Pour Macron, les emmerdements volent désormais en escadrille

Pour Macron, les emmerdements volent désormais en escadrille


Partager cet article

Début janvier, Emmanuel Macron tentait un pari pré-électoral : celui « d’emmerder les non-vaccinés » pour se refaire une santé auprès de ses admirateurs. Manifestement, le pari n’est pas seulement peu concluant. Il est tout proche d’être complètement perdu, si l’on en juge par les emmerdements… qui se succèdent pour lui, et qui pourraient bien mal se terminer. Le Stalingrad de Macron est en passe de déroute complète.

Emmanuel Macron hué lors de son arrivée au Parlement européen pic.twitter.com/gtMv2pLRzu

— CNEWS (@CNEWS) January 19, 2022

Macron a des ennuis, qui volent en escadrille en ce moment. Il faut dire que réduire la politique à la communication, fût-elle électorale, cela n’a qu’un temps.

Macron et sa terrible séquence européenne

Déjà, en décembre, Emmanuel Macron avait donné une conférence de presse sur la présidence française de l’Union qui n’avait intéressé personne, et avait fait moins bien que le débat Mélenchon-Zemmour.

Hier, Macron a fait pire. Sa prestation à Strasbourg, devant la presse, bien devant le Parlement européen, a tourné au cataclysme.

D’abord, les journalistes européens ont quitté la salle parce qu’ils ne pouvaient poser aucune question. Eh oui! Emmanuel, il n’y a qu’en France où la presse est aux ordres, à ce point en tout cas.

Ensuite, le Président en titre de l’Union est arrivé au Parlement sous les huées de la foule, comme le montrent les images que nous diffusions ci-dessus.

Enfin, les orateurs français se sont succédé à la tribune du Parlement pour dire pis que pendre de lui.

Ces déconvenues s’accompagnent de discussions tendues avec l’Allemagne sur la remise à plat de l’orthodoxie budgétaire pronée par le traité de Maastricht.

Bref, la présidence française de l’Union est loin d’être la marche triomphale que le Président imaginait sans doute.

Ibiza, ce peut aussi être très emmerdant

Sur le front intérieur, la situation n’est guère meilleure.

Manifestement, le ministre Blanquer est le bouc-émissaire désigné pour un sacrifice humain dans les jours à venir. Après avoir pédalé dans la semoule de son 50è protocole sanitaire en dix-huit mois, Blanquer passe à la désagréable paëlla de son séjour à Ibiza durant la trêve des confiseurs, d’où il a annoncé le 49è protocole

Il n’en fallait pas plus pour que des activistes viennet danser en maillot de bain sous les fenêtres du ministère.

????????GRÈVE : des militants sont venus danser devant le ministère de l’éducation, simulant une soirée à Ibiza en compagnie d’un sosie de Jean-Michel Blanquer.

(????) @CharlesBaudry #GreveGenerale #GreveDesEcoles #BlanquerGate pic.twitter.com/eTQxfgIET3

— Actualiste (@Actualistes) January 20, 2022

Pour comble de drôlerie, la compagne de Jean-Michel Blanquer, Anna Cabana, a animé un débat sur la chaîne de télévision israélienne I24 sur le sujet… Pouvait-on donner un meilleur sentiment de connivence entre les medias et les politiques ?

Ce jeudi, la deuxième grève des enseignants depuis la rentrée de janvier est annoncée…

Pas sûr que Blanquer puisse tenir jusqu’aux présidentielles à ce rythme. Et, pour Macron, disposer d’un tel maillon faible dans son gouvernement à l’approche des élections va bientôt relever du casse-tête.

Le front Mc Kinsey est ouvert

Dans le même temps, le Sénat a ouvert un front inattendu pour le Président : l’audition de Mc Kinsey, dans le cadre d’une enquête sur le recours de l’Etat aux cabinets de conseil privés.

L’audition retransmise hier a eu un effet désastreux. Le représentant du cabinet américain, qui emploie le fils Fabius, a peiné à justifier l’utiliser des très coûteuses missions achetées par l’Etat… notamment par le ministère de l’Education Nationale.

De notre point de vue, il y a là un départ d’incendie qui pourrait fortement inquiéter le pouvoir. Le rôle de Mc Kinsey dans la gestion de la crise sanitaire est tout sauf clair et transparent, et c’est peut-être le fil d’une pelote qui remonte jusqu’à un barril de TNT qui est brutalement tiré.

Il semblerait que, dès aujourd’hui, le Premier Ministre ait donné d’importantes instructions pour limiter les dégâts dans les mois à venir.

