10 observations pour mieux comprendre la guerre d’Ukraine: 1. Une Ukraine dans l’OTAN, avec des armes nucléaires stationnées sur son sol, était inacceptable pour la Russie. 2. La Russie s’est lancée dans la guerre en s’appuyant sur la supériorité – pour quelques années encore – de ses vecteurs nucléaires (hypersoniques). C’est à l’abri de sa dissuasion militaire modernisée que l’armée russe a fait le double choix, surprenant, d’engager un conflit à 1 contre 3, en termes d’effectifs, et de ne pas soumettre l’offensive à un calendrier contraignant, de manière à limiter les pertes au combat. 3. Moscou n’a jamais eu l’intention de prendre Kiev ni de conquérir tout le pays, dans la première phase du combat. L’intention était de faire pression sur l’Ukraine pour l’amener à la table des négociations. Mais le gouvernement de Kiev n’a jamais saisi la main tendue. Les Russes ont alors enclenché une deuxième étape. 4. A la première phase de “prise de gages” a succédé une deuxième phase: le gouvernement de Kiev n’ayant aucune autonomie entre la pression de Washington et celle des milices fascistes, les Russes ont amorcé une prise de contrôle systématique de tout le territoire se trouvant à l’est d’une ligne Kharkov-Odessa – la “Nouvelle Russie” reconstituée 5. Malgré l’entraînement intensif par des conseillers de l’OTAN de l’armée ukrainienne depuis 2014, la Russie n’a rencontré aucune difficulté militaire majeure depuis le 24 février. C’est au contraire l’armée ukrainienne qui perd pied progressivement pied – les pertes (tués et blessés) ont dépassé la barre des 50 000 début mai. 6. La Russie a résisté aux sanctions imposées par les Etats-Unis et l’Union Européenne comme le montrent le redressement du rouble et la montée des prix de l’énergie. 7. Les deux tiers de la planète ne se sont pas joints aux sanctions. 8. Non seulement l”Union Européenne n’a joué aucun rôle de médiation mais elle est aujourd’hui la plus durement touchée par l’effet en boomerang des sanctions. On ne peut pas exclure que l’UE – en tant qu’institution soit un “dommage collatéral” de l’affrontement géopolitique entre les Etats-Unis et la Russie – au vu de la crise économique, sociale et politique qui va tomber sur les Etats-membres d’ici la fin 2022. 9. On assiste en outre à une mise en cause du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Un processus vers l’émergence d’un nouveau système monétaire international appuyé sur l’or, les réserves énergétiques et quelques monnaies dont le yuan, est amorcé. Il durera plusieurs années. 10. La première victime du conflit est l’Ukraine en tant qu’Etat post-soviétique et société à laquelle les Occidentaux n’ont pas laissé la possibilité de devenir une nation: la guerre conduit à une accélération de l’émigration, déjà ancienne, des classes moyennes; au basculement des russophones de l’Est dans le camp de la Russie alors qu’ils avaient été jusqu’en 2013 loyaux à la nation ukrainienne en formation; et la partition du pays apparaît aujourd’hui inéluctable. Une fois de plus le “nation-building” occidental engendre le chaos.
La Bataille d’Ukraine
Mise à jour par Scott Ritter
+ Pour des auditeurs anglophones (et habitués à un fort accent américain), nous recommandons l’entretien donné le 12 mai par Scott Ritter que nous n’avons plus besoin de présenter à nos lecteurs:
+ il décrit les lignes de défense ukrainiennes dans le Donbass comme “un mélange de tranchées de Verdun et de la Ligne Maginot”. Les Russes, explique-t-il,démantèlent ces lignes de défense mais cela prend du temps.
+ SR insiste sur le terme “opération spéciale”. Il faut selon lui prendre les Russes au mot, dit-il. Une guerre, au sens plein du terme, qui aurait pour objectif de conquérir l’Ukraine et renverser Zelenski, serait beaucoup plus destructrice encore.
+ SR signale que même le Washington Post a été obligé de reconnaître que ce sont les Ukrainiens qui s’installent, pour leur défense, dans des écoles ou des hôpitaux et y installent des bunkers urbains -en sachant que le fait de les viser fera accuser les Russes de crimes de guerre.
+ Quand on parle de 53 milliards de dollars votés par le Congrès pour soutenir l’Ukraine, il y a bien entendu du matériel militaire ancien, quelques armes nouvelles mais surtout la solde des combattants ukrainiens. Le gouvernement ukrainien n’a plus de revenus, l’Etat est en faillite. Et les contribuables américains paient donc pour maintenir l’Etat ukrainien à flot. C’est une somme gigantesque, supérieur au budget militaire annuel de la Russie (45 milliards).
N.B. On notera que le sénateur Rand Paul a bloqué pour plusieurs jours le vote de 40 milliards d’aide pour l’Ukraine en demandant que l’inspection de l’armée américaine rende compte de l’utilisation de cet argent.
+ SR est très sceptique sur la méthode occidentale: les Ukrainiens se voient livrer 5 types d’artillerie différents. Dans l’absolu, cela signifie 5 types d’entraînement approprié. “Le premier spécialiste de l’approvisionnement logistique des armées vous dira que c’est un cauchemar. En face, explique SR, on a une armée qui se bat avec ses armes et les munitions appropriées dont elle a constitué des stocks abondants.
+ SR, qui a connu les années 1980 et les énormes tensions de la dernière phase de la Guerre froide en servant dans l’armée américaine dit que la situation d’aujourd’hui est beaucoup plus dangereuse qu’il y a quarante ans. Par exemple, le fait de vouloir faire entrer la Finlande dans l’OTAN ne peut pas laisser la Russie sans réaction – une “opération spéciale”? SR rappelle que la Finlande, alliée à l’Allemagne nazie durant la guerre, n’a dû sa survie comme Etat, après 1945, que par un engagement de neutralité perpétuelle. L’OTAN, si elle poussait l’adhésion de la Finlande et de la Suède, créerait donc de facto une sitaution de guerre. SR dit espérer que sera mis en place, au pire, un processus d’adhésion suffisamment lent pour que la guerre d’Ukraine soit finie auparavant….
