L'effondrement des économies européennes a maintenant démarré, en commençant par le maillon économique le plus faible du continent : la Grande-Bretagne. Philip Pilkington, analyste en macroéconomie et investisseur, décrypte la catastrophe qui a commencé.
Cet article est d’abord paru en version anglaise dans le Daily Sceptic: The Real Cause of Britain’s Economic Woes – The Daily Sceptic
L’annonce du budget britannique déclenche une avalanche
L’effondrement de la Grande-Bretagne a été déclenché par la publication du budget du nouveau gouvernement vendredi 23 septembre. Le budget était ridicule – un paquet expansionniste dans une économie avec une inflation élevée et un énorme déficit commercial – et il a déclenché une vente sur le marché des gilts (titres de créance négociables émis par le Royaume-Uni), qui s’est rapidement étendue au marché de la livre sterling. Les fonds de pension sont maintenant confrontés à d’énormes pertes. La prochaine étape sera une inflation plus forte, une récession et un chômage plus élevé.
Les médias se sont empressés d’accuser le gouvernement, comme si une simple annonce budgétaire pouvait déclencher un effondrement économique de grande ampleur. “Avez-vous honte de ce que vous avez fait ?” BBC Radio Kent a demandé à Liz Truss, dans un spectacle superficiel qui n’est devenu que trop commun dans la Grande-Bretagne contemporaine.
Les marchés financiers s’agitaient depuis plusieurs semaines
La vérité, cependant, est que le budget n’était qu’une excuse. Les marchés financiers ont fait du bruit à propos de la situation économique depuis des semaines. Début septembre, les traders parlaient en plaisantant du “peso britannique” ; des rumeurs circulaient sur les bureaux de négociation des obligations britanniques qui transféraient leurs transactions au bureau de crise des marchés émergents. Toute personne ayant un lien avec la City savait ce qui se passait. Cela aurait dû inclure la Banque d’Angleterre et le Trésor, qui semblent avoir été endormis au volant depuis le début de la guerre en Ukraine, voire depuis le début des confinements anti-COVID..
De quoi la City s’inquiétait-elle ? Une inflation élevée et un déficit commercial incontrôlable. À la fin du mois d’août, Goldman Sachs prévoyait que l’inflation au Royaume-Uni atteindrait 22 % l’année prochaine. Quelques jours plus tard, la Deutsche Bank prévoyait un déficit de la balance courante de 10 %, du jamais vu en dehors des marchés émergents qui connaissent de graves bulles financières.
Quelle était la cause de ces déséquilibres ? La réponse est simple : les coûts de l’énergie. La Grande-Bretagne importe beaucoup d’énergie. Lorsque le coût de l’énergie augmente, les importations explosent et la balance commerciale s’effondre. Ces coûts plus élevés sont répercutés sur les consommateurs, d’où l’inflation. La Grande-Bretagne est tombée la première parce qu’elle était le coureur le plus lent du peloton.
Le canari dans la mine de charbon
Cela est dû au fait que la Grande-Bretagne a longtemps compté sur la City de Londres pour sa prospérité. La Grande-Bretagne ne dispose pas d’une base manufacturière sérieuse, de sorte que la livre sterling dépend des flux financiers vers la City. Dans une économie qui repose sur l’industrie manufacturière – comme l’Allemagne – la crise actuelle met plus de temps à se manifester. En Allemagne, les prix de l’énergie devront encore augmenter un peu avant que l’industrie ne commence à fermer ses portes. À ce stade, les exportations s’effondreront, l’inflation s’envolera, les marchés obligataires européens se déprécieront et l’euro s’effondrera.
C’est déjà le cas, mais cela arrive au ralenti.
En Grande-Bretagne, l’ensemble de la crise peut être évalué immédiatement, car il suffit que la City de Londres, ainsi que les banques internationales et les gestionnaires de fonds avec lesquels elle fait affaire, se rendent compte de la gravité de la situation, puis appuient sur quelques boutons. Cela fait de la Grande-Bretagne une sorte de canari dans la mine de charbon pour l’ensemble de l’Europe, ce dont les politiciens européens prennent progressivement conscience.
