Berlin: Malgré l’arrivée de l’hiver, la gauche vote l’expulsion des quais du métro pour les sans-abris non vaccinés.

Berlin: Malgré l’arrivée de l’hiver, la gauche vote l’expulsion des quais du métro pour les sans-abris non vaccinés.


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Malgré l'hiver, la gauche berlinoise a décidé qu'il ne pouvait pas y avoir d'exception à la règle: les sans-abri qui avaient l'habitude de se réfugier dans le métro pour avoir chaud ne pourront plus le faire à moins d'être vacciné, guéri du COVID ou testé. Décidément, le COVID-19  a fait sauter le fragile vernis d'humanité qui caractérise notre civilisation.

C’est un titre parmi d’autres dans la presse mondiale, mercredi 8 décembre: le Sénat de Berlin a introduit le système dit, en allemand du 3G (« vacciné, guéri ou testé » dans le métro de la ville. Il ne sera plus possible de rester sur un quai si l’on n’a pas de pass sanitaire.

Lorsque les sénateurs ont été interrogés, ils ont affirmé regretter que cela concerne aussi les plus pauvres, ceux qui n’ont pas de toit, et qui, à l’approche de l’hiver, viennent se réfugier dans le métro.  Il n’est pas possible de faire d’exception.

Qu’ensuite, les services sociaux de la ville expliquent qu’ils prennent la situation très au sérieux et vont tout faire pour que les « sans abri » puissent bénéficier d’espaces d’accueil et se faire vacciner, ne change rien à la réalité: une alliance de gouvernement où l’on trouve les sociaux-démocrates, les Verts, et la Gauche fait expulser les plus pauvres d’un des rares endroits où ils pouvaient s’abriter.

Pour mémoire, près de 19% des Allemands vivent en-dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1074 euros par l’Office Statistique du pays.

Ce si fragile vernis d'humanité

Le comportement de la majorité de gauche à Berlin est sans aucun doute à replacer dans le tableau global d’un effondrement politique, éthique, spirituel des nations occidentales. Depuis le début de l’épidémie, on aura pu mesurer à la fois le degré de corruption de nos dirigeants, l’aveuglement de la hiérarchie épiscopale catholique,  la disparition de la déontologie scientifique dans des revues médicales qui n’ont eu de cesse de discréditer les traitements autres que le vaccin, le masque imposé à l’école (je ne connais par exemple rien de plus ignoble sur le sujet qu’un article comme celui-ci) et la poussée pour la vaccination des enfants.

Contrairement à ce que croient les esprits superficiels, on ne joue pas impunément avec les Principes du Droit sur lesquels reposent la démocratie. Sous le droit, sous la politique, il doit y avoir ces lois non écrites, comme dit Antigone, et la réalité éthique objective qui fonde l’humanité. Une société qui expulse ses sans-abris du métro sous prétexte de se protéger d’une maladie qui a fait, dans le monde, au maximum 2% du nombre de victimes de la grippe espagnole, est une société dont les cadres sont prêts de s’écrouler.

En tout cas, la gauche berlinoise a perdu tout crédit politique et moral.


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