Biden, si gâteux et impopulaire qu’il soit chez lui, peut exiger ce qu’il veut de ses sujets européens ; même Obama n’osait pas – n’osa pas – aller si loin ; il est vrai que cette soumission est suicidaire et risque d’être génocidaire, et par là limitée dans le temps et dans l’espace : par haine rabique de la Russie et soumission social-démocrate aux intérêts ricains en Europe, on peut benoitement demander à tout un continent de crever. On verra. Impossible n’est pas européen, par les temps qui courent.
Trotsky plus lucide que les trotskistes
Il y a quelques années j’avais publié sur fr.sputniknews.com un texte de rappel repris par Médiapart : Trotsky soulignait la soumission des Européens aux yankees.
« Contrairement à ses disciples archéo-crétins ou néocons, Léon Trotsky est souvent irréprochable sur le terrain de l’analyse: voyez ce qu’il dit de Léon Blum dans son journal! Sur l’actuelle soumission de l’Europe, on peut lire ces lignes prononcées en juillet 1924:
« Le capital américain commande maintenant aux diplomates. Il se prépare à commander également aux banques et aux trusts européens, à toute la bourgeoisie européenne. C’est ce à quoi il tend. Il assignera aux financiers et aux industriels européens des secteurs déterminés du marché. Il réglera leur activité. En un mot, il veut réduire l’Europe capitaliste à la portion congrue… »
Trotsky confirmait une balkanisation de l’Europe voulue par les USA :
« Déjà, dans les thèses pour le 3e congrès de l’I. C., nous écrivions que l’Europe est balkanisée. Cette balkanisation se poursuit maintenant. »
Détruire en émancipant?
Trotsky soulignait aussi le risible «mot d’ordre d’émancipation » si caractéristique de l’invraisemblable cruauté américaine (Tocqueville ou Beaumont en parlaient déjà : pour liquider les indiens ou exploiter les noirs, faites donner les juristes !) :
« L’histoire favorise le capital américain: pour chaque brigandage, elle lui sert un mot d’ordre d’émancipation. En Europe, les États-Unis demandent l’application de la politique des “portes ouvertes”… Mais, par suite des conditions spéciales où se trouvent les États-Unis, leur politique revêt une apparence de pacifisme, parfois même de facteur d’émancipation. »”
La gauche progressiste meilleure alliée de l’Amérique vassalisante
Puis j’ajoutais :
« Trotsky affirme que le meilleur allié des Etatsuniens dans cette infecte inféodation des Européens n’est jamais la droite, quelque couards et stupides que puissent être ses politiciens! Non, le meilleur allié du ploutocrate américain, c’est la gauche, c’est la social-démocratie. Et c’est le Révolutionnaire du siècle passé qui l’écrit :
« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. Que fait en ce moment la social-démocratie allemande et française, que font les socialistes de toute l’Europe ? Ils s’éduquent et s’efforcent d’éduquer les masses ouvrières dans la religion de l’américanisme; autrement dit, ils font de l’américanisme, du rôle du capital américain en Europe, une nouvelle religion politique. »
Il faut reconnaître que ce rappel, si juste qu’il soit, doit être nuancé : les Européens ont méprisé Bush (c’était encore autorisé) puis craché sur Trump, qui ne leur avait fait aucun mal ; et ils divinisent Biden, qui ne demandent que leur mort – ainsi il est vrai (Davos-City oblige) que la mort des USA. Biden incarne à la perfection le complexe décrit jadis par le libertarien Rothbard : welfare state et warfare state. Un Etat incompétent, dépensier, chaotique, méphitique, interventionniste, tentaculaire et démentiel est la marque aujourd’hui de l’Amérique démocrate comme de son atroce ersatz de colonie européenne : l’Europe n’est pas le petit cap de l’Asie de Valéry, mais bien celui de l’Amérique qui peut en faire l’usage ordurier qu’elle désire. Les partis socialistes et les droites post-souverainistes (le « centre » façon Juppé-Macron-Bayrou) iront jusqu’au bout dans cette vilénie qui tourne à l’infamie. Aux Gamelin de Xavier Moreau succèdent les Ganelon.
Les prochaines élections US devraient consacrer (sauf truquage informatique béni par Zuckerberg et les médias) un triomphe républicain ; les républicains sont moins populaires en Europe catho-centriste-socialo que les démocrates mais on ne sera pas sortis de l’auberge. Ce qui nous sauvera c’est une volonté de vivre pas une volonté de suivre un maître (une élite hostile au sens strict) qui extermine froidement depuis 1917 la civilisation européenne.
Sources :
Bibliographie Léon Trotsky- Discours sur les perspectives de l’évolution mondiale (Marxists. Org )
https://blogs.mediapart.fr/danyves/blog/220117/comment-trotsky-explique-la-soumission-europeenne-aux-usa
“(…) Quand elle veut annexer un territoire étranger ou mettre un pays en tutelle, elle organise une petite révolution indigène, puis intervient pour pacifier le pays, – ce que fait maintenant Dawes pour l’Europe ruinée par la guerre menée avec l’aide de l’Amérique. ” (15 février 1926) L.T.