+SR dit ne prendre aucune analyse des services occidentaux sur Poutine au sérieux: “Ils commentent le personnage de bande dessinée qu’ils ont eux-même inventé”.
+SR pense que “l’opération spéciale” est une question de quelques semaines encore. Mais ensuite, comment réagira la Russie face à une Ukraine sous perfusion américaine, dans un état chaotique. Il redoute une phase 3 qui soit une vraie guerre et conduise à l’annihilation complète de l’Ukraine.
Sur le terrain
Les mouvements de l’armée ukrainienne dans la région de Kharkov – qui tranchent avec la guerre de position ailleurs n’ont pas amené de percée. Pas plus que la manoeuvre à l’ouest d’Izioum. Les prochains jours permettront de voir si, cependant, sur ce front secondaire pour l’armée russe les Kiéviens obtiennent ce qui serait leur premier succès tactique depuis le début du conflit.
Le 13 mai, le début de l’assaut des forces dirigées par la Russie sur la ville de Severodonetsk a été signalé par des sources locales. Des affrontements ont éclaté à la périphérie de la ville. Les forces alliées avancent de trois directions depuis le nord.
Pendant leur retraite, l’armée ukrainienne a fait sauter le pont entre Rubejni et Severodonetsk. Au même moment, la route d’approvisionnement de l’armée ukrainienne à Lisitchansk est presque sous le contrôle des tirs russes.
Les troupes et unités russes de la LPR cherchent à prendre le groupe ukrainien dans un encerclement opérationnel. Des combats acharnés sont en cours à Belogorovka (voir ci-dessus la discussion sur le perte en matériel du côté russe) et Chepilovo, les forces de la LPR ont commencé à prendre d’assaut le village de Privolïe. L’offensive de Popasnaïa se poursuit en direction de Kamichevakha. Des combats ont lieu pour le contrôle des villages d’Orekhovo et de Toshkovo.
Les batailles de position se poursuivent sur les lignes de front de Donetsk. Dans les directions de Bakhmout, Avdeïevka et Kourakhovka, les unités de la République Populaire de Donetsk bombardent massivement les positions ennemies pour tenter d’améliorer la situation tactique. Les forces dirigées par la Russie avancent sur Stepnoye-Novomikhailovka, Slavnoye-Novomikhailovka et Alexandrovka-Marinka. L’assaut sur le village de Novokalinovo et Novobakhmutovka a commencé dans la région d’Avdiivka.
À Mariupol, la situation reste sans changement significatif. Les militants ukrainiens sont toujours bloqués sur le territoire de l’usine Azovstal. Malgré les tentatives des combattants Kiéviens de miner les passages vers les installations pendant de nombreux régimes de cessez-le-feu, ils ne parviennent pas à arrêter l’avancée des forces russes. De nouveaux territoires d’entreprises auxiliaires le long de la rivière Kalmius sont passés sous le contrôle de la République de Lougansk. Les combattants ukrainiens ont été coupés de l’une de leurs ressources en eau.
Sur le front sud, les combats se poursuivent sans aucune avancée de part et d’autre. Les systèmes de défense aérienne russes auraient abattu au moins deux missiles au-dessus de la périphérie nord de Kherson.
Les forces russes dans la zone de l’île aux Serpents se préparent à une nouvelle attaque des forces ukrainiennes. L’armée ukrainienne se regroupe et transfère des hélicoptères et des complexes S-300 vers les zones côtières. Le 12 mai, l’île a été visée par des missiles ukrainiens Tochka U, mais ils ont été interceptés par les systèmes de défense aérienne russes.
Les missiles de croisière russes ont frappé des cibles militaires dans les régions de Nikolaïev, Kherson, Poltava, Kharkov, Tchernigov et Zaporojie. La raffinerie de Krementchouk, dans la région de Poltava, a été frappée une nouvelle fois
+ Un bon exemple d’analyse approfondie de la bataille sur le terrain: “Des observateurs russes souhaitent, avec raison, tempérer le bilan de la bataille de Belogorovka, qui aurait vu la destruction de 73 véhicules « russes ».
L’analyse minutieuse des carcasses de véhicules montre qu’une partie d’entre eux sont des véhicules soviétiques obsolètes, donc exclusivement utilisés par les forces armées ukrainiennes.
Cela permet d’interpréter la bataille autrement :
A un moment donné, les forces kiéviennes ont tenté de mener une contre-attaque en utilisant le ponton russe, et ont subi une importante destruction,
La bataille pour ce ponton a coûté cher aux deux parties,
La « grande concentration de véhicules sur la rive sud par la partie russe », est plus limitée que présentée initialement (…).
Les véhicules perdus sont également en nombre plus limités.”
Le front ukrainien est-il en train de lâcher?
+”L’état-major général des forces armées ukrainiennes a interdit aux soldats et aux officiers de critiquer publiquement les équipements militaires étrangers.
1. Un nouvel ordre a été reçu par les troupes.
2. Il est interdit aux militaires de parler publiquement dans les médias et les réseaux sociaux de manière négative des équipements militaires fournis par l’étranger.
3. Les contrevenants attendent des mesures disciplinaires, ainsi que la révocation de leurs fonctions.
4. Le nouveau document a été élaboré à la demande des responsables des médias du bureau de Zelensky.
5. Les dirigeants de Kiev suivent de près la situation. Il a été révélé que les militants ukrainiens critiquent désormais activement les transports de troupes blindés américains M-113, les complexes Javelin et les systèmes antiaériens britanniques. En outre, les chars polonais et les obusiers tchèques Dana ont commencé à être critiqués.“
+ Selon la ministre ukrainienne de l’Economie, il ne reste que quelques jours de stock de carburant. Dans un premier temps, les combattants ukrainiens réquisitionnent le carburant des civils. Mais cela nedonnera à l’armée ukrainienne qu’un court répit.
