Pour la première fois, on a entendu explictement formulé, par un officiel russe, que l'armée russe pourrait pousser son avantage militaire au-delà du Donbass: vers Odessa au Sud et Kharkov au nord.
Il a vécu, Dima, le jeune Donbassien
Hier, un adolescent, Dima Khrouchtch, est mort dans le bombardement de Makeïevka, à l’ouest de Donetsk, par l’armée ukrainienne. Il était né en 2005. Il aurait dû avoir 17 ans en novembre.
2005, c’est l’année où je suis allé pour la première fois en Ukraine. A l’époque, malgré les premières manipulations occidentales (la révolution orange), le pays croyait encore en son avenir. Je n’ai jamais connu Dima né cette année-là mais j’ai en mémoire tant d’images de son pays cette année-là !
La vie fauchée en pleine adolescence de Dima, moins de vingt ans plus tard, signifie tragiquement l’espoir brisé. Dima est mort parce que le rêve d’une Ukraine devenant une nation ne s’est jamais réalisé.
Ce que nous dit l’assassinat sans motif militaire de Dima par l’artillerie d’une armée en déroute qui ne cherche plus qu’à faire payer sa défaite aux habitants du Donbass, c’est la faillite morale des dirigeants occidentaux qui ont encouragé, depuis huit ans, les dirigeants ukrainiens à faire la guerre à une partie de leur peuple.
Les Kiéviens bombardent des zones civiles dans la région de Donetsk depuis plusieurs semaines et ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes dont des enfants.
Ce soir, nous pleurons Dima et tous les enfants du Donbass assassinés par les sbires de Porochenko puis de Zelenski – avec la complicité des dirigeants occidentaux. Et comment pourrons-nous expliquer à la mère qui l’a élevé seule le comportement irresponsable de Joe et Boris, d’Emmanuel et d’Olaf, de Mario et d’Ursula?
La Bataille d'Ukraine
Disputes entre Zelenski et l’Etat-major
Souffrant de lourdes pertes sur les lignes de front, le régime de Kiev tente d’arrêter l’exode des civils qui peuvent être enrôlés dans l’armée.
L’état-major ukrainien a fait voter une interdiction législative de quitter leur lieu de résidence pour les hommes d’âge militaire
De son côté, le président Zelenski a tenté de reprendre la main. Le 6 juillet, le président a publiquement demandé à l’état-major des forces armées ukrainiennes de ne pas prendre de telles décisions sans lui. « J’ai demandé au ministre de la Défense, au chef d’état-major général et au commandant en chef des forces armées ukrainiennes de me rapporter demain tous les détails concernant la décision sur la procédure. Je demande à l’état-major général de ne pas prendre de telles décisions sans moi à l’avenir« , a-t-il déclaré
Les désaccords entre Zelenski et le commandement de l’armée ukrainienne s’accumulent. En particulier, les militaires auraient estimé qu’il était nécessaire de battre en retraite sur plusieurs fronts, alors que le président insistait sur le fait qu’aucune retraite n’était possible. En conséquence, les forces armées ukrainiennes ont subi de lourdes pertes en effectifs sur les lignes de front.
La bataille du Donbass
« Les représentants militaires de la République Populaire de Donetsk ont déjà annoncé le début de la bataille pour Seversk le 3 juillet. En fait, les positions ukrainiennes dans la ville sont bombardées par l’artillerie russe, et les troupes en progression n’ont pas encore atteint la périphérie de la ville. Dans le même temps, les forces dirigées par la Russie s’approchent rapidement de la ville depuis plusieurs directions, et les unités ukrainiennes risquent d’être bloquées par l’est, le nord-est et le sud-est dans un avenir proche.
À ce jour, les forces combinées de la Russie et des Républiques ont pris le contrôle de la colonie de Verkhnekamenka, située à 7 kilomètres à l’est de Seversk.
À l’est de Verkhnekamenka, les forces dirigées par la Russie ont réussi à aligner le front. Le matin du 6 juillet, le 11e régiment de la milice populaire de la République Populaire de Donetsk a pris le contrôle du village de Spornoïe après plusieurs jours de violents affrontements. Les unités de l’armée ukrainienne qui ont abandonné leurs positions dans cette zone bombardent Spornoïe à l’artillerie, causant davantage de dommages aux infrastructures civiles.
Au nord-est de Seversk, l’offensive russe se développe sur la rive droite de la rivière Severski Donets en direction de Grigorovka et Serebrïanka.