La désastreuse offensive du Chemin des Dames de 1917 doit se lire dans ce contexte.
Certains Français, bien conscients du potentiel d’asservissement que recélait l’entrée en guerre des Etats-Unis, étaient pressés de conclure la guerre avant que l’influence américaine se fasse sentir. Malheureusement
Nota : il ne faut pas croire Hollywood. L’allié décisif en 1918 n’est pas l’Amérique mais l’Italie.
C’est l’Italie qui, en poussant l’empire des Habsbourg à la capitulation, ouvre la route de Berlin à l’armée d’Orient. Entre Salonique et Berlin (route Sofia, Belgrade, Vienne, Prague), fin octobre 1918, il n’y a plus un soldat en état de se battre.
Ce que vous dites de 1917-18 est très juste, il aurait fallu que les armées européennes entrent victorieuses en Allemagne. Erreur que les Russes de 1945 n’ont pas refait. Mais non, les Américains de 1918 étaient pressés de conclure une paix sans humiliation pour l’Allemagne. Allemagne qu’ils avantageront et cajoleront ensuite pendant tout l’entre 2 guerres.
L’opération spéciale de Vlad, sa splendide victoire sur le front des représailles peut elle anéantir la force de persuasion des neocon US? Possible. 2022 est un tournant. Le mérite de l’échec neocon revient d’abord à Vlad, son travail patient accompli depuis 8 ans. Sans lui les ????révolutions???? de couleur pour la✌️démocratie dans le monde✌️nous auraient encore bluffés. N’oublions pas non plus le prix ????????????payé par tous les habitants de l’Ukraine actuelle. Zéro frais par contre, pour la biden crime family qui prend sa com???? comme en Chine auprès du PCC et comme partout depuis que Joe a été nommé VP d’obama.
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bronstein as été financé par les américains notamment par Jacob Schiff ainsi que Lénine pour mettre en place la révolution d’octobre 1917
Ceci est tres interessant mais historiquement les francais etaient les caniches des rostbeefs avant la seconde guerre mondiale. la diplomatie francaise etait totalement alignée sur la diplomatie britannique. cela explique certaines decisions comme la declaration de guerre a l’allemagne en 1939.
Depuis a peu pres 1850 la diplomatie francaise etait alignée sur la britannique (la logique diplomatique anglaise de jouer l’un contre l’autre sur le continent etait inquiete de la montée et industrialisation de l’allemagne sous bismark et s’est donc rapprochée de la France, idem ce qui s’est passé en 1914). L’empire britannique etait aussi la premiere puissance financiere mondiale en 1900 si je ne m’abuse
Dans les années 1920 et post-1914 on evolue vers une infeodation aux etats-unis, nouvelle puissance montante
De gaulle dans le camp allié devait jouer et dejouer avec les tentatives d’infeodation totales britanniques et americaines meme si il etait totalement dependant d’eux pour son approvisionnement.
Une empire n’a pas d’alliés mais des vassaux qu’il peut détruire à sa guise comme l’a très bien montré Thucydide.
L’Europe s’engage dans la voie de la troisième guerre mondiale à la vitesse d’un missile hypersonique.
rectification : lire sur la voie
L’Europe s’engage sur la voie de la troisième guerre mondiale à la vitesse d’un missile hypersonique.
Criminalisation de la consommation énergétique. Confiscation des terres pour l’Otan en Hollande. Cyclistes kaput maintenus sous silence. Gouvernements européens génocidaires. Rappel sur notre culture comme arme de destruction massive.
https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/07/19/la-culture-occidentale-comme-arme-de-destruction-massive-rappel-en-1793-mots/
https://twitter.com/f_philippot/status/1549103678963040257
Bonjour.
Tous les “alliés”européens sont tenus en laisse par la dépendance aux dollars extérieurs. Si la FED ne fourni pas les repo pour les banques européennes, nous sautons. C’est cela, la laisse qui soumet tant Macron, que Merkel/Scholtz, et autres Draghi (outre leur compromission financière). Pour retrouver la liberté il faut accepter de faire faillite, et de vivre selon ses revenus réels acquis par le travail productif . Or, vu le nombre de ” ponctionnarisés” c’est pas demain que se fera ce choix. C’est le pognon le moteur pas les idées. La raison de chacun se claque sur ses intérêts. Le reste sont des balivernes.
Il ne peut y avoir de président démocrate parce que la démocratie n’a jamais existait même pas à Athènes il y a plus de 2500 ans
On ne le dira jamais assez : « Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu’il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu’une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire »(A.E)
« Nous sommes victimes d’un abus de mots. Notre système (les « démocraties » occidentales) ne peut s’appeler « démocratique » et le qualifier ainsi est grave, car ceci empêche la réalisation de la vraie démocratie tout en lui volant son nom. » (S-C.K)
« La démocratie, c’est le nom volé d’une idée quotidiennement violée » (J-P.M).
Nous vivons en majoritocratie de fait oligocrate. Preuve en est plus ou moins paradoxalement actuellement en France
Même aux USA le candidat qui a le plus de voix n’est pas forcément le gagnant