Depuis 1914 l’Allemagne s’est auto-détruite trois fois par russophobie- par Edouard Husson

Depuis 1914 l’Allemagne s’est auto-détruite trois fois par russophobie- par Edouard Husson


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En quelques mois, l'Allemagne vient de casser son modèle industriel. Et la visite à Moscou de l'ancien chancelier Gerhard Schröder, qui a exploré la possibilité d'une mise en service du gazoduc Nordstream2, témoigne de la panique qui règne dans les sphères dirigeantes allemandes. Mais le mal est fait. Olaf Scholz restera dans l'histoire comme le Chancelier qui a plié devant l'injonction américaine de rompre avec la Russie. Pour la troisième fois en un peu plus d'un siècle, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise.  Il serait temps pour la classe dirigeante française d'abandonner la croyance dans l'infaillibilité allemande. Ce serait l'occasion de recommencer à penser stratégiquement et agir librement.

Pour parler de la visite, il y a quelques jours, de l’ancien chancelier allemand Schröder à Vladimir Poutine, les médias ont ressorti la photo ci-dessus, qui date de 2018.  Une autre époque! Dans ce pays de « grande coalition » permanente, l’équilibre de la politique russe du pays était à l’époque préservée: la russophilie de Gerhard Schröder, président du consortium Nordstream 2 puis membre des conseils d’administrations de Rosneft et Gazprom, permettait d’équilibrer la russophobie très atlantiste d’Angela Merkel. A présent, cet équilibre est rompu. On a voulu forcer Gerhard Schröder, après le début de la guerre d’Ukraine, à quitter ses mandats d’administrateur en Russie. Et comme il ne le faisait que partiellement (Rosneft), on lui a retiré une partie du soutien financier auquel ont droit les anciens chanceliers.

Depuis que le Kremlin a confirmé l’importance de l’entretien entre Gerhard Schröder et Vladimir Poutine, les médias mainstream allemand ont une nouvelle poussée de détestation envers l’ancien chancelier.

Et pourtant, la visite de l’ancien chancelier au Kremlin survient à un moment de panique de la classe dirigeante allemande.

La fin du "miracle économique"

Les anticipations pour l’économie allemande en cas de diminution des livraisons de gaz russe sont de 10 à 15 points de récession dans les dix-huit prochains mois. 

Comme le résume très justement la rédaction d’Oriental Review, un excellent titre consacré à la diffusion d’information sur l’Eurasie et l’Extrême-Orient: « C’est l’Allemagne qui a le plus profité de l’effondrement de l’Union soviétique. Non seulement elle a pu rétablir l’unité – l’unification de l’Allemagne de l’Est et de l’Allemagne de l’Ouest a donné la plus forte impulsion à la consolidation de l’Europe et à l’expansion économique de l’Allemagne en Europe occidentale, ainsi qu’en Chine qui achetait beaucoup de machines et d’équipements.

Avec la chute du rideau de fer, les frontières économiques se sont également effondrées. L’Allemagne a eu accès aux ressources bon marché (développées) des pays du CAEM et de l’espace post-soviétique. Les entreprises allemandes ont obtenu non seulement un énorme marché, mais aussi la possibilité d’intégrer de nombreux pays dans leur projet économique, la zone euro. Au cours des trente dernières années, il s’est passé quelque chose que le pays n’avait pas pu réaliser pendant les deux guerres mondiales : l’unification de l’Europe et la conquête des marchés de recours et des zones commerciales non pas par la force des armes, mais par l’économie. Les voitures et les équipements allemands sont devenus le symbole de la réussite économique de l’Europe ».

Mais sur quoi a reposé ce qu’Oriental Review appelle « le triomphe économique de Berlin en Eurasie« ?  Il faut ici noter deux facteurs: 

+ l’énergie bon marché importée de Russie en abondance.  « Il est intéressant de noter que le chiffre d’affaires commercial entre la Russie et l’Allemagne au cours des vingt dernières années correspondait à la notion de « partenariat ». La Russie achetait à peu près autant à l’Allemagne que les Allemands achetaient aux Russes – une idylle économique. Il est clair que le pétrole, les produits pétroliers, le gaz et le charbon étaient principalement expédiés de Russie ». Même après la crise ukrainienne de 2014 et les premières sanctions antirusses de l’UE, les matières premières énergétiques ont continué à être bon marché. C’est cette année que les choses ont changé et le premier déficit commercial allemand depuis le début des années 1990 est largement le résultat du renchérissement du prix de l’énergie russe.  « En mai 2022, l’Allemagne a enregistré son premier déficit commercial depuis trente ans. Cela suggère que l’ancien modèle consistant à acheter des matières premières bon marché (post-soviétiques) et à fabriquer des produits de haute technologie à partir de celles-ci est dépassé« .