Les forces armées ukrainiennes ont préparé leurs défenses dans la ville de Seversk et les zones voisines des semaines avant de se retirer de Lisitchansk. Les positions des militaires ukrainiens ont été lourdement renforcées par de l’artillerie, notamment par du matériel militaire de fabrication étrangère fourni par les alliés de Kiev. Dans la ville même, il existe plusieurs hauteurs à la périphérie qui compliqueront un éventuel assaut. Les forces de l’armée ukrainienne déployées dans cette zone ont également été renforcées par des troupes provenant de Lisitchansk et d’autres lignes de front.
À en juger par les développements militaires en cours, il est probable que les forces dirigées par la Russie utiliseront la même tactique que celle employée dans la zone de Severodonetsk-Lisitchansk, ainsi que dans la région de Gordkoïe-Zolotoïe. On s’attend à ce qu’elles évitent de prendre d’assaut la ville de Seversk, mais qu’elles la bloquent d’abord de plusieurs directions ».
Selon le Ministère de la Défense russe:
« – Des armes de haute précision des forces aérospatiales russes ont éliminé jusqu’à 150 militaires ukrainiens et 12 pièces d’équipement militaire de la 93e brigade mécanisée de l’armée ukrainienne à Kharkov.
– En outre, des armes de haute précision ont touché 2 postes de commandement près de Zvanovka et Ivano-Darivka en République populaire de Donetsk, 4 dépôts de munitions et d’armes de missiles-artillerie près de Krasnoïe dans la région de Kharkov, ainsi que des effectifs et des équipements militaires de l’armée ukrainienne dans 18 zones, y compris un point de déploiement temporaire de mercenaires étrangers près de Liman dans la région de Nikolaïev.
– Dans le cadre des combats de contre-batterie, 4 sections d’artillerie ukrainiennes de systèmes de roquettes à lancement multiple Uragan et Grad près de Gorlovka, République populaire de Donetsk, et 1 section d’artillerie d’obusiers Hyacinthe-B près de Kirovo, région de Kherson, ont été neutralisées.
– L’aviation, les unités de missiles et l’artillerie ont touché : 3 postes de commandement de l’armée adverse, 2 dépôts de munitions et d’armes de missiles-artillerie près de Bachtanka dans la région de Nikolaïev et de Sidorovo en République populaire de Donetsk, 1 station radar du système de missiles S-300 près de Chirokolanovka dans la région de Nikolaïev, ainsi que des effectifs et des équipements militaires de l’armée ukrainienne dans 63 zones.
– 1 avion Su-25 des forces aériennes ukrainiennes a été abattu par un avion de chasse russe près de Novobratskoïe, dans la région de Kherson« .
+ Le New York Times recueille les témoignages d’Occidentaux partis combattre en Ukraine. Confrontés à des forces russes supérieures, ils disent manquer du nécessaire de base, notamment de repas réguliers comme d’armes modernes, et critiquent le commandement. Cette réalité, disent-ils, fait revenir sur leur décision de nombreux hommes venus se battre pour Kiev.
Ces mercenaires, qui ont fui l’Ukraine, affirment ne pas avoir été payés comme convenu et soutiennent que le contrat proposé les obligeait à rester dans le pays jusqu’à la fin des hostilités.
+ Les pertes ukrainiennes seraient tellement importantes que les sacs pour rapatrier les corps des soldats tués manquent. Les Américains en font livrer à l’Ukraine.
Propos tenus par Vladimir Poutine devant la Douma
«La Russie n’a encore rien commencé de sérieux en Ukraine, mais elle n’est pas contre des négociations»
Extraits du discours du président russe devant la Douma le 7 juillet.
Conflit en Ukraine:
«La Russie n’a encore rien commencé de sérieux en Ukraine. Mais elle n’est pas contre des négociations de paix. Mais ceux qui les refusent doivent savoir que plus tard elles commenceront, plus elles seront difficiles.».
« Nous avons déjà beaucoup entendu dire que l’Occident veut nous faire la guerre jusqu’au dernier Ukrainien. C’est une tragédie pour le peuple ukrainien. Mais cela semble être la façon dont les choses se passent.»
«On nous dit que nous avons déclenché une guerre dans le Donbass, en Ukraine. Non, c’est l’Occident qui l’a déclenché en organisant et en soutenant le coup d’État armé en Ukraine en 2014, ainsi qu’en encourageant et en justifiant le génocide des gens du Donbass.»
«Nous comprenons qu’ils souhaitent nous battre sur le champ de bataille, qu’ils essaient!»