+ Le gouvernement ukrainien négocie avec l’armée russe pour obtenir l’évacuation du site d’Azovstal de 38 combattants gravement blessés. Les démarches des familles des combattants pour obtenir des évacuations se sont miltipliées ces derniers jours: auprès du Vatican, de la Turquie, d’Israël.
+ On voit plus fréquemment des informations sur des projets d’attentats déjoués en Russie. Etant en train de perdre la guerre, les Ukrainiens semblent vouloir basculer dans le terrorisme. Dans le Donbass, il y a déjà une attitude “de la terre brûlée”: bombardement des zones habitées par des civils dans les villes passées sous contrôle russe; dynamitage des écluses pour créer des inondations etc….
+ Le bureau du Procureur Général d’Ukraine a déjà ouvert 5000 enquêtes sur des faits de “collaboration” avec la Russie. Etonnant pour un pays dressé unanimement contre l’envahisseur.
+ Un référendum aura lieu en Ossétie du sud le 17 juillet 2022 sur la question du rattachement à la Russie.
Le conflit géopolitique
+ Après bien des tergiversations, les Etats-Unis ont obtenu que le sommet de l’ASEAN se tienne à Washington. Le Global Times publie une caricature ironique que nous reproduisons ci-dessus. “Il ne fait aucun doute que Biden espère pousser la question de l’Ukraine auprès des dirigeants de l’ASEAN en vue de former une coalition avec eux contre Moscou. Mais les pays de l’ASEAN ont des avis partagés sur l’Ukraine. D’un côté, le Myanmar soutient la Russie, tandis que Singapour adhère instinctivement aux sanctions de Washington contre la Russie. Le Viêt Nam et le Laos, qui entretiennent des liens étroits avec Moscou depuis l’ère soviétique, se sont abstenus lors des votes de l’Assemblée générale des Nations unies réprimant la Russie. Les pays de l’ASEAN sont préoccupés par l’augmentation du coût du pétrole, du gaz, des céréales et des engrais en raison du conflit en Ukraine et appellent à une solution diplomatique à la crise.
Les pays hôtes (Jakarta, Phnom Penh et Bangkok) n’ont pas tenu compte des supplications de Washington visant à exclure la Russie du G20, du sommet de l’Asie de l’Est et de l’APEC dans le courant de l’année. La projection par Washington de la crise ukrainienne comme une confrontation entre la démocratie et l’autocratie ne passera pas en Asie du Sud-Est, qui pratique largement des formes hybrides d’autoritarisme (l’Indonésie et la Malaisie faisant exception). Ils ne veulent pas non plus être pris au piège de la rivalité entre les États-Unis et la Chine. En outre, la Russie est l’un des rares pays qui offrent à l’ASEAN un espace pour naviguer dans la relation entre les États-Unis et la Chine.”
+ La Chine populaire a toutes les raisons de se moquer: l’administration Biden lève une partie des droits de douane imposés par Trump à la Chine. Il s’agit d’une mesure de panique prise pour essayer de contenir l’inflation provoquée par la politique de l’administration Biden depuis son arrivée et aggravée par l’impact des sanctions anti-russes sur les pix de l’énergie. En deux ans, tout le legs de Trump (concentration sur un seul ennemi, la Chine; réindustrialisation; choc fiscal favorable aux entreprises) a été dilapidé.
+ Ajoutons que les analyses publiées par les organes officiels du PCC ou du gouvernement de Pékin sont de moins en moins aimables pour Washington. “Le comportement des États-Unis est incompatible avec leur statut de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies écrit ainsi le journal chinois Renmin Jibao, organe du Comité central du Parti communiste chinois. “Il est clair que dans le conflit en Ukraine, les États-Unis sont responsables de la création du chaos, les actions de Washington sont la raison de la poursuite des hostilités”
+ Cela a très peu été relayé par les médias occidentaux mais un échange téléphonique a eu lieu entre Sergueï Choïgou, ministre de la Défense russe, et Lloyd Austin, Secrétaire à la Défense des Etats-Unis. C’est la partie américaine qui avait demandé la conversation.
+ Les Etats-Unis ont demandé instamment au gouvernement ukrainien de moins divulguer d’informations concernant la présence d’officiers américains et le soutien en informations apporté au pays. Il ne faudrait pas que l’opinion publique occidentale apprenne ce que les Russes savent déjà.
+ La guerre d’Ukraine est en train de réveiller les tensions dans l’ancienne Yougoslavie.
La République auto-proclamée du Kosovo a posé sa candidature pour devenir membre du Conseil de l’Europe. La Serbie a vivement critiqué la décision.
L’ambassade de Russie en Bosnie-Herzégovine a critiqué la suspension d’une loi sur la propriété des Serbes de Bosnie et a mis en garde contre une déstabilisation potentielle de ce pays balkanique tendu, à moins que la décision du haut représentant de l’ONU ne soit annulée.
Le diplomate allemand Christian Schmidt, directeur de cabinet du Haut représentant des Nations unies en Bosnie, avait suspendu mardi une loi adoptée en Republika Srpska en février, selon laquelle les biens utilisés par les autorités publiques locales appartiennent à la région semi-autonome serbe de Bosnie.
Dans un communiqué repris par les médias locaux mercredi, l’ambassade de Russie a réaffirmé que Moscou ne voyait aucune légitimité à la décision d’un directeur de cabinet.
