La France ne peut plus dépendre de la politique erratique de l'OTAN ni poursuivre la chimère d'une "politique étrangère commune" de l'Union Européenne. Alors que la Chine est devenue très clairement la menace principale qui pèse sur l'équilibre du monde, nous ne pouvons pas nous laisser entraîner dans la politique de Gribouille de l'administration Biden qui nous prive de profiter du contrepoids indispensable de la Russie face à l'Empire du milieu. Alors que l'Allemagne devrait être notre partenaire dans la construction d'une politique étrangère et de défense européenne, elle développe des conceptions toujours plus étrangères au vieux projet gaullien d'une "Europe européenne". Prenons nos distances. Reprenons notre indépendance. Retrouvons le sens d'une politique étrangère inspirée qu'avait Chateaubriand, ce grand amoureux des libertés Il y va du rayonnement et de la prospérité du pays.
Que faisait donc la frégate française Auvergne à pénétrer dans la Mer Noire, il y a quelques jours, équipées de missiles à portée de 1000 kilomètres (voir photo ci-dessus)? La réponse est entendue: l’Ukraine serait en danger, menacée par la Russie. Depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la France a réintégré le commandement intégré de l’OTAN . Et nous voici donc embarqué dans les caprices de la politique étrangère américaine: l’obsession anti-russe des dirigeants américains est depuis longtemps maladive. Et elle n’a fait que s’aggraver à présent que que la Maison Blanche abrite suite au coup d’Etat électoral de novembre 2020, un président sénile et une vice-présidente incompétente incapable de gouverner.
L’état des relations entre Moscou et Washington s’est détérioré au cours de la dernière décennie, en commençant par des désaccords sur l’intervention en Libye en 2011, exacerbés par les crises en Syrie et en Ukraine. Depuis lors, les deux parties se sont affrontés à coups de sanctions économiques, et d’ expulsions diplomatiques et de réarmement. Cette situation s’est également répercutée sur les relations de Moscou avec l’OTAN. Au début de l’année2021, le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, a décrit les relations entre Moscou et l’OTAN comme inexistantes.
La politique américaine est pilotée par le complexe militaro-industriel. Et la France devrait rapidement prendre ses distances avant d’être entraînée dans des conflits qui ne relèvent pas de nos intérêts; sans oublier que le complexe militaro-américain fait tout pour nous évincer des marchés d’armement: naguère en Australie, aujourd’hui en Grèce.
Propositions russes aux Etats-Unis
Suite à la vidéo-conférence entre Joe Biden et Vlamdimir Poutine, la Russie a rédigé deux documents distincts, l’un pour l’OTAN et l’autre uniquement pour les Américains. Tous deux prennent la forme d’un contrat, comprenant des promesses juridiquement contraignantes sur la conduite future de toutes les parties.
Le texte remis aux 30 membres de l’OTAN se concentre principalement sur le mouvement du personnel et du matériel militaires, y compris la promesse que tous les signataires ne stationneront pas leurs forces dans des États européens qui n’étaient pas membres de l’OTAN en 1997. Cela exclut les anciens membres du Pacte de Varsovie.
Un autre article du texte comprend un appel à ne pas placer de missiles terrestres à portée intermédiaire et à courte portée à proximité du territoire de l’autre partie.
Le document demande également aux membres actuels de l’OTAN de résister à tout nouvel élargissement du bloc militaire, y compris à l’adhésion de l’Ukraine, qui constitue depuis longtemps une ligne rouge pour Moscou. En plus de promettre que Kiev n’adhérera pas, le texte comprend une clause selon laquelle les membres actuels de l’OTAN doivent renoncer à toute activité militaire sur le territoire de l’Ukraine, ainsi que dans d’autres États d’Europe orientale, de Transcaucasie et d’Asie centrale.
La proposition faite aux États-Unis comprend de nombreuses garanties similaires, comme un article stipulant que la Russie et les États-Unis n’utiliseront pas le territoire d’autres États dans le but de préparer ou de mener une attaque armée l’un contre l’autre. En outre, le texte demande aux Américains de s’engager à exclure l’expansion de l’OTAN dans les pays qui étaient des républiques de l’Union soviétique.
En outre, la Russie souhaite que les deux parties s’engagent à ne pas déployer d’armes nucléaires dans d’autres pays et à reprendre celles qui se trouvent déjà à l’étranger.
Ce que devrait être la feuille de route du prochain président français
La France devrait être en pointe, au sein de l’OTAN, pour soutenir l’ouverture rapide de négociations avec le la Russie sur le document adressé à l’OTAN. Elle devrait faire en sorte d’arriver à une position européenne commune. Evidemment, les obstacles sont nombreux:
- les Etats-Unis, comme à l’époque de la Guerre Froide, essaieront d’écarter totalement leurs partenaires de l’OTAN (sauf la Grande-Bretagne) des discussions avec la Russie.