Relations avec l’Occident:
«L’Occident dans son entier, dirigé par les États-Unis, se comporte de manière agressive depuis des décennies. Nos propositions visant à créer un système de sécurité égale en Europe ont été rejetées, nos initiatives visant à travailler ensemble sur la défense antimissile ont été rejetées, nos avertissements sur le caractère inacceptable de l’élargissement de l’Otan, en particulier aux dépens des anciennes républiques de l’Union soviétique, ont été ignorés.»
«Si l’Occident voulait provoquer un conflit pour passer à une nouvelle étape dans la lutte contre la Russie, […], alors on peut dire qu’il a réussi dans une certaine mesure. Une guerre a commencé et des sanctions ont été imposées […]. Mais ils auraient dû comprendre qu’ils avaient perdu dès le début de notre opération militaire spéciale [car] son début signifie le début de la fin de l’ordre mondial à l’américaine.»
«L’Occident n’a pas besoin de la Russie en tant que pays, c’est pourquoi il y a soutenu le terrorisme et le séparatisme.»
Despotisme et «libéralisme totalitaire»
«L’Occident impose un modèle de libéralisme totalitaire et la culture de l’effacement [cancel culture] au monde entier, mais c’est impossible. Mais la vérité et la réalité, c’est que les gens de la plupart des pays ne veulent pas d’une telle vie et d’un tel avenir. En effet, ils aspirent non pas à une souveraineté formelle, décorative, mais à une souveraineté réelle et significative. Et ils en ont simplement marre de s’agenouiller, de s’humilier devant ceux qui se considèrent comme exceptionnels.»
«Comprenant que leur politique est de plus en plus déconnectée de la réalité, du bon sens et de la vérité, les dirigeants des pays occidentaux ont commencé à utiliser des méthodes franchement despotiques dont la censure« .
+Selon l’agence Tass: L’Ukraine fait tout pour qu’il soit impossible pour l’armée russe de s’arrêter aux frontières des républiques du Donbass, a déclaré mardi 5 juillet le président de la Douma d’État russe (la chambre basse du Parlement), Viatcheslav Volodine.
« Certaines personnes demandent quel est notre objectif et quand tout cela prendra fin. Cela prendra fin lorsque nos villes et villages paisibles ne seront plus la cible de bombardements. Ce qu’ils [les Ukrainiens] font, c’est forcer nos troupes à ne pas s’arrêter aux frontières de la République populaire de Lougansk et de la République populaire de Donetsk, car les frappes [sur les régions russes] proviennent des régions de Kharkov et d’autres régions d’Ukraine« , a-t-il souligné.
+ Un peu d’humour moscovite: L’ambassade des États-Unis à Moscou est ainsi désormais située au n°1, place de la République populaire de Donetsk, et la mission diplomatique du Royaume-Uni se dresse au n°1, place de la République populaire de Lougansk.
Les diplomates anglo-saxons cherchent à ignorer la nouvelle réalité: sur son site officiel, l’ambassade américaine indique ses coordonnées GPS tandis que les Britanniques continuent d’utiliser l’ancienne adresse.
Des décisions originales, sauf que la Poste de Russie a déjà prévenu que toute livraison ne serait possible qu’aux adresses actualisées.
Raison et déraison en Europe
Comment ne pas partager l’indignation de Christelle Néant dans Donbass Insider?
« Sur l’ensemble des canons Caesar qui ont été fournis à Kiev, il s’avère que trois ont été détruits lors de frappes aériennes sur Kourakhovo, un a été détruit sur la presque-île de Koubanski dans la région d’Odessa et deux ont été vendus pour le prix ridicule de 120 000 dollars pièce ! (c’est l’auteur qui souligne)
Pour information un canon automoteur Caesar vaut environ 7 millions d’euros ! Donc la France a fourni pour 14 millions d’euros deux canons automoteurs Caesar qui ont été revendus pour 240 000 dollars. Les contribuables français apprécieront de savoir que leurs impôts servent à payer une telle gabegie !
Il y a fort à parier que les canons ont été revendus à un intermédiaire (groupe armé ou marchand d’armes) qui a lui même revendu les canons automoteurs à la Russie, qui peut maintenant les démonter, et les analyser. Ce qui présente un intérêt pour Moscou c’est le système de guidage et de coordination des tirs du canon automoteur Caesar.
Voilà à quoi a mené la bêtise des autorités françaises couplée à la corruption endémique en Ukraine : la Russie va pouvoir analyser et potentiellement copier les systèmes de guidage et de coordination du canon automoteur Caesar. Bravo !!!