Le titulaire de la présidence tournante de Bosnie-Herzégovine, Sefik Dzaverovic, a déclaré mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies que la Bosnie-Herzégovine était préoccupée par le comportement de ses voisins en raison de l’armement accéléré de la Serbie et de l’ingérence inacceptable de la Croatie dans les modifications de la loi électorale de la Bosnie-Herzégovine. Nous parlions dans notre dernière édition de la création, avec le soutien du Phanar, d’une Eglise autocéphale de Macédoine du Nord. Des échanges acerbes (sans mauvais jeu de mot!) ont eu lieu aussi entre le président croate et le ministre des Affaires étrangères finnois.
La guerre d’Ukraine fait monter les tensions dans l’UE parce que cette dernière abandonne sa raison d’être, le développement pacifique du continent.
Le Ministère des Affaires Etrangères russe : “La Russie sera obligée de prendre des mesures de rétorsion de nature militaro-technique et autres pour éliminer les menaces dues à l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’OTAN“. Les Occidentaux devraient avoir compris que le gouvernement russe ne parle jamais en l’air. De même quand Lavrov explique que l’Union Européenne ne survivrait pas à une admission de l’Ukraine.
Les mésaventures de Charles XII de Suède, de Napoléon et d’Adolf Hitler devraient pourtant nous mettre en garde contre la sous-estimation de la Russie.
+ Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexander Grouchko, a été plus loquace sur les conséquences de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN :
“▪️Il s’agit d’un changement stratégique. Ce changement ne peut rester sans réaction politique, ainsi que sans une analyse approfondie des conséquences de la nouvelle configuration des forces qui pourrait émerger à la suite de la prochaine expansion de l’alliance. Il est clair que la décision ne sera pas prise sous le coup de l’émotion.
▪️C’est la nouvelle réalité, qui, nous en sommes convaincus, n’est pas dans l’intérêt de la Suède et de la Finlande, ni dans l’intérêt du maintien de la sécurité et de la stabilité européennes, mais ne fera que conduire à la militarisation du Nord, qui, militairement, était jusqu’à récemment la zone la plus pacifique d’Europe.
▪️Dans leur discours devant le Parlement finlandais, le président et le premier ministre finlandais ont déclaré que cette mesure renforcerait la sécurité de la Finlande et de l’OTAN. Il est tout à fait évident pour toute personne saine d’esprit que le résultat sera exactement le contraire, la sécurité militaire de la Finlande sera considérablement affaiblie.
▪️ Nous avons une idée approximative de la façon dont les événements se dérouleront lorsque l’adhésion sera délivrée. Les pays de l’OTAN vont immédiatement déclarer que le flanc nord est très vulnérable, que la frontière avec la Russie est de 1300 km. Maintenant, la frontière entre l’OTAN et la Russie a augmenté d’environ 1 300 km. Cette frontière doit être défendue, donc des contingents de forces supplémentaires doivent y être déployés, et ainsi de suite.
▪️Tout cela s’inscrit dans la fameuse recherche d’un ennemi, qui s’exprime dans un sens pratique politico-militaire par la diabolisation de la Russie, en lui attribuant des intentions hostiles envers des pays dont on ne peut tout simplement pas soupçonner la Russie d’avoir de telles intentions.
▪️Il existe de nombreuses questions liées au refus effectif de ces pays du statut de pays dénucléarisé. Récemment, les déclarations selon lesquelles l’OTAN est prête à abandonner cette mesure se sont multipliées. En particulier, Jens Stoltenberg a déclaré que les armes nucléaires pourraient être transférées plus près des frontières de la Fédération de Russie, les dirigeants polonais ont déclaré qu’ils étaient prêts à l’accepter. Si ces déclarations se concrétisent, il faudra bien sûr y répondre en prenant les précautions adéquates pour assurer la fiabilité de la dissuasion“.
Le 13 mai 2022, lors d’une interview sur la possibilité de l’entrée de la République de Finlande et du Royaume de Suède dans l’Alliance, le président de la République de Turquie,Recep Tayyip Erdoğan a déclaré qu’il n’est pas favorable à l’entrée éventuelle des deux pays nordiques dans l’Alliance, principalement la Suède. Selon lui, les pays scandinaves sont devenus un refuge pour le terrorisme. “Ils sont même membres du parlement dans certains pays”, a-t-il déclaré. “La Suède est devenue un foyer pour le PKK (le groupe militant kurde libertaire-socialiste/séparatiste) et d’autres groupes terroristes. Nous ne voyons pas d’un bon œil leur adhésion à l’OTAN.”
La Turquie a toujours une diplomatie oblique. Mais ce blocage est bon à prendre pour éviter l’escalade entre l’OTAN et la Russie.
+ Gros tirage dans la coalition au pouvoir en Allemagne: les députés du FDP siégeant à la Commission de la Défense du Bundestag ont quitté une rencontre avec le Chancelier Scholz, considérant qu’il avait une attitude dilatoire à propos du soutien à l’Ukraine.
Le Chancelier, en effet, ne se presse pas: l’envoi des “Gepard” est toujours en cours. Et l’on commence à discuter de l’envoi d’un système de défense anti-aérienne moderne (IRIS-T-SLM) au mois de novembre – avec une fabrication ad hoc qui s’étendrait jusqu’en 2025. La guerre sera finie depuis longtemps. Et l’Ukraine sous sa forme actuelle n’existera plus.
On comprend donc que les députés du FDP reprochent à Scholz de gagner du temps. Mais n’est-ce pas lui qui a raison?
+ Sergueï Lavrov a déclaré que l’Union Européenne était en train de devenir un simple appendice de l’OTAN.
+ Le chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, Steny Hoyer, a déclaré aujourd’hui que les États-Unis sont en guerre avec la Russie, et donc, en « temps de guerre », les républicains ne devraient pas critiquer Biden.