Il y avait une issue…jusqu’au sabotage de Nordstream
Il y a maintenant deux voies possibles. La première est que les marchés de la livre sterling et des gilts continuent à vendre dans les semaines à venir et que la livre sterling les suive dans leur chute. La seconde est qu’ils se calment, mais qu’ensuite, avec l’arrivée de l’hiver, l’aggravation de l’inflation et la détérioration de la balance commerciale, tout recommence. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la première hypothèse semble plus probable.
Existe-t-il une issue ? Il y en avait une jusqu’à lundi 26 septembre, lorsque quelqu’un a saboté les pipelines de Nordstream.
La plupart des gens – moi y compris – pensaient qu’après le chaos économique de cet hiver, les Européens céderaient sur les sanctions contre la Russie et que Nordstream serait rouvert. Ce n’est plus une option. Les prix de l’énergie en Europe sont désormais définitivement plus élevés – du moins jusqu’à ce que nous commencions à construire de nouvelles capacités, mais cela prendra des années. Il n’y a tout simplement pas d’issue. L’effondrement de l’oléoduc lundi a ressemblé à cette scène de film où l’entrée de la grotte est soudain obstruée par une chute de pierres et où le héros est piégé à l’intérieur.
Tout cela était parfaitement et tragiquement évident. En mai, il était indéniable que les sanctions contre la Russie ne fonctionnaient pas. Mais nous avons tout de même continué, les médias nous assénant semaine après semaine des absurdités sans queue ni tête. Lorsque la Russie a commencé à couper le gaz, il était tout aussi évident que les conséquences économiques seraient dévastatrices, en particulier pour la Grande-Bretagne. Mais ceux d’entre nous qui ont dit quelque chose ont été traités d’apologistes de Poutine – et les médias ont donné une voix à ceux qui ont fait des promesses sur le GNL (gaz naturel liquéfié) qui ne pourraient jamais être tenues.
Eh bien, nous y voilà. Le chèque a été rejeté et l’économie est en chute libre. Nordstream est une épave qui couve au fond de la mer Baltique. Il n’y a pas de retour en arrière possible.
290 millions de tonnes de charbon en 1913. Zéro aujourd’hui.
Notre île mystérieuse va couler.
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La suite : https://thecritic.co.uk/the-next-great-depression/
Une “opportunité”, dixit Klaus Schwab…
Comme son idole, Schwab doit se réjouir du génocide qui vient. Il est comme le giflé qui exulte quand les Français l’insultent car il sait tout le mal qu’il va leur faire.
C’est le Brexit qui provoque l’effondrement de la Grande Bretagne…
au moins, les britanniques ont eu le choix.
Et ils ont fait le mauvais !
L’Europe est toujours reliée à la Russie par 3 gazoducs :
Yamal
Brotherwood
South Stream
L’Europe a-t’elle ou non des moyens de pression pour qu’ils fournissent ?
Bien évidemment oui, il suffit de vouloir le faire et de les appliquer.
Parce qu’ils ont compris que tôt ou tard l’Eurasie politique se fédèrera les USA ruine l’économie européenne pour qu’elle ne profite pas à cette entité.
Boutons hors de l’Europe la caste, certains disent la tribu, pro-étasunienne qui a son siège à Bruxelles.
Merci pour cette information sur les gazoducs.
Il nous reste le retrait, la grève et le “survivalisme économique”, contraints et forcés , c’est vrai. Mais tant qu on n’est pas atomisé, on peut encore essayer de ruiner ceux qui nous ruinent. Et que notre ruine ne profite à personne.
La seule réaction possible après la prise de parole lunaire du sentencieux et néanmoins bien benêt, B. Lemaire, espérant mettre à bas l’économie russe à coup de sanctions… ce fut que ces sanctions idiotes ne pouvaient profiter qu’ à ceux auxquels la caste obéit : les USA. Toujours chercher à qui profite le crime.
Nos Zelites travaillent contre nous, ce sont des traîtres, pas bien finauds mais ils filent droit. Le giflé – excellente épithète – se verrait bien président du monde, voire de la galaxie, à défaut il présiderait bien à Bruxelles. A mon avis, Biden à oublié qu’il existait. Quand on élit des “comedians” (comiques, clowns, en anglais ) on est servi.
En revanche, c’est vrai aussi que les gens aiment bien le pain et les jeux, divinisent le footeux K. Mbape et prennent les mediateux de LCI pour des intellectuels… dont ils absorbent la propagande sans broncher.