+ En réalité , Oriental Review oublie un second facteur, non moins important que l’énergie bon marché. Il s’agit des bas salaires.  L’Allemagne a mis en place un sustème que l’économiste Hans-Werner Sinn a appelé « l’économie de bazar« . Par là il désignait le système parfaitement rationalisé consistant à  utiliser les bas salaires d’Europe centrale et orientale pour fabriquer à bas coût des composantes industrielles ensuite assemblées en Allemagne et revendues à un prix élevé à l’exportation grâce à l’étiquette « Made in Germany ». 

Dans cette organisation systématiquement pensée par le patronat allemand – je renvoie à l’excellent site german-foreign-policy.com – on n’a pas fait attention à l’importance stratégique de l’Ukraine pour l’économie allemande. L’Ukraine a permis en effet de faire pression sur les salaires à la baisse alors que le niveau de vie montait en Europe centrale et dans le bassin du Danube. On se reportera ici au terrifiant article de Werner Rügemer sur le sujet. 

J’insiste sur ce point car je ne crois pas que l’on puisse résumer l’attitude de l’Union Européenne vis-à-vis de l’Union Européenne à une simple soumission aux Etats-Unis. Il suffit de voir le rôle actif joué par l’UE dans la crise de Maïdan en 2013-2014 pour comprendre ce qui s’est joué à l’époque. L’Union Européenne ne voulait pas entendre parler d’un accord économique entre l’Ukraine et la Russie car les salaires ukrainiens auraient été progressivement orientés à la hausse sur le standard russe, sinon centre-européen, et cela privait l’UE – et l’Allemagne en particulier – de sa variable d’ajustement salariale. 

On ne comprend pas le mélange d’hystérie et de fatalisme qui caractérise le monde dirigeant allemand, de Berlin à Bruxelles et de Munich à Hambourg depuis la fin février 2022 si on ne voit pas la tentative désespérée de maintenir le statu quo de la division du travail en Europe, imaginée depuis trente ans sous l’impulsion du patronat allemand. 

 

Excursus braudélien sur la distinction  entre économie de marché et capitalisme

J’en profite pour rappeler ici qu’au Courrier des Stratèges nous sommes libertariens. Nous souhaitons non seulement la réduction de l’ingérence de l’Etat dans l’économie mais, plus profondément, que chaque individu puisse devenir, si’il en a envie, un  entrepreneur et que la société soit animée d’un esprit d’initiative et de responsabilité. C’est précisément pour cela que 1. nous ne confondons pas économie de marché et capitalisme (selon la distinction établie par Fernand Braudel). Le capitalisme est une des plus formidables inventions humaines et il est le meilleur garant de la pérennité de l’économie de marché à condition d’avoir des contrepoids, à commencer par le sens moral des individus (doctrine sociale de l’Eglise) et l’existence de corps intermédiaires et d’associations fortes (ordo-libéralisme),  mais aussi l’ambition pour tous de sortir à terme du salariat (participation) et le patriotisme (gaullisme). 2. Autant nous ne voulons pas d’un Etat social-démocrate et a fortiori socialiste (vive Margaret Thatcher! ) mais nous admirons la Dame de Fer, justement, parce qu’elle a conçu sa révolution libérale dans le cadre de la nation – et c’est parce qu’elle refusait le néo-libéralisme européiste qu’elle a été mise en minorité dans son parti. 3. Lorsque nous décrivons la connivence entre Big Pharma et les gouvernements nationaux ou la Commission de Bruxelles ou, lorsqu’ici nous identifions la contribution majeure du patronat allemand à la désintégration de l’Ukraine depuis au moins la révolution orange de 2004, nous  nous préoccupons d’abord des libertés individuelles et du libre épanouissement de la créativité et de l’esprit d’entreprises des personnes et nous n’avons pas peur de parler d’un pouvoir destructeur du capitalisme quand il ne rencontre aucun contrepoids.

Fernand Braudel nous a appris à faire la différence entre l’économie de proximité et les horizons lointains du capitalisme. Mais un capitalisme qui devient totalement coupé de ses origines nationales, qui se fait le meilleur complice des Etats au lieu de combattre la prolifération législative et qui poursuit la construction d’institutions et de normes supranationales développées au détriment de la liberté des peuples et des individus doit être passé au crible de l’esprit critique.    

 

Trois fois en un siècle la démesure allemande est venue se briser sur la réalité russe

En 1914, l’Allemagne était bien partie pour faire jeu égal avec les Etats-Unis et établir un condominium au sein de la seconde révolution industrielle. Il aurait suffi de continuer la politique bismarckienne de bonne entente avec la Russie. Celle précisément  que Bismarck avait mise en oeuvre et qui provoqua la rupture entre le nouvel empereur Guillaume II et lui. 