+ Les comptes de l’ambassade de Pologne à Moscou ont été bloqués après que la Pologne avait bloqué les comptes de son ambassade en Pologne.
+”Le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, M. Polyansky, a répondu aux propos du représentant américain selon lesquels les documents remis par la Russie “ne confirment pas les déclarations sur les activités biologiques militaires impliquant Washington en Ukraine“ : “Nous avons déjà distribué plusieurs centaines de documents. Il y a des données spécifiques, des cas spécifiques, des entreprises spécifiques, des individus spécifiques. Si vous pensez que ces preuves ne sont pas suffisantes, alors qu’est-ce qui est une preuve pour vous ? Nous exigeons une clarification de votre part. Nous ne quitterons pas ce sujet comme ça. Et vos tentatives de transformer nos revendications et questions spécifiques en bavardages généraux, en conversations sur la propagande russe, ne passeront pas. Vous devrez fournir des explications spécifiques sur les activités criminelles que vous menez en Ukraine”.
Le rouble est au plus haut face au dollar et à l'euro
+ Le rouble est au plus haut depuis 2017 face au dollar et à l’euro (schéma ci-dessus)
+ La russophobie passionnelle conduit Boris Johnson à défaire tous les acquis du Brexit: d’une part, il vient de demander à son cabinet de travailler à un plan de licenciement de 90 000 fonctionnaires. d’autre part, l’afflux de réfugiés ukrainiens contredit le vœu du peuple britannique de mettre fin à l’immigration d’Europe continentale.
+”La société énergétique russe Inter RAO a signalé que sa filiale, RAO Nordic Oy, qui importe de l’électricité de Russie à la bourse Nord Pool depuis de nombreuses années, n’est pas en mesure d’effectuer les paiements pour l’électricité importée de Russie en raison d’un manque de rentrées de fonds, les importations d’électricité sont donc suspendues.
La veille, la société énergétique finlandaise Fortum a annoncé qu’elle cesserait d’importer de l’électricité de Russie via la ligne Svetogorsk-Imatra, et que les entreprises occidentales fourniraient désormais du combustible pour les centrales nucléaires. En avril dernier, les autorités finlandaises avaient annoncé qu’elles réduiraient d’un tiers les importations d’électricité russe. Comme dans le cas des mesures économiques anti-russes prises par d’autres pays européens, ces actions aggraveront la vie des résidents locaux : les prix de l’électricité en Finlande pourraient augmenter de 30 %, le pays sera confronté à un ralentissement de la croissance économique“
+ “Au Royaume-Uni, de sérieux problèmes ont commencé à toucher les célèbres fish and chips traditionnels dans les magasins en raison de la hausse des prix
Jusqu’à 50 % du poisson blanc consommé par les Britanniques en quantités incalculables est pêché par des navires russes. Les consommateurs payent désormais des prix plus élevés pour des portions plus petites, et de nombreux établissements ont fermé leurs portes“
+ “Selon les données du European Petroleum Bulletin publiées ce jeudi, les prix du diesel et de l’essence en Espagne ont augmenté de 2% au cours de la semaine pour atteindre un nouveau record historique À 1,878 € par litre, faire le plein d’un réservoir moyen (55 litres) d’essence coûtera désormais 103 €, même s’il faut savoir qu’avec la remise de 20 centimes par litre (15 centimes du gouvernement et 5 centimes des compagnies pétrolières), ce montant tombera à 92 €
Par rapport à l’année dernière, le prix de l’essence a déjà augmenté de 39,7% et celui du diesel de 59,4%“
+”Le coût de l’essence dans les stations-service américaines a de nouveau battu un record historique, atteignant 4,432 dollars par gallon (3,785 litres)— données publiées par l’association American Automobile Association”
+ En raison de la montée des prix agricoles mondiaux, l’Inde a suspendu ses exportations de blé. (le graphique ci-dessous montre l’augmentation des prix)
#China has invited #Argentina to attend the 2022 summits of the #BRICS economic bloc. Argentina’s ambassador says it’s a step toward “formal entry” to the grouping, an alternative to the US-dominated financial system.https://t.co/PLaBuM2xfN pic.twitter.com/9oa7AXg5dN
— tim anderson (@timand2037) May 13, 2022
La nouvelle selon laquelle l’Argentine pourrait être progressivement intégrée aux BRICS est donc confirmée.
On parle d’une possibilité semblable pour le Mexique.
Le duc de Richelieu (1766-1822), gouverneur de la Nouvelle Russie de 1803 à 1814, a sa statue à Odessa face au port
En complément de votre analyse :
https://brunobertez.com/2022/05/14/cest-volontairement-que-leurope-sauto-detruit/
https://brunobertez.com/2022/05/14/we-are-at-war-nous-sommes-en-guerre-disent-les-etats-unis/
Merci !
En complément de votre récente analyse du conflit russo-ukrainien…
L’armée russe ne connaît AUCUN problème majeur depuis le début de l’opération militaire du 22 février 2022 ; cette impression erronée est due au fait que très peu d’experts occidentaux comprennent ce que les Russes font vraiment, sur le plan militaire, en Ukraine.
En vérité, l’Occident est tombé dans le piège de la Russie, laquelle maîtrise parfaitement l’art de la MASKIROVKA, ou camouflage.
En effet, l’un des aspects de la MASKIROVKA consiste aussi en un « ensemble de mesures destinées à tromper l’ennemi par la manipulation, la distorsion ou la falsification des preuves et autres indices afin de DEFORMER la PERCEPTION que celui-ci a de la REALITE et l’inciter à REAGIR de telle manière QU’IL PORTE LUI-MEME PREJUDICE à ses PROPRES INTERETS. »
Exemple : les sanctions économiques qui, à court, moyen et long termes, font beaucoup plus de mal aux économies occidentales qu’à l’économie russe.