Dans tous les cas, l’audition malheureuse d’hier a nourri le sentiment de conflits d’intérêts et de gaspillage des fonds publics par l’équipe au pouvoir.

Affaires de financements

Accessoirement, la majorité présidentielle ne vit pas une période de beau fixe. On notera les tensions entre le nouveau parti d’Edouard Philippe et « Agir » de Franck Riester. Mais on notera aussi que les échanges semblent animés entre LREM et le MODEM pour financer la campagne.

Les révélations du Parisien sur ce sujet sont riches d’enseignement :

Pour le premier meeting de la Maison commune de La Mutualité, sous la bannière « Ensemble citoyens ! », un accord avait par exemple été trouvé. Coût du raout : 200 000 euros, financé selon nos informations au trois-quarts par LREM (150 000 euros) et au quart par le MoDem (50 000 euros), un Marcheur tenant à souligner qu’Agir avait apporté « une petite contribution, mais vraiment minoritaire ».

200.000 € le meeting, c’est bon à savoir.

Turbulences présidentielles

Bref, l’entrée en campagne pour Emmanuel Macron ne semble pas particulièrement heureuse, ni annonciatrice de bonnes nouvelles.

On peut même dire que le pire est à craindre. Le pari de l’offensive clivante lancée début janvier contre les non-vaccinés est d’ores et déjà perdue, si l’on en juge à la façon dont le « narratif » sur l’urgence sanitaire s’effrite même dans les médias subventionnés. Et le plus dur reste à faire.

Au point de renoncer à une candidature ?

Nous annoncions, en juillet, que le passe sanitaire serait le Stalingrad de Macron. Nous maintenons ce pronostic.

Moi aussi, j’objecte conscience

Rejoignez le rang des objecteurs de conscience. Agissez concrètement pour la résistance. Montez de la mine, descendez des collines ! Le moment est venu.

Je deviens résistant


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Attention aux 3 sujets mortifères du Conseil européen, par Thibault de Varenne

Attention aux 3 sujets mortifères du Conseil européen, par Thibault de Varenne

Autour du rond-point Schuman, atmosphère de fin de règne maquillée en urgence historique ! Alors que les tracteurs de nos agriculteurs encerclent une nouvelle fois le périmètre de sécurité, transformant le quartier européen en forteresse assiégée, les chefs d'État et de gouvernement s'enferment dans le bâtiment Europa pour ce qui pourrait bien rester dans les annales comme le « Sommet des trois renoncements ». En ce 50e anniversaire de la création du Conseil européen, l'ironie est mordante. Cet


Rédaction

Rédaction

UE-Mercosur: Bruxelles déploie l’arsenal réglementaire pour masquer son échec

UE-Mercosur: Bruxelles déploie l’arsenal réglementaire pour masquer son échec

L’Union européenne poursuit sa stratégie commerciale avec le Mercosur tout en cherchant à désamorcer la colère du monde agricole. Un accord provisoire entre le Conseil et le Parlement européen vient préciser les modalités d’application de la clause de sauvegarde bilatérale pour les produits agricoles, censée protéger les producteurs européens contre des importations jugées déstabilisantes. Cette initiative intervient dans un contexte politique tendu, marqué par des mobilisations agricoles et une


Rédaction

Rédaction

Le pouvoir se prépare à un soulèvement populaire

Le pouvoir se prépare à un soulèvement populaire

Alors que la France périphérique s'apprête à passer un Noël de gêne et d'angoisse, le spectacle offert par l'exécutif en cette fin 2025 n'est plus celui de la gestion, mais de la panique organisée. Pour comprendre la nature profonde du moment politique que nous vivons, il faut cesser d'écouter le bruit de fond médiatique et relier deux faits que la technocratie s'efforce de présenter comme distincts : la militarisation de la crise agricole par Sébastien Lecornu et l'adoption discrète, mais f


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

L'UE sacrifie la Belgique pour six mois de guerre en Ukraine, par Thibault de Varenne

L'UE sacrifie la Belgique pour six mois de guerre en Ukraine, par Thibault de Varenne

L'ivresse des sommets européens a laissé place à la gueule de bois des comptables. Alors que les discours officiels continuent de célébrer une "solidarité inébranlable", la réalité financière du conflit ukrainien vient de percuter le mur du réel. Deux documents techniques, lus conjointement, dessinent une trajectoire effrayante pour l'Union Européenne : l'évaluation glaciale du Fonds Monétaire International (FMI) publiée fin 2025 et les notes confidentielles sur la situation d'Euroclear à Bruxel


Rédaction

Rédaction