Le Conseil d'Etat belge vient de donner une preuve tangible de son indépendance en suspendant la décision du gouvernement belge de fermer les théâtres. Ce faisant, le gouvernement belge annonce une sorte d'annulation de sa décision sur le sujet. Et si le Conseil d'Etat en France s'inspirait du petit frère belge pour jouer son rôle (autoproclamé) de gardien des libertés ? Ce serait une vraie révolution.
Ce n’est pas tous les jours que le Conseil d’Etat belge fait parler de lui. La décision qu’il a prise aujourd’hui a en tout cas fait le tour des démocraties occidentales, où l’Etat de droit est si malmené depuis le début de la crise du COVID, et depuis que, dans le cadre du Great Reset, la caste mondialisée déroule son agenda autoritaire pour éviter de nouveaux accidents comme l’élection d’un Trump ou autre Brexit.
Le Conseil d’Etat belge, petit frère du Conseil d’Etat français, vient en effet d’annuler une décision du gouvernement ordonnant la fermeture des théâtres et des cinémas pour lutter contre la “5è vague”.
Le Conseil d’Etat belge juge la décision du gouvernement sans fondement scientifique
Dans la pratique, le gouvernement belge a mis en place une structure proche du Conseil de Défense français : le CODECO. Ce CODECO a ordonné la semaine dernière la fermeture des théâtres et des cinémas.
Manque de chance, cette décision ne s’est appuyée sur aucun avis du Conseil Scientifique belge (le GEMS). Saisi en référé par les professionnels du théâtre, le Conseil d’Etat a donc estimé que :
“Il ressort de ce qui précède que l’acte attaqué ne démontre pas en quoi les salles de spectacle relevant du secteur culturel seraient des lieux particulièrement dangereux pour la santé et la vie des personnes en tant qu’ils favoriseraient la propagation du coronavirus, au point qu’il soit nécessaire d’en ordonner la fermeture”.
Voilà une décision courageuse qui oblige le gouvernement belge à revoir sa copie.
Désobeissance civile en Belgique
Le Conseil d’Etat belge a limité cette suspension aux seuls théâtres. Officiellement, les cinémas demeurent donc fermés.
Simplement, la désobéissance civile s’installe en Belgique. Plusieurs cinémas sont restés ouverts, suscitant une forte affluence. La police a indiqué qu’elle ne procéderait à aucun contrôle.
Pendant ce temps, le Conseil d’Etat français obéit…
En France, le Conseil d’Etat (voir document ci-dessous) est très loin de manifester un même esprit d’indépendance, et c’est dans une docilité dont il avait déjà fait la preuve en 1940 sous Vichy, qu’il a validé les dispositions les plus contestables du projet de loi sur le passe vaccinal.
Ainsi, le Conseil d’Etat n’a-t-il pas bronché face aux mesures liberticides qui autorisent les cafetiers à contrôler l’identité des détenteurs du passe vaccinal.
… et se renie de façon grotesque
On notera par ailleurs que le Conseil d’Etat ne trouve rien à redire à l’idée que le passe vaccinal soit une obligation de vaccination déguisée.
Pourtant, cet été, il avait rendu un avis soulignant que l’introduction du passe sanitaire ne violait pas démesurément les libertés, puisqu’il ne visait pas à instaurer une obligation vaccinale.
Vérité un jour, erreur le lendemain.
Dans ce suivisme aveugle vis-à-vis du gouvernement, qui le conduit à renier sa propre parole, le Conseil d’Etat, comme en 1940, perd toute légitimité et toute crédibilité.
Il faudra s’en souvenir le moment venu.
Ici le conseil constitutionnel devient comme le Parlement une simple chambre d’enregistrement. Mais ça coûte un pognon de dingue !!
C’est un relatif soulagement de voir que le Conseil d’Etat belge est tombé nettement moins bas que le nôtre. Ça donne de l’air aux citoyens en désobéissance civile, qui peuvent espérer voir leurs droits fondamentaux un peu plus respectés dans un avenir proche.
A part ça, la photo d’illustration est particulièrement savoureuse… Un comique né, ce Manu ! On en aurait ri il y a encore deux ans.
Bonjour,
c’est vrai … c’est un BON JOUR …
complément d’info …
Revenir à la situation qui prévalait avant le dernier Comité de concertation concernant le secteur culturel, c’était la suggestion de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), suite à l’annulation par le Conseil d’État de la décisions de fermer théâtres et salles de spectacles.
Cette proposition a été suivie durant un conseil des ministres, qui s’est tenu ce mardi soir :
théâtres, cinémas, salles de spectacle pourront rouvrir.
La “lutte” continue !!
Courage et succès !
JJ … de Belgique
Nos cousins Belges ont encore la tête sur les épaules et ça fait plaisir à lire. Maintenant, pour comprendre la différence avec la france, il faut chercher vers la corruption, faible chez eux, endémique chez nous.
Dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=EveWWX3fB2M , Vincent Jauvert évoque son dernier bouquin qui porte sur les petits arrangements entre amis et avec les lois des hauts ponktionnaires – comme c’est un (vrai) journaliste d’investigation, il a creusé assez loin – c’est long (1h12), mais ça vaut vraiment le coup de prendre le temps de bien l’écouter (évidemment, c’est à gerber, mais ça permet de comprendre pômal de choses pour ceux qui connaissent mal “le système”).
La République Français est dans un état de décomposition avancée.
On se demande bien par où il faudrait commencer pour assainir ce marigot de “copains et de coquins” qui considère systématiquement le peuple comme quantité négligeable.
https://www.lelibrepenseur.org/un-journaliste-brise-lomerta-sur-la-mafia-detat-en-france/
Un très bon exemple ! Ils devraient faire pareil et aussi rapidement quant aux annonces de la Cour des Comptes !
Je suis nettement moins optimiste pour la France ou la majorité de la population soutient le gouvernement. L’ideologie” soixante huitarde” faite d’un individualisme et d’un égoïsme forcené est bien plus pregnante en France qu’en Belgique. Et fait majeur la police belge a declaree qu’elle ne procederait pas aux controles. Difficile dans ces conditions d’appliquer les decisions houvernementales Quid de la police française qui a un statut derogataire au regard du passe sanitaire, quid des boomers ( j’en suis) prêts sans etat d’ame à sacrifier leurs petits enfants pour leur survie . Quand une societe en arrive à ce degré d’abjection par trouille…..
Je doute que les “papy-boomers” apprécient le retour de bâton du quoiqu’il en coûte.
Il est question de ponctionner sévèrement l’immobilier et l’héritage.
La question de la santé est aussi problématique, car nombreux sont ceux qui font encore confiance à notre système de santé et qui n’ont pas les moyens d’une médecine à l’américaine.
Si l’avenir de cette génération est l’ehpad-prison et le rivotril, suivi d’un enterrement en sac plastique non merci.
Sans plus aucune illusion sur les institutions, je ne suis pas sûr que le coup n’a pas été prémédité : il permet à l’exécutif de céder à la pression de la rue, sans en avoir l’air, et en se prévalant au contraire du respect de “l’état de doit” et blablabla…
La rapidité avec laquelle, pour une fois, l’avis a été rendu me fait doucement rigoler…
Je serais curieux de lire les annexes de cet avis.
Le texte de loi soumis à l’avis et le dossier technique censé l’accompagner
Idem pour les noms des signataires.