Ainsi, plus la guerre durera et plus l’Occident s’affaiblira tandis que la Russie se renforcera.
Mais à cause de leur orgueil, consistant à surestimer leur propre intelligence tout en sous-estimant celle des Russes, les dirigeants occidentaux croient affaiblir la Russie en prolongeant la guerre via des livraisons d’armes ; or, en faisant cela, les nations occidentales s’obligent à faire perdurer les sanctions économiques antirusses qui font tant de mal à leurs économies à elles !
Au final, la Russie a donc intérêt à ce que l’OTAN livre des armes car cela crée les conditions nécessaires pour détruire les économies occidentales (livraisons d’armes = guerre longue = sanctions antirusses qui perdurent = économies occidentales durablement affaiblies).
J’ajoute que la Russie a exploité l’orgueil des Occidentaux, lequel a facilité l’opération de MASKIROVKA dans son aspect « PERCEPTION DEFORMEE DE LA REALITE », et que le ralentissement de la progression des troupes russes en Ukraine a un effet bénéfique pour la Russie, en cela qu’il permet de limiter les pertes militaires et civiles.
La Russie gagne ainsi sur tous les tableaux.
Et ceci n’est qu’un aspect de l’opération de MASKIROVKA en cours en Ukraine.
Les buts de guerre officiels de la Russie sont connus, mais l’un des buts de guerre officieux est la destruction des économies occidentales.
Aussi la guerre s’achèvera quand il ne restera plus rien des économies occidentales. Un processus qui est en bonne voie, grâce aux Bruno Le Maire européens, nord-américains et occidentaux.
Ce n’est pas la Russie qui veut ruiner les économies occidentales, mais ces dernières qui sous l’action de leurs gouvernements sont “suicidées”, si on peut dire. Cette guerre a été provoquée à dessein. Les sanctions étaient décidées et approuvées par les 27 membres de l’UE et leurs alliés anglosaxons bien avant leur divulgation. Il s’agit là de l’application du Great Reset qui prévoit la mise à zéro de nos économies pour un nouveau départ au profit unique de la classe qui a ruiné le système moribond encore actuel. La Russie doit être pour les populations occidentales le bouc émissaire de la catastrophe à venir. Tout ce qu’il se passe depuis plus de deux ans à part être une immense supercherie, constitue en fait un vrai crime contre l’humanité. Et le pire est de toute évidence encore à venir.
Merci. Je ne suis pas loin de penser comme vous.
Colossal et remarquable travail de collecte d’information. Le prix Pulitzer ???????? est en vue. Bravo.
Effondrement de la bagnole en Russie : https://www.themoscowtimes.com/2022/05/11/russia-car-sales-sink-78-percent-in-april-a77639
Les dégâts de cette offensive brutale et vide de sens apparaissent chaque jour plus. Vos données sont contredites par cinquante sites.
Paul Craig Roberts
Les faibles réponses du Kremlin aux provocations continuent d’encourager l’Occident à apporter à la Russie des provocations plus nombreuses et plus dangereuses. Il est irresponsable pour Washington et les États fantoches de l’OTAN de provoquer la Russie. Mais voyant la faiblesse du Kremlin, il est difficile pour l’Occident de se retenir. L’Occident considère désormais les menaces russes comme des fanfaronnades. Par conséquent, l’Occident est passé de la provocation à l’agression. Avec des livraisons d’armes et un soutien diplomatique, l’Occident est devenu un combattant de facto allié à l’Ukraine contre la Russie.
Le Kremlin est maintenant confronté à une frontière très élargie avec l’OTAN depuis la perspective de la Finlande, avec sa longue frontière avec la Russie et la proximité de Saint-Pétersbourg, rejoignant l’OTAN. La Finlande ne court aucun danger d’attaque russe dans l’état actuel des choses, mais le sera si la Finlande rejoint l’OTAN. Rejoindre l’OTAN signifie que la Finlande sera ciblée sur le nucléaire, ce que le pays n’est pas actuellement. Il est évident que la sécurité de la Finlande se détériore si la Finlande rejoint l’OTAN.
Alors pourquoi rejoindre ?
La réponse la plus évidente est que Washington a payé les dirigeants finlandais pour qu’ils ajoutent à la pression sur le Kremlin en rejoignant l’OTAN. J’ai de bonnes raisons de croire cela. Il y a des années, j’étais au Pentagone dans le bureau d’un très haut fonctionnaire à qui l’on offrait un poste important. J’ai profité de l’occasion pour poser une question sur quelque chose qui m’avait longtemps intrigué. Comment, ai-je demandé, Washington parvient-il à amener les gouvernements étrangers à soutenir les intérêts de Washington aux dépens de leurs propres pays ? “L’argent”, a déclaré le haut responsable du Pentagone. « Vous voulez dire l’aide étrangère », dis-je. “Non”, a déclaré le responsable, “nous donnons aux dirigeants politiques des sacs pleins d’argent. Nous les possédons. Ils nous rapportent.
Qu’est-ce qui explique l’intérêt de la Finlande et de la Suède après tant d’années de neutralité à rejoindre l’OTAN sinon des sacs pleins d’argent versés aux dirigeants finlandais et suédois ?
Aucun des deux pays n’est en danger d’attaque de la Russie. Combien de dollars américains a-t-il fallu aux dirigeants de ces pays pour décider de brader leur pays pour un sale profit ?
La capitulation va plus loin que la Finlande et la Suède. Si ces gouvernements achetés et payés rejoignent l’OTAN, ils ont également vendu tout le monde occidental. Cela ferait comprendre même aux libéraux russes, qui handicapent l’existence de la Russie en tant que nation souveraine, que le monde occidental a l’intention de faire ce que les néoconservateurs américains ont déclaré être l’objectif principal de la politique étrangère américaine : empêcher l’émergence d’un rival qui a suffisamment de pouvoir pour contraindre l’hégémonie américaine.