Enfin, quand on aura bien froid et faim, malgré nos cols roulés, on en reparlera. Si cette elite idiote ne nous fait pas atomiser.
Celui qui passe par l’Autriche, je crois que c’est Brotherwood, les russes commencent à parler de problème technique.
Donc on peut être sûr qu’ils font le fermer bientôt…
Dieu merci les Turcs tiennent la baraque. Pour combien de temps? Que dit le Mossad sur tout ça?
L’Europe est toujours reliée à la Russie par 3 gazoducs :
Yamal
Brotherwood
South Stream
L’Europe a-t’elle ou non des moyens de pression pour qu’ils fournissent ?
Bien évidemment oui, il suffit de les mettre en oeuvre.
Parce qu’ils ont compris que tôt ou tard l’Eurasie politique se fédérera les USA ruine l’économie européenne pour qu’elle ne profite pas à cette entité.
Je ne comprends pas l’article, je ne le saisis pas, ni l’air du temps bien meublé par les journalistes anti-brexiteurs.
USD/GBPound : 13/3/2020 0,873 ; 15/9/2022 0,872 ; 3/10/2022 0,88
Euro/GBPound : oct 2016 0,927 ; août 2017 0,930 ; juil 2019 0,919 ; sept 2020 0,907 ; sept 2022 0,927
L’île voisine du continent, la brexiteuse, est une sorte d’énième état des USA. Les USA et leur dollar ne laissent jamais tomber la livre, jusqu’à présent. La Grande Bretagne est liée aux USA. Je ne donnerai pas de conseil sur ‘jouer les monnaies et le change’.
En ce qui concerne le gazoduc percé, que penser de :
Un vice-Premier ministre russe dit que Nord Stream peut être relancé, selon l’agence Tass – 02/10/2022 à 15:05 – Boursorama
Un vice-Premier ministre russe dit que Nord Stream peut être relancé, selon l’agence Tass
REUTERS•02/10/2022 à 15:05
Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF)
MOSCOU (Reuters) – Le vice-Premier ministre russe Alexander Novak a déclaré dimanche qu’il était techniquement possible de relancer les infrastructures des gazoducs Nord Stream malgré les dommages subis ces derniers jours, a rapporté l’agence de presse Tass. …
“Il n’y a jamais eu d’incidents de ce type. Bien sûr, il y a des possibilités techniques pour restaurer l’infrastructure, cela nécessité du temps et les financements appropriés. Je suis sûr que les possibilités appropriées seront trouvées”, a dit Alexander Novak.
Le vice-premier ministre russe oui a raison on peut tout réparer.
Par contre dans son sens il va sous-entendre que ce n’est pas possible tant qu’il y a les sanctions.
Donc si vous voulez du gaz il faut lever les sanctions…
Il espère comme ça faire plier les européens.
Au passage les russes disent que les sanctions ne servent à rien mais demandent tout le temps de les lever…
@David
Le champ de bataille auquel le destin et l’histoire nous ont appelés est un champ de bataille pour notre peuple, pour la grande Russie historique. Pour la grande Russie historique, pour les générations futures, nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Nous devons les protéger contre l’asservissement et les expériences monstrueuses qui visent à paralyser leur esprit et leur âme.
Aujourd’hui, nous nous battons pour qu’il ne vienne à l’idée de personne que la Russie, notre peuple, notre langue ou notre culture puissent être effacés de l’histoire. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une société consolidée, et cette consolidation ne peut être fondée que sur la souveraineté, la liberté, la création et la justice. Nos valeurs sont l’humanité, la miséricorde et la compassion.
Et je voudrais conclure avec les mots d’un vrai patriote, Ivan Ilyin: « Si je considère la Russie comme ma patrie, cela signifie que j’aime comme un Russe, que je contemple et pense, chante et parle comme un Russe ; que je crois en la force spirituelle du peuple russe. Son esprit est mon esprit ; son destin est mon destin ; sa souffrance est mon chagrin; et sa prospérité est ma joie. »
Derrière ces mots se cache un choix spirituel glorieux, qui, pendant plus de mille ans d’existence de l’État russe, a été suivi par de nombreuses générations de nos ancêtres. Aujourd’hui, nous faisons ce choix ; les citoyens des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et les habitants des régions de Zaporozhye et de Kherson ont fait ce choix. Ils ont fait le choix d’être avec leur peuple, d’être avec leur patrie, de partager son destin et d’être victorieux avec elle.