Et cerise sur le gâteau non seulement cette fourniture de canons automoteurs a dépouillé plusieurs unités françaises de leur artillerie (certaines n’ont plus qu’un Caesar en leur possession), mais en prime, une partie de ces pièces d’artillerie étaient destinées au Maroc dans le cadre de contrats gouvernementaux, et le reste avait été retiré du service ».
+ Une autre information circule: « Selon les rapports des services de renseignement, l’attaque contre le croiseur lance-missiles Moskva a impliqué des troupes françaises utilisant des armes françaises.
Macron ne peut plus appeler »
+ La Commission Européenne a suspendu le versement d’un prêt d’1,5 milliards d’euros à l’Ukraine. Le gouvernement de Kiev ne fournit pas les assurances demandées sur l’utilisation des fonds prêtés.
+ « Les installations de stockage de gaz hongroises resteront la propriété de la Hongrie. Le gaz acheté avec l’argent des contribuables hongrois et stocké dans les installations de stockage de gaz hongroises sera utilisé en Hongrie », a déclaré un ministre hongrois.
+ M.K. Bhadrakumar n’a pas grande estime pour les actuels dirigeants européens:
« Les États-Unis ont dépassé la Russie pour la première fois en tant que premier fournisseur de gaz de l’Europe. Bien que le GNL américain soit vendu à l’Europe à des coûts bien plus élevés que le gaz russe acheminé par gazoduc, les pays de l’UE n’ont pas le choix.
L’approvisionnement russe via Nord Stream n’atteignant que 40 % de sa capacité, et les livraisons devant être complètement interrompues pour la maintenance annuelle du 11 au 21 juillet, les perspectives d’approvisionnement en gaz russe de l’Europe à court terme semblent sombres.
L’Allemagne a mis en garde contre le risque que le gaz de Nord Stream ne revienne pas du tout après la maintenance. Quoi qu’il en soit, l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe n’a jamais été aussi bas et devrait rester limité jusqu’au troisième trimestre, selon S&P Global.
L’Allemagne se dirige vers une crise économique majeure. Le chef de la Fédération allemande des syndicats aurait déclaré ce week-end : « Des industries entières risquent de s’effondrer à jamais à cause des goulets d’étranglement du gaz – en particulier les industries chimiques, de la verrerie et de l’aluminium, qui sont des fournisseurs importants du secteur clé de l’automobile. » Un chômage massif est probable. Quand l’Allemagne éternue, bien sûr, l’Europe s’enrhume – pas seulement la zone euro, mais même la Grande-Bretagne post-Brexit.
Bienvenue dans les « sanctions de l’enfer » de l’Union européenne. Les États-Unis ont littéralement bousculé les Européens dans la crise ukrainienne. Combien de fois le secrétaire d’État Antony Blinken s’est-il rendu en Europe au cours des mois critiques qui ont précédé l’invasion russe de l’Ukraine pour s’assurer que la porte de toute négociation sérieuse avec le Kremlin restait fermée ! Et les entreprises énergétiques américaines réalisent aujourd’hui des bénéfices exceptionnels en vendant du gaz aux Européens. Les Européens n’auront-ils pas l’intelligence commune de se rendre compte qu’ils se sont fait avoir ?«
+ La Suède refuse d’extrader 70 Kurdes comme le demande Ankara. Donc la Turquie remet son veto à l’entrée du pays dans l’OTAN.
Pour ceux qui doutent de la position chinoise dans ce conflit
Voici quelques tweets trouvés sur le compte du porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères:
+ une carte des bases américaines dans le monde: « Qui est la menace pour le monde? Les Etats-Unis ont environ 750 bases dans au moins 80 pays. Et 173 000 soldats sont déployés dans 159 pays. »
+ Un inventaire des sommes faramineuses dépensées par les Etats-Unis dans différents conflits récents….en rappelant qu’ils sont en retard pour acquitter leur – plus modeste n- contribution à l’ONU.
