La crise ukrainienne est difficile à décrypter tant les médias occidentaux sont devenus, sauf exception, des outils de propagande officielle et des lieux de dégoulinade émotionnelle. Nous essayons ici de donner à nos lecteurs un tableau des forces profondes qui alimentent la crise. La situation est à l’inverse de ce que l’on dit habituellement: c’est l’Occident qui prend le risque de déclencher un véritable Tchernobyl diplomatique et stratégique. Vladimir Poutine, quant à lui, utilise la diplomatie comme une barre de contrôle d’un réacteur OTANien prêt à s’emballer. Cela suffira-t-il pour éviter la guerre?
S’informer aux bonnes sources
M.K. Bhadrakumar est l’une des têtes diplomatiques de la planète parmi les mieux faites. Ancien ambassadeur d’Inde en Turquie et en Afghanistan, ancien directeur au ministère indien des affaires étrangères indien, Bhadrakumar a aussi été en poste, au cours des trois décennies de sa carrière diplomatique, en Allemagne, en Russie. Lire son blog, Indian Punchline permet de comprendre le monde beaucoup mieux que la presse occidentale. Prenons ce qui se faisait de mieux en Europe jusqu’à il y a une quinzaine d’années en matière d’analyse de la politique étrangère: la Neue Zürcher Zeitung. On attendrait d’un média suisse qu’il ait maintenu le niveau mais ces dernières années la NZZ. Si vous vouliez avoir, ces jours-ci, une présentation objective des tensions entourant l’Ukraine, la NZZ n’est d’aucun secours. Bien que la Suisse soit un pays neutre et pacifique,les contributions sur l’Ukraine sont de la banale propagande OTANesque.
D’une manière générale, pour comprendre la monde, aujourd’hui, il vaut mieux lire les médias asiatiques. Ou des blogs du type de celui de Bhadrakumar.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Scénario, scénarios, que des scénarios. Illusionisme politique, géopolitique ou “vaccinal”, c’est du pareil au même. Mensonges et manipulations c’est nôtre pain quotidien. On (!) nous fait vivre ailleurs, dans une réalité factice. On baigne dans l’artefact et l’idéologie. Quant serait-il suffisament répandu le Génie de l’esprit critique, le seul capable de briser ces chaînes qui nous font écran à la prise en main du Réel et font de nous des esclaves, pour le moment à leur avis trop bien rémunérés ?
Comme le pataquès anti covid l’est dans le civil, cette tension voulue et montée de A à Z contre la Russie ce n’est que la traduction en actes des intérêts de la classe dominante ou caste, mot moins connoté. La Russie avec sa faible densité de population est vue comme une prise à portée de main, avec un trésor en richesses naturelles et comme une étape stratégique pour la prise en main du restant de l’Asie. Le reste c’est du décor édulcorant. Ce n’est que de la logique capitaliste, le penchant ou nécessité à la concentration de la richesse en des couches sociales de plus en plus étroites. Ça n’a rien à voir avec le capitalisme des “petits” qui savent, et autant qu’ils peuvent, se contenter de leur carré de maison.
Bonjour j’ai cru déceler une petite erreur
Bachar et non Hafez El Assad pour la Syrie contre daesh !
Cdm
Oui j’ai également détecté cette coquille , mais les lecteurs avisés auront eux même rectifié cela . Personnellement , je me régale de l’extrême qualité des articles , de l’honnêteté et de l’impartialité . Beaucoup de nos chers médias et presses française devraient s’en inspirer , mais je crains et j’espère qu’il ne soit trop tard . Eric et son équipe a compris ce que souhaitaient les gens , de la transparence et l’ère du numérique le leur permet . Moi qui a le cœur à gauche , je me “droitise” et ça ne me cause aucun souci car seuls le partage , l’honnêteté et la sincérité font partis de mes valeurs .
Imaginons une intervention de la Russie : guerre éclaire… avec en face un commandant en chef sénile téléguidé par le Deep State. Dans un environnement militaire à forte pression temporelle, voilà une fragilité dans la chaîne de commandement source de risques majeurs. Le sang-froid pouvant faire place à de la précipitation hasardeuse.
Et le sarchophage de Tcherno qui s’effrite (et dont le Corium en fusion est ultra réactif depuis qq années) on en fait quoi au fait en cas de guerre en Ukraine ????
“On a bien vu en Syrie que c’est la Russie qui a permis à Hafez El-Assad de gagner la guerre contre Daech.” Bachar El-Assad pas Hafez. Article réaliste, merci 🙂
Merci pour cette analyse qui tranche avec la bouillie pour chat que nous servent les médias aux ordres à longueur de journée. Cela étant dit, je ne suis pas du tout convaincu que le sieur Poutine ait l’intention de se lancer dans un tel conflit car cela n’est pas dans son intérêt : il n’a pas du tout envie de devoir sacrifier l’économie de son pays au profit de l’Ukraine qui ne présente aucun intérêt économique – cela risquerait d’appauvrir notablement les russes, surtout si les ventes de gaz et de pétrole ne permettent pas de compenser les choses…
Le récent survol du plateau du Golan (https://www.youtube.com/watch?v=c11WCGK-0Vo) par les forces russe et syrienne pourrait signifier le retour de la domination russe en matière de guerre électronique et constituer un avertissement à destination de l’OTAN.
Quand l’Europe cessera de suivre les U.S. comme un toutou idiot, les choses seront plus claires pour tout le monde.
La Russie se défend et je ne pense pas que ce soit elle qui déclenche ces troubles à répétition. Lorsque les Etats Unis cesseront de mettre leur nez partout, le monde se portera mieux.
On peut aimer ou ne pas aimer Trump mais lui, au moins, avait affiché la couleur : « America first » et fermé les frontières pour se préoccuper en priorité de son pays et non de ce qui se passait à l’Est ou à l’Ouest. Biden et les démocrates qui l’ont porté au pouvoir sont des va-t-en guerre.
La guerre du Donbass n’aura pas lieu.
Pourquoi ? Et bien parce que les Russes ne la veulent pas et qu’ils sont trop aguerris (intellectuellement/diplomatiquement) pour tomber dans le panneau. En un mot, par un seul soldat de la Fédération de Russie ne franchira la frontière ukrainienne et il est à parier que Moscou fera tout pour maintenir le statu quo avec le camp atlantique quant aux deux Républiques sécessionnistes auto-proclamées de l’Est ukrainien. Et ce, quelle que soit la confiance stratégique que l’armée russe a acquis avec la maîtrise des vecteurs hypervéloces1. Une avancée technique qui lui confère, en principe, la capacité de frappes imparables en n’importe quel point du globe et particulièrement du territoire américain. Mais il est des armes dont la vocation première est de ne pas servir… sauf en ultime et définitif recours.
https://reseauinternational.net/la-guerre-du-donbass-naura-pas-lieu-mais-appelons-un-chat-un-chat-m-macron-est-un-sacre-fouteur-de-merde/#easy-footnote-1-216069
Parfois , mieux vaut tourner sa langue 7 fois avant de parler ???? , cet auteur indien a une vision très affûtée… il est donc préférable de lire jusqu’au bout les gens éclairés ????
N’oublions pas la Route de la soie pour la domination du bloc continental eurasien. Un bon papier de Nicolas Lecaussin voisin roumain de l’Ukraine, ici:
https://fr.irefeurope.org/actions-et-manifestations/liref-dans-les-medias/article/face-au-rapprochement-sino-ukrainien-les-europeens-doivent-reagir/