Pourquoi, après trois décennies de déclaration de cette doctrine comme “l’objectif principal de la politique étrangère américaine”, le Kremlin ne l’a-t-il pas comprise ?
À ce stade, même les libéraux du Kremlin devraient comprendre que le monde occidental est un ennemi permanent plus dangereux que le Troisième Reich. Lorsque les libéraux russes seront forcés d’affronter ce fait, seront-ils toujours prêts à échanger la souveraineté russe contre l’acceptation par l’Occident ?
Le gouvernement russe est un gouvernement très étrange. Pendant des années, le Kremlin a toléré les oligarques de l’ère Eltsine qui ont volé des actifs russes. Aujourd’hui, le gouvernement russe continue de fournir à ses ennemis mortels de l’énergie et des minéraux stratégiques afin qu’ils puissent mener leur guerre contre la Russie. Le directeur de la Banque centrale russe a laissé les réserves de la banque centrale sur une étagère sans surveillance où l’Occident pourrait les voler. Poutine a toujours en poste certains qui ont mis en place le système d’oligarques qui a lié la Russie dans un rôle subordonné au capital financier occidental.
Le gouvernement russe a permis à George Soros et à ses organisations d’opérer en Russie, de financer et de laver le cerveau de la jeunesse russe contre leur propre pays. Le gouvernement russe a autorisé les organisations médiatiques occidentales à faire la propagande du peuple russe contre leur propre gouvernement.
Le Kremlin s’est tranché la gorge pour prouver à quel point il est démocratique.
Il n’est pas étonnant que le gouvernement russe n’ait pas réussi à convaincre l’Occident que provoquer la Russie signifie la mort et la destruction pour ceux qui la provoquent. Cet échec stratégique du Kremlin signifie que les provocations de plus en plus aggravées sont destinées à pousser la Russie dos au mur. À ce moment-là, les armes nucléaires exploseront.
La stupidité totale et totale de la race humaine fait qu’on se demande pourquoi Dieu a donné la domination sur la terre à l’humanité, la moindre intelligence de l’espèce.
P.C.Roberts est un vieux grincheux qui, même s’il comprend bien les tenants et aboutissants de cette guerre,i n’en finit pas de critiquer la Russie parce qu’elle n’applique pas la seule stratégie qu’il comprenne et approuve, à savoir la stratégie américaine qui profite à plein de sa supériorité militaire pour tout raser au mépris de toute humanité.
Paul Craig Roberts est un incorrigible pessimiste. Ce qui n’empêche pas que l’on apprécie ses analyses.
« [] conduit Boris Johnson à défaire tous les acquis du Brexit: d’une part, il vient de demander à son cabinet de travailler à un plan de licenciement de 90 000 fonctionnaires. »
Je dois dire qu’en lisant cela les bras m’en sont tombés. Et j’ai relu cette phrase à plusieurs reprises pour être sûr d’avoir bien compris.
Rappel d’économie : les fonctionnaires font partie d’un monopole public.
Le monopole public (par exemple, les « services » publiques) n’existe en général que grâce à des réglementations qui empêchent l’arrivée de concurrents sur le marché.
Donc pas d’incitation à l’innovation. Service coûteux et médiocre pour l’utilisateur privé de liberté de choix.
Le fonctionnaire jouit d’une rente de situation financée par les impôts et taxes obtenus par la coercition. A l’inverse de l’actif du secteur privé qui ne peut vivre qu’en satisfaisant les besoins de clients (et non pas d’assujettis baptisés « usagers »). C’est-à-dire en étant réellement au service des autres.
On a vu la réussite des pays composés (presque) exclusivement de fonctionnaires comme l’ex union soviétique. Presque, car les citoyens de ces pays ne survivaient (mal) que grâce à l’existence d’une économie de marché parallèle.
Cher lecteur,
une des motivations fortes pour le vote Brexit était la possibilité pour la Grande-Bretagne d’échapper au modèle “néolibéral”. En particulier lors des élections de 2019, Boris Johnson a défendu cette vache sacrée des élections britanniques, le NHS. Je ne juge pas. je décris. Et je suppose que nous serons d’accord pour dire que la destruction d’emplois publics dont parle Johnson ne relève pas de la saine gestion de l’économie mais de la panique provoquée par des sanctions envers la Russie mal calculées.
Cordialement.
EH
“L’Ukraine peut gagner cette guerre”, dit l’Otan
Le secrétaire général Jens Stoltenberg estime que l’opération militaire russe en Ukraine ne se déroule pas comme prévu
“L’Ukraine peut gagner cette guerre”, dit l’Otan
© Getty Images / Piscine / Piscine
L’Ukraine peut remporter une victoire dans sa lutte contre les forces russes, car la situation sur le champ de bataille ne se développe pas selon les plans de Moscou, a déclaré dimanche le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
S’adressant aux journalistes après les réunions informelles des ministres des Affaires étrangères du bloc militaire, Stoltenberg a révélé que les principaux sujets des discussions étaient “un soutien solide à l’Ukraine, le renforcement de la dissuasion et de la défense de l’OTAN et les implications à plus long terme de la guerre, » y compris la position future de l’alliance envers la Russie.
« La guerre de la Russie en Ukraine ne se déroule pas comme Moscou l’avait prévu. Ils n’ont pas réussi à prendre Kiev. Ils se retirent des environs de Kharkiv, leur offensive majeure dans le Donbass est au point mort. La Russie n’atteint pas ses objectifs stratégiques », a déclaré Stoltenberg.