+ Un message annonçant la commande d’Airbus et non de Boeing: « Airbus a remporté l’une des plus grosses commandes de 292 avions de ligne de son histoire, d’une valeur de 37 milliards de dollars, auprès de la Chine. Boeing est « déçu » ? Et bien. Ce n’est pas la Chine qui décide«
Now who’s the real threat to the world peace? pic.twitter.com/5eVZZyjZyH
— Lijian Zhao 赵立坚 (@zlj517) July 5, 2022
« Rules-based international order »? pic.twitter.com/V2s2srOUG5
— Lijian Zhao 赵立坚 (@zlj517) July 5, 2022
Airbus won one of its biggest-ever orders for 292 airliners worth $37 bn from China. Boeing is « disappointed »? Well. It’s not up to China. pic.twitter.com/op1xqYMWHn
— Lijian Zhao 赵立坚 (@zlj517) July 5, 2022
La construction d'un espace économique eurasiatique est accélérée par la guerre d'Ukraine
Quand les membres de l’Union Européenne prendront-ils conscience du déplacement vers l’Est des routes commerciales – y compris terrestres?
« RZD Logistics annonce qu’elle commence à transporter des trains de conteneurs complets de la Russie vers l’Inde par la branche orientale du corridor de transport international Nord-Sud (ITC), qui implique les infrastructures de transport de la Russie, du Kazakhstan, du Turkménistan, de l’Iran et de l’Inde.
Le premier train de conteneurs a quitté la gare de Tchekhov, près de Moscou. Ce transport intermodal comprend une étape maritime dont le point d’arrivée est le port indien de Nhava Sheva (Mumbai). Le temps de transit prévu est de 35 à 37 jours et la longueur du trajet est de plus de 8 000 km. Le principal moteur du projet est la politique tarifaire équilibrée de tous les participants.
Selon Dmitry Murev, directeur général de RZD Logistics, les chemins de fer russes ont enregistré une augmentation de 26 % du trafic ITC Nord-Sud d’une année sur l’autre.
Lors de son intervention au 6e sommet de la Caspienne en juin 2022, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie développait les infrastructures portuaires dans la région de la Caspienne. « Tout d’abord, nous parlons de la construction du corridor de transport international Nord-Sud ….. Il s’agit d’un projet véritablement ambitieux, une artère de transport de 7 200 kilomètres de long reliant Saint-Pétersbourg aux ports d’Iran et d’Inde », a souligné le président.
« Un accord entre les États riverains de la Caspienne sur la coopération en matière de transport, entré en vigueur l’année dernière et visant à faire de la région de la mer Caspienne un grand centre logistique international, est destiné à faciliter un lancement plus rapide de ce corridor », a déclaré Vladimir Poutine.
En 2021, le chiffre d’affaires du fret entre la Russie et l’Inde a augmenté de 46,5 %. Il est évident que les deux pays devraient poursuivre leur coopération économique en impliquant des services logistiques intermodaux sur la route Nord-Sud. Outre l’expansion du commerce, cela contribuera au développement des infrastructures, notamment à la création de nouveaux points de contrôle frontaliers, de terminaux de consolidation des cargaisons et à une interaction plus étroite entre les autorités douanières, phytosanitaires et autres régulateurs. »
Le duc de Richelieu (1766-1822), gouverneur de la Nouvelle Russie de 1803 à 1814, a sa statue à Odessa face au port
Cet article riche d’enseignement mérite des commentaires laudatifs. Avec la complicité des dirigeants occidentaux, la marionnette Zelenski se dispute parfois avec son commandement militaire. La cause profonde en est : « Non, c’est l’Occident qui l’a déclenché en organisant et en soutenant le coup d’État armé en Ukraine en 2014, ainsi qu’en encourageant et en justifiant le génocide des gens du Donbass. » On ne voit pas comment l’Histoire ne va pas s’écrire ainsi. Et Vladimir Poutine nous explique ces tensions mortifères : « Nos avertissements sur le caractère inacceptable de l’élargissement de l’Otan, en particulier aux dépens des anciennes républiques de l’Union soviétique, ont été ignorés. … Mais ils auraient dû comprendre qu’ils avaient perdu dès le début de notre opération militaire spéciale [car] son début signifie le début de la fin de l’ordre mondial à l’américaine. » La pax romana ou la pax americana ont des limites quand les empires se disloquent de l’intérieur aussi.
Les Hongrois jouent franc-jeu. La Suède refuse d’extrader et bloque son entrée, c’était prévisible, cousu de fil blanc. La carte des bases américaines est parlante, criante, ahurissante. L’artère Russie-Inde fait de la mer caspienne la nouvelle méditerranée, un nouvel espace de vie dans lequel on ne voit pas la flotte américaine se pavaner.
Toutes ces erreurs stratégiques des dirigeants de l’Occident vassalisé aux USA et les conséquences pour les populations me font penser à une chanson de Brassens « Quand on est con, on est con »…
Belle référence à l’émouvant poème d’André Chénier:
« Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine ! »….