La vérité est avec nous, et derrière nous, il y a la Russie!
L’effondrement des économies européennes commence par la Grande-Bretagne… mais ne touchera pas cet ensemble d’intérêts complexes qu’on désigne d’un mot symbolique : la « City », véritable Citadelle de la Finance Internationale.
La City de Londres, qui acquiert dès 1319 (c’est-à-dire 5 ans après la destruction de l’Ordre des Templiers) une autonomie politique, peut être considérée comme étant historiquement le premier paradis fiscal des temps modernes. Elle abrite les plus riches commerçants anglais qui ont obtenu d’Édouard II (souverain faible et/ou corrompu) un statut dérogatoire au droit public. La City est, depuis cette époque, une ville dans la ville, son activité financière échappe à la magistrature de l’État britannique tout en faisant bénéficier l’empire thalassocratique des largesses financières nécessaires à son propre développement. La City a opéré comme une sorte de poste de pilotage de l’Empire britannique conférant aux dirigeants britanniques qui se sont succédé les moyens financiers de développer leur autorité sur le reste du monde.
« À ce jour, écrit G. Boulianne (La Société Fabienne), la « City » est une entité distincte du reste de la Grande-Bretagne, agissant en tant qu’État débiteur du monde occidental. Ses « citoyens » sont les débiteurs-fiduciaires des comptes militaires étrangers de l’Empire romain, au sein du système administratif de la Cité de Londres : l’occultisme du Vatican. ».
Dans son dictionnaire étymologique des noms géographiques, André Cherpillod dit que le nom de « Nuremberg » (Nürnberg, dérivé du vieux haut allemand Nuremberc : NEU-ROM-BERG) signifie « la Montagne de la Nouvelle Rome » ; une « Montagne » contre laquelle Isaïe mettait en garde lorsqu’arriverait la fin des temps (Is II.2). Aussi, qu’est-ce donc que cette « Nouvelle Rome » issue de « Nuremberg », cette parodie de justice, si ce n’est la « City », sans oublier d’y annexer sa pure création, l’ONU, ainsi que la fondation de l’État d’Israël ? Au sujet de ce dernier, citons l’ouvrage de Marcel Bulard, intitulé « Le Scorpion, symbole du peuple juif dans l’art religieux des XIVème, XVème, XVIème siècles » : L’auteur, parti de l’examen de peintures de la chapelle Saint-Sébastien de Lans-le-Villard (Savoie), a rassemblé tous les documents similaires qu’il a pu découvrir, et il en a fait une étude très détaillée, accompagnée de nombreuses reproductions. Il s’agit de figurations du scorpion, soit, sur l’étendard porté par la Synagogue personnifiée, soit plus fréquemment, dans la représentation de certaines scènes de la Passion ; dans ce dernier cas, René Guénon écrit (Formes traditionnelles et cycles cosmiques) que « l’étendard au scorpion est généralement associé à des étendards portant d’autres emblèmes et surtout les lettre S P Q R, manifestement pour indiquer à la fois la participation des Juifs et celle des Romains, chose assez curieuse et qui semble avoir échappé à l’auteur ». « On pourrait remarquer aussi, ajoute-t-il, que ces mêmes lettres, disposées dans un autre ordre (S Q R P), évoquent phonétiquement le nom même du scorpion. Quant à l’interprétation de ce symbole, écrit encore Guénon, l’auteur, s’appuyant sur les « Bestiaires », ainsi que sur la poésie dramatique de la fin du moyen âge, montre qu’il signifie surtout fausseté et perfidie ».
La « City » est cette « New Babel-Babylone », à laquelle se réfère l’Apôtre Jean lorsqu’il parle de la « Grande Cité », cet épicentre du séisme instigateur du « Nouvel Ordre Mondial ».
D’un point de vue géographique, faisons remarquer que l’urbanisation nous donne parfois l’impression que la Tamise coule au milieu d’une immense plaine. Mais en réalité, le fleuve est en fait relativement encaissé, souvent entouré de collines aujourd’hui densément peuplées.
Blog : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
Article lumineux j’ai tout compris, j’en redemande.
“En Allemagne, les prix de l’énergie devront encore augmenter un peu avant que l’industrie ne commence à fermer ses portes.”
Est-il exact que plus aucune fonderie d’aluminium ne tourne en Allemagne?