Il a ajouté que, contrairement aux prétendus souhaits du président russe Vladimir Poutine, l’Ukraine poursuit son combat, « l’OTAN est plus forte que jamais » et les États-Unis et l’Europe sont « solidement unis ». ”
L’UE annonce une augmentation de l’aide militaire à l’UkraineLIRE LA SUITE: L’ UE annonce une augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine
« L’Ukraine peut gagner cette guerre. Les Ukrainiens défendent courageusement leur patrie », a déclaré le secrétaire général de l’alliance, ajoutant que les fournitures d’armes et autres soutiens de ses alliés « font une réelle différence sur le champ de bataille ».
Par conséquent, selon Stoltenberg, le bloc devrait continuer à soutenir l’Ukraine.
Le secrétaire général a révélé que le sommet de l’OTAN de juin à Madrid verra les alliés prendre des « décisions importantes », y compris celles visant à renforcer la dissuasion et les défenses de l’alliance.
Pendant ce temps, la Russie insiste sur le fait qu’elle remplit tous ses objectifs en Ukraine et qu’elle ne s’écartera pas de la voie prévue. Lors d’une émission télévisée samedi, l’ambassadeur de Russie aux États-Unis a déclaré qu’il n’y aurait pas de « capitulation ».
« Nous n’abandonnerons jamais, nous ne reculerons pas », a-t-il affirmé.
Plus tôt ce mois-ci, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que « l’opération militaire » russe en Ukraine se déroulait « comme prévu ».
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Moscou a constamment mis en garde l’Occident contre le « pompage » de l’Ukraine avec des armes, affirmant que cela ne ferait que prolonger le conflit et créer des problèmes à long terme. Il a également souligné que toute arme étrangère sur le territoire ukrainien serait considérée comme une cible légitime.
La Russie a attaqué l’État voisin fin février, à la suite de l’échec de l’Ukraine à mettre en œuvre les termes des accords de Minsk, signés pour la première fois en 2014, et de la reconnaissance éventuelle par Moscou des républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk. Les protocoles négociés par l’Allemagne et la France ont été conçus pour donner aux régions séparatistes un statut spécial au sein de l’État ukrainien.
Le Kremlin a depuis exigé que l’Ukraine se déclare officiellement un pays neutre qui ne rejoindra jamais le bloc militaire de l’OTAN dirigé par les États-Unis. Kiev insiste sur le fait que l’offensive russe n’a pas été provoquée et a démenti les allégations selon lesquelles il prévoyait de reprendre les deux républiques par la force.
Russie : l’inflation augmente de 17,8% sur un an, un niveau inédit depuis 2022 14 mai 2022, 10:23- Avec AFP © Kirill KUDRYAVTSEV / AFP Un homme dans un centre commercial de Moscou le 11 avril 2022 (image d’illustration). Suivez RT France sur Telegram L’inflation, qui a fortement augmenté en Russie ces derniers mois, a encore accéléré en avril, atteignant 17,8% sur un an. Des chiffres liés notamment à la reprise post-pandémie et à la flambée des prix des matières premières. L’inflation en Russie a augmenté de 17,8% sur un an, selon les données de l’agence de statistiques Rosstat publiées ce 13 mai – un niveau jamais vu depuis 2002. Lire aussi «La meilleure dynamique parmi toutes les monnaies» : Poutine se félicite de la bonne santé du rouble Par rapport à avril 2021, les prix de l’alimentaire ont notamment flambé de 20,5%. Les produits de base sont parmi les plus touchés : les céréales (+35,5%), les pâtes (+29,6%), le beurre (+26,1%) et les fruits et légumes (+33,0%). Les prix du matériel audiovisuel, comme les télévisions, a progressé de 22,7%, tandis que les prix des matériaux de construction ont augmenté de 27,5%. Par rapport au mois de mars de cette année, les prix ont progressé de 1,6% en avril. Sur l’ensemble de l’année 2022, l’inflation annuelle pourrait atteindre 23%, avant de ralentir l’année prochaine et de revenir à l’objectif de 4% en 2024, selon la Banque centrale russe. L’inflation, galopante depuis des mois, est liée selon l’AFP à la reprise post-pandémie et à la flambée des prix des matières premières, auxquelles s’ajoutent désormais les sanctions occidentales contre la Russie et leur lot de perturbations de la logistique. La Banque centrale a drastiquement augmenté son taux à 20% dans la foulée des premières sanctions après l’entrée des troupes russes en Ukraine fin février, avant de commencer une baisse graduelle. Il est actuellement à 14%.
En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/economie/98496-russie-inflation-augmente-avril
Le problème avec la Finlande, c’est qu’elle a participé à l’agression contre l’URSS avec l’Allemagne nazie en juin 1941. Quand en 1944 fut signé le cessez le feu, puis en 1947 le Traité de Paix de Paris (traité de paix entre les Alliés et les pays qui ont collaboré avec l’Allemagne nazie, moins l’Allemagne nazie, il n’y a jamais eu de Traité de Paix avec l’Allemagne), la Finlande, battue puisqu’alliée d’Hitler, s’engageait à rester neutre PERPETUELLEMENT. Si la Finlande rompt le Traité de Paix du 10 février 1947 ainsi que le Traité soviéto-finlandais de 1948, elle se retrouve ipso facto de nouveau AUTOMATIQUEMENT en guerre contre la Russie. Du côté des nazis, quoi. Et les Russes eux n’ont pas la mémoire de poisson rouge des Occidentaux. Ils vont agir en conséquence.
https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1980_num_45_2_2981#:~:text=Le%20trait%C3%A9%20de%201948%20concilia,mais%20aussi%20les%20relations%20commerciales.
https://pl.wikipedia.org/wiki/Pok%C3%B3j_paryski_(1947)
C’est exactement cela. Automatiquement retour à une situation de guerre pour la Finlande. On sent bien les young leaders locaux qui n’ont qu’une mémoire de poisson rouge.
il me semble que les soviétiques ont attaqué la Finlande dès le 30 novembre 1939… ?