Vaccination, en marche vers la 4ème dose comme en Israël?

Vaccination, en marche vers la 4ème dose comme en Israël?

Par Avi Morris. – Les épidémiologistes israéliens ont officiellement constaté que l’efficacité de cette 3ème dose commençait à décliner et qu’il fallait penser à réfléchir à soumettre la population à une 4ème dose. A ce stade, ce n’est plus une campagne vaccinale mais un abonnement type Netflix à Pfizer.

Israël a, depuis le début de la campagne de vaccination, souvent été érigé en exemple. Il faut croire que c’est également à partir de l’exemple israélien que le Conseil scientifique s’est prononcé le 22 novembre en faveur d’une 3ème dose pour l’ensemble de la population ; au même moment, les épidémiologistes israéliens ont officiellement constaté que l’efficacité de cette 3ème dose commençait à décliner et qu’il fallait penser à réfléchir à soumettre la population à une 4ème dose.

1.On ne change pas une recette qui échoue.

Tout l’enjeu annoncé de l’utilisation de l’ARN messager, c’était que cela avait vocation à simplifier la mise en place de formules différentes pour s’adapter aux mutations du Covid-19. Or, en quoi consiste la campagne vaccinale ? En une nouvelle injection du produit initial.

Bref, la 3ème dose ne s’adapte nullement aux variants ; elle vise à renforcer les défenses immunitaires face au Covid.

On ne change pas une recette qui échoue :

  • la 3ème dose n’exclut nullement que le vacciné soit contaminé ni qu’il puisse contaminer son entourage ;
  • la 3ème dose ne sert pas forcément à grand-chose si émerge un variant.

En Israël, il est fascinant de constater que les médias israéliens ne mentionnent plus si les personnes aujourd’hui contaminées ont été touchées par un nouveau variant. Il est tout autant fascinant, alors que débute la campagne de vaccination des enfants avec des doses moindres de la formule magique Pfizer que plus personne ne parle de la fameuse immunité de groupe.

2.Le système de santé israélien : le mauvais exemple.

Apparemment, les médecins qui vantent les mérites de la 3ème dose sur les plateaux T.V. français ne sont pas au fait du fonctionnement du système de santé israélien.

Premièrement, Il n’y a pas d’autorité style A.N.S.M. ; de nombreux médecins se sont plaints des difficultés de faire remonter auprès des autorités sanitaires les effets secondaires du vaccin. Moralité : en Israël, le vaccin n’a pas d’effet secondaire.

Deuxièmement, les études publiées sur l’efficacité du vaccin Pfizer comme celle sur l’efficacité de la 3ème dose sont rédigées par les personnes qui travaillent au ministère de la Santé et qui définissent la politique de vaccination en Israël. C’est comme si le cabinet d’OIivier Véran publiait dans des revues scientifiques des articles pour justifier ses choix. Par exemple, l’étude publiée dans le Lancet non-relue au début de la campagne de vaccination en Israël annonçait une efficacité de 95 % du vaccin ; elle a été très largement médiatisée. Aujourd’hui, les médias n’osent même plus parler d’efficacité du vaccin pour limiter la contamination. Nous assistons au même mécanisme de communication à propos de l’efficacité de la 3ème dose. Moralité : les études publiées sont singulièrement biaisées puisque la critique de l’efficacité du vaccin revient à prendre le risque d’un désaveu politique. Pour preuve, le ministère de la santé a délibérément modifié les chiffres qui contredisaient ce qu’il affirmait sur l’efficacité du vaccin et effacé les commentaires sur sa page Facebook qui osaient faire état d’effets secondaires.

Troisièmement, à partir du moment où il n’y a pas d’effet secondaire recensé et que les études rédigées par les membres du ministère de la santé confirment l’efficacité du vaccin, les scientifiques qui osent contredire cette réalité sont accusés de propager des fake news. Pendant que le ministère de la santé israélien commence à évoquer l’injection d’une 4ème dose, l’hôpital Hadassah de Jérusalem lance une grande étude sur l’impact des vaccins sur … la fertilité qui n’est rien d’autre qu’une critique flagrante des propos du ministère sur le caractère sain des vaccins et son absence d’impact sur la fertilité. La moindre des choses serait de suspendre la campagne de vaccination tant que cette étude n’a pas été menée à son terme.

3.Les motifs douteux de la 3ème dose.

Dans ce contexte, il est légitime d’avoir de sérieux doutes sur les motifs sanitaires de la présente campagne de vaccination. Son premier et seul effet tangible, c’est de justifier le maintien du passe sanitaire et donc un contrôle toujours plus accru des populations.

La réalité israélienne devrait néanmoins faire réfléchir les dirigeants politiques qui adoptent comme vérité révélée les propos d’un conseil scientifique qui tend à fonder ses avis sur des études israéliennes loin d’être au-dessus de tout reproche. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur une population de 8,843,579 millions d’habitants, fin novembre 2021 avant que ne commence la campagne de vaccination des enfants âgés entre 5 et 11 ans :

  • 6 275 399 ont reçu une dose du vaccin Pfizer ;
  • 5 768 189 ont reçu 2 doses ;
  • 4 056 307 ont reçu 3 doses.

Toujours pour reprendre les déclarations des spécialistes du ministère de la santé israélien, environ 600 000 personnes n’ont reçu aucune dose du vaccin Pfizer.

Ces chiffres présentent une réalité singulièrement contrastée par rapport au discours officiel du gouvernement israélien. En dépit d’une mise en œuvre du passe sanitaire beaucoup plus stricte qu’en France, de plus en plus de personnes font le choix de ne pas suivre les recommandations du ministère de la santé israélien et de ne pas achever leur parcours de vaccination. Certes, il n’y a pas en Israël de manifestations aussi imposantes que celles qui peuvent se dérouler en France. C’est comme si finalement, soit une partie de la population se coupe d’une vie sociale à base de restaurants, concerts et autres, soit présente de faux papiers.

4.Le risque d’une résistance passive.

Il n’y a pas de raison que ce phénomène soit propre à la société israélienne. Les dirigeants peuvent toujours débattre de la mise en œuvre d’une solution à l’autrichienne, ils prennent le risque d’une sorte de résistance passive qui rend économiquement difficile l’adoption d’une telle politique. Sans compter l’effet symbolique en Israël : ouvrir des camps ? continuer à discriminer une partie de plus en plus importante de la population ? C’est bien la peine d’avoir dans le système scolaire israélien un nombre important d’heures consacré à l’enseignement de la Shoah pour arriver à ce résultat. Pas de doute à avoir : l’histoire peut se répéter indépendamment du temps passé à l’enseigner.

Le président Macron a eu l’intelligence de déclarer qu’il ne s’orienterait pas vers une solution à l’autrichienne, ce qui tout de suite, a montré qu’il était plus lucide que certains des candidats déclarés dans le camp des Républicains (Valérie Pécresse, Xavier Bertrand). Reste à espérer qu’il comprenne à présent que le suivi aveugle des préconisations du conseil scientifique ne peut que conduire à un rejet de la politique sanitaire et à terme à l’émergence d’une dictature. A moins que cela soit l’effet recherché.