Le Kaiser Wilhelm rompit avec la Russie. Et même si l’Allemagne de l’époque était autrement puissante culturellement, académiquement, militairement, économiquement même, qu’aujourd’hui, au milieu d’une Europe qui dominait le monde, le Reich bismarckien s’effondra trente ans après le départ de Bismarck. 

Dans les années 1920, l’Allemagne se reconstruisit, non seulement avec le soutien américain mais grâce à l’alliance de Rapallo avec la Russie soviétique. Rathenau et Stresemann furent les grands artisans de cette politique néo-bismarckienne. Le premier fut assassiné par des nationalistes antisémites; le second mourut dse surmenage en 1929.   Lorsqu’Hitler arriva au pouvoir, en 1933, il pensait déjà qu’il pouvait envoyer tout cela par dessus bord. Son objectif constant, déjà formulé dans « Mein Kampf », était de conquérir un espace vital, qui couvrait l’Ukraine et la Russie d’Europe, afin de pouvoir, un jour, affronter à armes égales les Etats-Unis d’Amérique. Bien qu’il n’eût pas réussi à trouver avec la Grande-Bretagne le compromis qu’il espérait, à la fin 1940, Hitler se lança dans la conquête de l’URSS l’année suivante, laissant quatre ans plus tard une Allemagne en ruine. 

Après 1945, la sagesse bismarckienne revint en vogue. Surmontant son anticommunisme, Adenauer signa, en 1955, un accord pour le rapatriement des prisonniers de guerre allemands qui avaient survécu à dix ans de captivité. Willy Brandt, lui, alla beaucoup plus loin et lança le processus de reconnaissance des frontières héritées de la Seconde Guerre mondiale, ce qui ouvrit la voie à la réunification, vingt ans plus tard.  sans la boinne entente entre les Allemands et Gorbatchev, l’ouverture du Mur de Berlin et la réunification n’auraient pas pu avoir lieu. Gerhard, comme chancelier, Schröder fut, plus encore que Kohl, le successeur de Bismarck, Stresemann et Brandt. 

C’est l’oeuvre de quatre chanceliers de la République Fédérale qu’Angela Merkel, par sa contribution à Maïdan en 2014 et Olaf Scholz, par un mélange de fragilité personnelle (soupçons de conflits d’intérêt d’abord comme maire de Hambourg puis comme ministre des Finances), de myopie (il a suivi la Commission européenne et le patronat allemand au fil de l’eau) et de lâcheté (face à la pression américaine), ont dilapidée. 

Le troisième effondrement allemand sera, à sa manière, aussi spectaculaire qu’en 1918 et en 1945. Comme le résume très bien Oriental review

« L’Allemagne, et avec elle l’ensemble de l’Europe, entre dans une crise structurelle. Les problèmes de l’Allemagne et de toute l’économie européenne se reflètent parfaitement dans le taux de change de l’euro qui est tombé à son plus bas niveau depuis deux décennies par rapport au dollar, presque à la parité. Ce taux suggère que les capitaux fuient le Vieux Continent, n’y voyant aucune perspective.

La base du déficit de la balance commerciale de l’Allemagne, et avec elle de la France, de l’Italie et d’autres pays, est constituée par la forte hausse des prix des produits énergétiques, principalement du gaz naturel, dont le prix en bourse a atteint 1 900 dollars US pour mille mètres cubes. Ce niveau de prix du gaz en équivalent pétrole correspond au prix de 300 dollars US par baril, et les cotations sont encore plus élevées sur le spot (livraisons ici et maintenant). Il est clair que de tels prix sont inabordables pour l’industrie et la population. Et compte tenu du fait que les prix du gaz sur le marché intérieur des États-Unis et de la Russie sont dix fois inférieurs, cela rend toute activité nécessitant des coûts énergétiques en Europe économiquement insignifiante. Les États-Unis et la Russie, qui s’approvisionnent en pétrole, en gaz et en denrées alimentaires, semblent beaucoup plus prometteurs dans le contexte de l’Europe.

La bravade militaire des politiciens européens n’a également servi à rien. Plus personne ne discute sérieusement du septième train de sanctions contre la Russie. L’essentiel de la réflexion politique se concentre sur la question de savoir comment faire face aux pertes. La panique est particulièrement perceptible au sein du cabinet de la République fédérale d’Allemagne. La stratégie du gouvernement allemand pour remplacer le gaz russe, préparée par le vice-chancelier Habeck, « a échoué et ne sera pas en mesure de fournir le gaz nécessaire pour l’hiver prochain », affirme Bild. Le problème est banal : il n’y a tout simplement pas de méthaniers disponibles sur le marché. (…)

La crise du gaz en Europe, à peine commencée, a montré que la santé de l’économie européenne est entièrement entre les mains de la Russie. Les politiciens européens sont déjà prêts pour des pourparlers de paix sur l’Ukraine, le lancement de gazoducs et la levée des sanctions. À l’automne, avec les premiers froids et la publication des statistiques sur l’économie allemande, l’Europe sera prête à signer l’acte de reddition. Le miracle économique de l’Allemagne est terminé en Ukraine« .