- le gouvernement allemand d’Olaf Scholz, continuant en cela la politique de ses précécesseurs, ne voudra pas que quoi que ce soit en Europe se fasse sans les Etats-Unis.
C’est pourquoi notre pays n’a sans doute pas d’autre choix, à terme, que de quitter l’OTAN en deux phases: d’abord le commandement intégré puis l’organisation elle-même. la motivation en est simple à comprendre. Le plus grand danger pour l’équilibre du monde, aujourd’hui, c’est la Chine communiste. Or l’Europe ne pourra pas sérieusement se défendre contre la Chine, sur le plan diplomatique, militaire, financier, si elle n’est pas alliée avec la Russie.
Le deuxième danger auquel doit faire face la France, c’est celui de l’islamisme. Et de ce point de vue, quel meilleur allié que la Russie, qui a pris les moyens de détruire l’Etat islamique? Le troisième danger que doit affronter la France, c’est la gouvernance mondialiste américano-centrée, que j’ai appelée le “fascisme gris”. Là encore, la Russie conservatrice est le seul pays avec lequel un nouveau président français pourra partager une vision commune.
Au lieu d’envoyer une frégate pour faire de la gesticulation anti-russe , la France devrait proposer des manœuvres communes à la Russie, en Mer Noire, en Méditerranée ou en Extrême-Orient. Alors que le mondialisme anglo-saxon nous mettra des bâtons dans les roues partout où nous avons des positions outre-mer, nous pouvons proposer à la Russie, qui a peu d’accès à la mer, un partenariat équilibré avec la puissance maritime indépendante que nous pourrions redevenir. Même si elle y est poussée par l’attitude agressive des Etats-Unis, la Russie n’a pas intérêt à devenir trop dépendante de la Chine. Et ceci d’autant plus que la République populaire est vraisemblablement à la veille de troubles économiques et sociaux majeurs.
Pour compléter votre article il y a réseauinternational.net qui permet de mieux comprendre la Russie maigré la propagande anti-russe qui inonde les MMS . Après l’échec de l’arnaque du covid il faudra revoir toute la politique étrangère de la France, même si ça fait pleurer Bruxelle . Surtout si ça fait pleurer Bruxelle et cette commission totalement corrompue et inféodé aux USA . D’un point de vue sociétal nous sommes encore en mesure de laisser les wokes finir de pourrir l’Amérique sans devenir aussi con qu’eux et la Russie serait un excellent antidote au poison progressiste .
Dans le passé et même récemment, la Russie a souvent accueilli les dissidents français persécutés dans leur cher pays la France : les albigeois, Depardieu, etc.
Bonjour.
Il est possible que ce soit trop tard pour les russes. Ces deux textes sont des oukaz donc non négociables. Il n’y a pas de réaction , à part l’hébétude, donc une offensive éclair hivernale sur la moitié ukrainienne “utile”, qui sera rendue neutre par un gouvernement légitime ne serait pas étonnante pour moi
Avec quelques centaines de militaires Otaniens capturés cela risque d’être comique.
pour être indépendant, il ne faut pas dépendre des autres pour boucler son budget…
donc tant que la France aura ses déficits et une telle dette, il n’y a pas d’indépendance possible. C’est d’ailleurs cela qui explique notre politique aujourd’hui (notamment vis à vis de l’Allemagne, l’UE, la BCE qui finance nos déficits…).
Comme pour le covid, la propagande est omnipresente, Poutine est le grand satan , fauteur de guerre. On nous a tout servi pour entretenir cette fable d’abord l’affaire Skripal soi disant empoisonnés par les russes( mythe de la 5 eme colonne), puis navalny petit escroc sans envergure ( mythe de la repression quasi stalienne) , puis les revolutions de couleur ( mythe des peuples qui revent du paradis occidental) toutes d’un neoliberalisme echevelé quand ce n’est pas d’un neofascisme assumé, et ce grand déni historique de l’anniversaire de la liberation’d’Auchwitz ou les assasssins etaient presents mais pas les liberateurs russes.
Merci pour cet article courageux et pertinent. La diplomatie française peut elle prendre un tel virage? Je le pense tout à fait souhaitable voire urgent. Résolument mais dans la discrétion. Pas la peine de convoquer l’opinion du grand public sur ces questions, ce serait contre productif. D’abord une victoire de l’union nationale contre les socialo maléfiques et malfaisants. Bien des chantiers s’ouvriront alors.
Depuis des années, cinquante à peu près, nous nous faisons promener par l’Europe allemande au détriment de nos intérêts —énergétiques c’est flagrant. Il faut vite en sortir. Nous sommes une nation versatile avec quelques restes de grandeur: le militaire, notre géographie aux 6 coins du globe hexagonal, voire l’ancien Tiers monde. Nous n’avons ni la capacité de sursaut du peuple américain, ni la formidable capacité de résistance du peuple russe. Bientôt il sera trop tard pour nous.