Maladie d’Alzheimer : un complément alimentaire à base d’aloe vera ?


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La maladie d’Alzheimer pèse lourdement sur la santé publique dans le monde. L’étiologie de cette maladie est inconnue, et la recherche pour comprendre sa pathologie a produit des solutions pour le traitement des symptômes, mais pas un remède contre la maladie. Un complément alimentaire à base d’aloe vera attire toutefois l’attention, car il pourrait améliorer la fonction cognitive de ces malades…

Un complément alimentaire à base d’aloe vera contre la maladie d’Alzheimer

Environ 5,5 millions d’Américains souffrent actuellement de la maladie d’Alzheimer, ce qui représente environ 70% du total des cas de démence. Le risque de démence double tous les 5 ans après l’âge de 60 ans, atteignant jusqu’à 50% pour les personnes de plus de 85 ans. La démence d’Alzheimer est la sixième cause de décès aux États-Unis, et elle est la seule parmi les 10 principales causes de décès aux États-Unis pour lesquels il n’existe ni traitement ni mesure préventive à ce jour.

En France, le nombre de personnes de plus de 65 ans atteintes de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées a été évalué à 1 million en 2018 sur la base de l’étude épidémiologique française PAQUID et des études des données de la Sécurité sociale. Cette maladie ainsi que des maladies apparentées augmente également fortement avec l’âge. Toujours dans l’Hexagne, elle est estimée à 17,8 % au-delà de 75 ans selon l’étude PAQUID (source : Fondation Vaindre l’Alzheimer).

Un nouveau complément alimentaire attire toutefois l’attention, car il pourrait améliorer la fonction cognitive de ces malades selon plusieurs résultats basés sur une année d’essai clinique. Une étude réalisée sur 12 mois sur la démence d’Alzheimer a été menée par John E. Lewis, chercheur à l’Université de Miami Miller School of Medicine et fondateur et directeur scientifique de Nurish, une entreprise proposant des compléments alimentaires innovants.

En tant que chercheur principal, John E. Lewis était étonné et ravi de détecter des améliorations cliniquement et statistiquement significatives en réponse à un complément alimentaire chez les participants à l’étude qui avaient une démence d’Alzheimer modérée à sévère.

Les premiers résultats de l’étude ont été publiés en 2013 dans le Journal of Alzheimer’s Disease. Des résultats supplémentaires ont été publiés en 2017 dans le Journal of Clinical and Translational Research, et un troisième article a été accepté pour publication dans le Journal of Clinical and Translational Research.

Des améliorations significatives après 12 mois de traitement

Avec son équipe, il a recruté 34 personnes pour leur étude de 12 mois, avec un âge moyen de 79,9 ans. En plus du complément alimentaire utilisé, deux points ont rendu cette étude nouvelle :

  • La période d’intervention était beaucoup plus longue par rapport à la plupart des études sur la maladie d’Alzheimer ;
  • Les participants avaient un stade de maladie modéré à sévère. «La plupart des gens à ces niveaux de maladie ne sont jamais inscrits aux essais sur la maladie d’Alzheimer parce qu’ils sont considérés comme trop malades pour mériter d’être étudiés», explique le chercheur.

Dans l’étude, 34 adultes âgés en moyenne de 80 ans ont reçu une cuillère à café d’un complément alimentaire, quatre fois par jour pendant 12 mois. Ce complément alimentaire contient plusieurs ingrédients naturels, notamment une forme unique d’aloe vera et de son de riz stabilisé. Les résultats ont montré des améliorations significatives après 12 mois de traitement sur la base de l’ADAS-Cog. Il s’agit d’une échelle qui permet d’évaluer la sévérité et l’évolution des troubles cognitifs dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.

En moyenne, les patients de l’étude ont montré des améliorations de plus de quatre points sur l’échelle de l’ADAS-Cog. Cela qui est considéré comme des améliorations cliniquement et statistiquement significatives du fonctionnement cognitif et du fonctionnement immunitaire pour une maladie qui n’aurait pas de traitement médical efficace.

D’après John E. Lewis :

« De nombreux participants ont retrouvé une capacité de rappel des personnes, des lieux, des événements et des situations, ce qui était remarquable compte tenu de la gravité de leur maladie et de ce que les soignants nous ont rapporté ».

Sur la base des résultats de l’étude, Lewis et une équipe de scientifiques et de partenaires commerciaux ont créé le Nurish.Me Company et ont développé le complément alimentaire CogniNurish pour l’usage des consommateurs. Ce produit contient les ingrédients clés de l’étude : il combine six aliments naturels dont l’aloe vera et un mélange de son de riz stabilisé et de centaines de phytonutriments essentiels, y compris des acides aminés, des vitamines et des métabolites secondaires.

Les résultats de cette étude ont d’ailleurs été confirmé par des chercheurs du Département de chimie, Collège des sciences de l’Université Mustansiriyah en Irak dans leur étude publiée en 2018. Selon eux, certains médicaments agissent pour inhiber des enzymes qui traitent la dépression, la maladie de Parkinson, les hallucinations et les déficits cognitifs (mémoire et apprentissage principalement) des symptômes de démence. Pourtant, ces médicaments peuvent présenter des effets secondaires comme l’hypertension ou la bradycardie, une maladie qui se caractérise par un rythme cardiaque trop lent.

Selon cette étude, l’Aloe vera permettrait d’améliorer le traitement de la maladie d’Alzheimer, réduirait les symptômes de la maladie et augmenterait les fonctions cognitives. Pour les chercheurs, cette plante médicinale contient beaucoup de substances qui affectent les enzymes efficaces comme les vitamines (A, B12, C, E et acide folique), des enzymes et minéraux nécessaires au bon fonctionnement des systèmes enzymatiques dans la voie métabolique.

Du fait de son effet sur l’inhibition des enzymes, ces chercheurs recommandent d’utiliser

l’extrait d’aloe vera comme complément alimentaire pour traiter certaines maladies telles que la dépression et la maladie d’Alzheimer.

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