En France, la mortalité est encore plus importante depuis le début de la vaccination

En France, la mortalité est encore plus importante depuis le début de la vaccination


Partager cet article

La vaccination a-t-elle ralenti les importantes chutes de mortalité connues en 2020 après le pic d’avril, et fait-elle globalement progresser la mortalité en France ? Les chiffres de l’INSEE sur la mortalité mensuelle soulèvent véritablement la question et laissent penser que la vaccination, loin de réduire le mortalité en France, la maintient à un niveau plus élevé que la moyenne. Voici quelques chiffres qui permettent d’illustrer cet étrange phénomène.

La mortalité en France est analysée mensuellement par l’INSEE, notamment sur cette publication tout à fait intéressante. Nous avons traduit ci-dessus les chiffres officiels sous forme de graphique (l’INSEE étant avare de présentation parlante sur des données qui chamboulent la communication officielle sur la dangerosité du virus et sur les bienfaits prétendus du vaccin).

Comme on le voit, en janvier 2019, la France a connu un pic de mortalité assez peu dépassé depuis. Mais, sur toute la période du COVID, on compte seulement 5 mois où le nombre de morts a franchi la barre des 60.000 : mars et avril 2020, novembre et décembre 2020, puis janvier 2021. On notera avec étonnement que, entre avril et novembre 2020, le nombre de morts mensuels (toutes causes confondues) est tombé sous la barre des 50.000. Depuis le début de la campagne de vaccination, cette performance n’a guère été améliorée.

Autrement dit, en période « normale » la vaccination ne produit pas à ce stade de différence notable avec la moyenne de 2020 (hors mois de pics épidémiques, donc). Le premier semestre de l’année 2021 a même été plutôt marqué par une hausse moyenne de la mortalité mensuelle.

2021 plus meurtrière que 2020 ?

Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions globales sur l’effet réel de la campagne de vaccination en matière de mortalité. Mais, le moins que l’on puisse dire est que les premiers résultats jouent en défaveur du vaccin.

Nous avons, pour le montrer, comparé le nombre de morts mois par mois sur les huit premiers mois de l’année 2020 et 2021 :

Ce tableau délivre deux enseignements majeurs :

  1. en 2020, la France a compté moins de morts de mai à juillet, qu’en 2019, ce qui relativise sensiblement l’impact du déconfinement sur la santé des Français;
  2. en 2021, en dehors des mois terribles de mars et d’avril où l’épidémie était à son comble l’année précédente, la mortalité s’est révélée supérieure à celle de 2020. Si l’on peut comprendre que, malgré la vaccination naissante, les mois de janvier et de février aient été plus mortels en 2021 qu’en 2020, on peut s’étonner que en mai, en juillet et en août, la vaccination n’ait pas permis de faire baisser la mortalité par rapport à 2020.

On notera que le seul mois « post-vaccination » où 2021 a fait mieux que 2020 est celui de juin. Mais on compte seulement 313 morts de moins ce mois-là par rapport à l’année précédente. Autant dire qu’il s’agit d’une stagnation.

Au total, sur les 8 premiers mois de l’année, la France a compté 400.000 morts en 2019, 421.500 en 2020, et 426.800 en 2021. La campagne de vaccination n’a donc pas fait baisser la mortalité en 2021. On compte 5.000 morts de plus en 8 mois malgré une vaccination massive.

Redisons-le, ces chiffres sont en partie faussés par la faible mortalité de janvier et de février 2020. Il faudra tirer un bilan sur l’ensemble de l’année intégrant les mauvais chiffres de l’hiver. Il n’en demeure pas moins que la vaccination, loin de produire les résultats fulgurants attendus, a produit un printemps plus meurtrier que celui de 2020.

Au fond, ces chiffres apportent un élément de plus à la démonstration qui prend progressivement forme d’un échec de la vaccination.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
L'Etat veut gaver les Français d'aides qu'ils ne demandent pas, par Veerle Daens

L'Etat veut gaver les Français d'aides qu'ils ne demandent pas, par Veerle Daens

L'État français, ce Léviathan obèse et surendetté, vient d'accoucher d'une nouvelle merveille bureaucratique : l'expérimentation « Territoires Zéro Non-Recours ». Le nom seul est un chef-d'œuvre de novlangue. Traduction : l'État, ne supportant plus l'idée que des citoyens puissent encore échapper à ses griffes bienveillantes, a décidé d'envoyer des commandos de travailleurs sociaux traquer les derniers récalcitrants. La mission? Forcer des aides sociales dans la gorge de ceux qui n'en ont pas de


CDS

CDS

Autoroutes à induction : Vinci électrifie, les Français paient la facture

Autoroutes à induction : Vinci électrifie, les Français paient la facture

Tandis que le marché électrique bute sur le coût, l'autonomie et les infrastructures, Vinci Autoroutes et Electreon déploient un tronçon d'autoroute à recharge par induction sur l'A10. Cette prouesse technologique, permettant de recharger en roulant, pourrait alléger le poids des batteries. Mais à quel prix, et pour quelle véritable libéralisation de la mobilité ? Sur l’A10, à Angervilliers, Vinci Autoroutes a inauguré un tronçon de 1,5 km où les voitures électriques peuvent se recharger par in


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany

Que se passera-t-il en France quand viendra le Frexit ? Par Florent Machabert

Que se passera-t-il en France quand viendra le Frexit ? Par Florent Machabert

Imaginez : Emmanuel Macron dissout à nouveau l’Assemblée nationale courant novembre 2025 ou en 2026 puis/ou démissionne et le tandem Marine Le Pen/Jordan Bardella se retrouve à l’Élysée et/ou à Matignon. Le RN, avec ou sans alliés selon le scénario, fait voter, tiraillé entre sa base populaire et les cadres et chefs d’entreprise qui, en désespoir de cause, ont voté pour lui – n’en pouvant plus d’un budget Lecornu II les accablant de nouveaux impôts sans réduire d’un centime le poids de l’État


Rédaction

Rédaction

En 2026, fini le découvert : Bruxelles veut mettre les Français sous tutelle bancaire
Photo by Marek Studzinski / Unsplash

En 2026, fini le découvert : Bruxelles veut mettre les Français sous tutelle bancaire

Dès novembre 2026, les découverts bancaires au-delà de 200 euros seront traités comme des crédits à la consommation. Derrière l’apparente protection du consommateur, cette directive européenne risque surtout d’exclure les plus modestes du système bancaire traditionnel. La nouvelle est tombée, discrète, mais ses implications sont importantes: dès novembre 2026, l'accès au découvert bancaire au-delà de 200 euros sera traité comme un crédit à la consommation. Il s’agit d’une directive européenne i


Rédaction

Rédaction