est finalement pas dissociable d’une situation de guerre civile pour que les gouvernements en place puissent se maintenir ;
- les autorités politiques ont demandé à l’Union européenne et aux Etats-Unis à n’accepter les ressortissants israéliens que s’ils peuvent attester avoir été vaccinés avec trois doses ;
- à compter du 3 octobre, les personnes qui n’ont reçu que deux doses perdent leur passeport vert indépendamment de leur date de vaccination – point néanmoins à confirmer -, ce qui reviendrait à reconnaître qu’il n’y a aucune certitude sur la durée d’efficacité du vaccin et qu’il faut surtout préparer la population à un vaccin semestriel pour pouvoir exercer ses droits ;
- les personnes contaminées qui auraient été vaccinées ou non bénéficient d’un sursis de 6 mois mais devront néanmoins recevoir une troisième dose quand bien même de nombreuses publications dont certaines israéliennes ont démontré la supériorité de l’immunité naturelle sur l’immunité vaccinale.
- Israël reconnaît la possibilité pour des touristes d’entrer en Israël même s’ils n’ont reçu que deux doses, même s’ils ont vaccinés avec le vaccin chinois ; Israël n’importe pas de vaccin de Chine ;
- alors même qu’il a été démontré qu’un vacciné trois doses est tout autant contaminant qu’un non-vacciné, le vacciné ne sera pas contraint d’effectuer une semaine d’isolement s’il revient de l’étranger.

Autrement dit:
- le passeport sanitaire ne sert qu’à contraindre ;
- les contrôles ne servent qu’à tester le degré de soumission des parents d’enfants à bas âge ;
- le gouvernement continue de promouvoir une politique vaccinale même pour les populations remises du COVID sans prendre en compte les effets secondaires.
On en arrive à la conséquence suivante :
Comme un commentateur l’a ironiquement remarqué sur Twitter, la politique vaccinale israélienne a causé plus de dommages auprès des personnes de moins de 30 ans – décès ou multiplication des myocardites – que toutes les roquettes du Hamas.
Il est donc légitime de s’interroger sur la logique qui sous-tend de telles mesures :
Peut-être tout simplement l’instauration d’une société du QRCode dans laquelle les droits sont conditionnés par le respect d’une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom. A terme, l’enjeu ne serait ni plus ni moins que de restreindre les soins en fonction du statut vaccinal. Les idées ici exprimées n’ont rien d’original ; elles ont déjà été exprimées par Eric Verhaeghe. La situation israélienne présente néanmoins une spécificité : la politique menée actuellement est le fruit d’une coalition qui comprend des membres d’extrême gauche et d’extrême droite. Nous serions donc en présence d’un objectif qui transcende les clivages politiques et dont la réalisation justifierait le sacrifice en toute connaissance de cause d’une partie de la jeunesse du pays.

Lire la 1ère partie : Depuis plusieurs mois nous avons l’impression d’être littéralement baladés. Les changements de discours sur le vaccin, son efficacité, son opportunité, sont permanents. Comment ne pas perdre absolument confiance dans la parole publique et se mettre à soupçonner qu’en fait la vaccin n’est qu’un moyen. L’objectif est la restriction toujours plus marquée de nos libertés individuelles et collectives.

Lire la 2ème partie: A partir du moment où le vaccin est largement diffusé dans la population, la mesure de son efficacité passe par la comparaison des taux de contamination ou d’hospitalisation entre les personnes vaccinées et celles qui ne sont pas vaccinées.

Lire la 3ème partie : Il y a six mois, un vaccin se définissait selon l’Autorité Nationale de la Sécurité du Médicament comme “un médicament immunologique”. La page internet a été modifiée : à présent, la définition de l’ANSM est la suivante : « Les vaccins sont composés d’une ou plusieurs substances actives d’origine biologique appelées « antigènes vaccinaux » issus de bactéries ou de virus capables de stimuler la production d’anticorps par notre système immunitaire ». Bref, la crise sanitaire a eu une conséquence sémantique qui bien évidemment n’est pas neutre : changer la définition des vaccins.
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