 

Les dirigeants français vont-ils enfin se libérer de leur croyance dans un illusoire « modèle allemand »?

 

Les dirigeants français vont-ils enfin commencer à regarder le réel? Trois catastrophes allemandes en à peine plus d’un siècle,  cela devrait nous empêcher de continuer à parler de « modèle allemand ». 

Il y a bien eu un « modèle ouest- allemand » de l’immédiat après-seconde-guerre-mondiale. Il s’appelle l’ordo-libéralisme. Jusqu’au départ du Général de Gaulle, en 1969 (on pourrait même dire jusqu’à la mort de Georges Pompidou en 1974), les Français n’en tiraient pas de complexe d’infériorité. Et puis sont venues la prolifération étatique et la dépense publique à partir des années 1970. Et le monde dirigeant et médiatique français s’est mis à vanter la stabilité monétaire allemande, l’absence présumée de grèves outre-Rhin, la qualité industrielle allemande. Rien ne nous obligeait à abandonner l’ambition industrielle et la modération fiscale et budgétaire qui avaient permis les Trente Glorieuses.

J’ai montré dans un ouvrage paru en 2005 que, pour comprendre le fameux « modèle ouest-allemand », il fallait, outre le consensus social, l’équilibre budgétaire et la stabilité monétaire, il fallait lui adjoindre la modération des dépenses militaires. Ce à quoi Olaf Scholz est en train de renoncer. 

Le Général de Gaulle avait compris, dès le moment où le Bundestag avait ajouté au traité de l’Elysée un préambule OTANien, que la coopération franco-allemande ne pouvait être que limitée si notre pays voulait défendre ses intérêts.  C’est dans la mesure où il a renoncé à défendre ses intérêts que notre pays a remis en vigueur le partenariat franco-allemand malgré la désillusion gaullienne: 

+ début du dérapage budgétaire sous Giscard

+ renoncement mitterrandien à une politique monétaire active. (De ce point de vue, une fois l’étalon de change or façon Bretton Woods aboli, il valait mieux une politique de change flexible pour la France)

+ capitulations mitterrandiennes en politique étrangères: soutien aux missiles Pershing; maintien de la France dans l’OTAN après 1989 et, pire, acceptation que le Traité instituant l’Union Européenne mette l’OTAN au coeur du texte; acceptation de la reconnaissance de la Croatie sans engagement préalable des Croates sur les droits de la minorité serbe de la Krajina etc….

Les successeurs de françois Mitterrand n’ont fait guère mieux: 

+ Jacques Chirac a accepté l’absurde gravure dans le marbre par le Traité de Nice du rapport de forces démographique entre la France et l’Allemagne e, 1999, alors que la démographie française était ascendante et la démographie allemande déclinante. 

+ Nicolas Sarkozy et François Hollande n’ont pas saisi l’occasion que donnaient les crises grecques et les tensions sur l’euro pour libérer la France de ce carcan. 

+ Quant à Emmanuel Macron, c’est un Giscard devenu gâteux et totalement eurobéat dans un corps de quadragénaire. Il serait même prêt à sacrifier la dissuasion nucléaire française et notre siège au Conseil de sécurité pourvu que se réalise une Europe fédérale définitivement verrouillée par l’Allemagne. 

Heureusement, une forme de démesure allemande vient se briser sur le réel. Si les yeux des actuels dirigeants français ne s’ouvrent pas sur la récurrence, trois fois en un siècle, d’une autodestruction allemande produit direct d’une russophobie incontrôlée, alors ils seront entraînés avec l’Allemagne dans sa chute. Si Macron n’écoute pas les bons conseils d’un Jean-Pierre Chevènement (l’une des rares têtes lucides concernant l’Allemagne  dans la classe politique française) alors il finira en dommage collatéral de l’actuel épreuve de force germano-russe. 

Mais peu nous importe Macron, il faut préparer les trente prochaines années. Il a fallu tente ans à Guillaume II pour défaire la construction bismarckienne; ou à l’Allemagne réunifiée pour dilapider l’héritage d’Adenauer et Brandt. Il n’en faudra pas moins pour reconstruire la politique étrangère française enfin libérée par le réel de l’illusion d’une infaillibilité allemande. 


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