Avortement : que dit vraiment l’arrêt de la Cour Suprême aux USA ?

La Cour Suprême des Etats-Unis vient de rendre un arrêt qui suscite une véritable hystérie collective, selon lequel l’avortement n’est pas un droit inscrit dans la Constitution américaine. La Cour conclut donc que chaque Etat est désormais libre de l’autoriser ou non. Les attendus du jugement ne manquent pas d’intérêt. Ils sont malheureusement passé sous un silence de plomb par les « progressistes » de tous poils. Nous publions ici le contenu de l’arrêt.
Que la décision de la Cour Suprême aux Etats-Unis de ne plus considérer l’avortement comme un droit constitutionnel soulève une tempête de haine hystérique et de désinformation officielle, il suffit de lire ce tweet de l’AFP pour s’en convaincre :
La cheffe de file des députés LREM @auroreberge a annoncé le dépôt d’une proposition de loi pour inscrire « le respect de l’IVG dans notre Constitution », après la décision historique de la #CourSuprême des Etats-Unis de révoquer ce droit #AFP pic.twitter.com/gEQGdmCbEz
— Agence France-Presse (@afpfr) June 25, 2022
L’AFP diffuse une fake news (qui nous fait sourire quand on songe au nombre de révélations sur le COVID que l’AFP a qualifiées comme telles sous l’étiquette de « complotiste »), puisque la Cour Suprême n’a certainement pas la faculté de révoquer le droit à l’avortement. Elle a simplement considéré qu’il ne s’agissait pas d’un droit constitutionnel, et qu’il appartenait donc à chaque Etat de le garantir.
Voilà une nuance de taille qu’une presse rigoureuse devrait mentionner. Mais l’AFP ne considère pas que la rigueur fait partie de ses missions. Elle se contente de diviser le monde en deux catégories binaires : les complotistes, qui sont tous des menteurs, et les progressistes mondialisés, qui ont forcément raison.
Ce qu’a vraiment dit la Cour Suprême
On lira dans l’arrêt que nous publions les considérants pour lesquels la Cour Suprême a décidé de ne plus considérer l’avortement comme un droit constitutionnel, et de renvoyer à chaque Etat le soin de légiférer sur cette question
Contrairement aux fausses informations propagées en France, il ne s’agit certainement pas d’interdire l’avortement, mais simplement de considérer que la Constitution américaine n’en garantit pas le droit, ce qui est l’équivalent de la situation française. Tout particulièrement, la Cour a considéré que le 14è amendement ne couvrait pas le droit à l’avortement.
Donc, comme le dit la Cour :
the authority to regulate abortion is returned to the people and their elected representatives (l’autorité pour réglementer l’avortement est rendue au peuple et à ses représentants élus).
Il faut souligner cette phrase : l’avortement n’est pas interdit par la Cour Suprême, ni remis en cause en bloc, contrairement à ce que le cartel de la presse subventionnée affirme en France. Le droit à l’avortement est « rendu au peuple » dans les mêmes conditions qu’en France, où une loi simple et révocable l’autorise.
L’argumentation éclairante de la Cour Suprême
Pour justifier ce revirement de jurisprudence, la Cour Suprême utilise un argument qui est la véritable cause de la panique qui s’est emparée des mondialistes, non seulement aux USA, mais aussi chez leurs affidés européens. La Cour affirme en effet :
the Court examines whether the right to obtain an abortion is rooted in the Nation’s history and tradition and whether it is an essential component of “ordered liberty.” The Court finds that the right to abortion is not deeply rooted in the Nation’s history and tradition.
(la Cour examine si le droit de pratiquer un avortement est enraciné dans l’histoire et la tradition de la Nation et s’il est une composante essentielle de « la liberté ordonnée ». La Cour conclut que le droit à l’avortement n’est pas profondément enraciné dans l’histoire et la tradition de la Nation).
Nous ne détaillerons pas ici la question la liberté ordonnée (ordered liberty), qui n’est pas éloignée de la doctrine de l’ordre public en France. Nous nnous concentrerons plutôt sur la question de « l’histoire et la tradition de la Nation », au nom de laquelle la Cour a considéré que l’avortement n’était plus un droit garanti par la constitution.
Cette technique de « l’histoire et la tradition » n’est pas nouvelle. Elle fut beaucoup critiquée dès les années 90 pour son conservatisme. C’est pourtant en son nom que la Cour Suprême cherche à identifier ce qui relève des droits constitutionnels et ce qui n’en relève pas.
La Cour Suprême ou la terreur des mondialistes
On comprend ce que cette technique qui consiste à juger d’après la tradition de la Nation a de terrorisant pour l’idéologie mondialiste, et plus encore pour la caste qui en porte l’idéologie. Par principe, il s’agit d’une approche conservatrice assez peu favorable aux délires scientistes, voire transhumanistes, désormais à la mode.
Plus profondément, les amateurs de pensée mondialiste se souviennent que Karl Popper, le maître de George Soros, avait dénoncé dans son livre « La société ouverte », le poids des valeurs traditionnelles en Occident. Elles étaient, selon lui, un frein aux libertés.
La décision de la Cour Suprême ne dit pas autre chose, et c’est pour cette raison qu’elle résonne comme un signal d’alarme pour la caste mondialiste. Désormais, la jurisprudence constitutionnelle américaine pourrait tout à fait devenir un rempart contre l’ordre scientiste mondialisé. On relèvera la véhémence avec laquelle les Européens s’emparent de ce combat : leurs commanditaires ont flairé le danger et resserrent les rangs pour faire barrage à ces fissures dans l’ordre juridique qui pourraient paralyser durablement l’expansion de l’idéologie mondialiste.
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