Au moment où le président de la République adopte volontiers un ton martial face à la Russie, un rapide inventaire de l'outils militaire français et du contexte dans lequel la France devrait faire la guerre devrait ramener à....un peu plus de sobriété.
A mesure que le conflit ukrainien gagne en intensité, la menace d’un emballement général augmente : un abîme vertigineux qui semble aimanter le Président actuel de la République, comme s’il y percevait, depuis le fond, un appel à entrer dans la grande histoire, si l’on en juge par le discours exalté qu’il a tenu devant l’Assemblée de l’ONU, prenant des allures de meeting électoral, inédit et mal accueilli car inadapté à cet auditoire. Cependant, par un étonnant caprice du destin, triomphalement réélu à son poste mais sitôt désavoué aux législatives suivantes, ses pouvoirs sont limités par une assemblée nationale où il ne dispose pas de la majorité.
Les contraintes juridiques et politiques
On sait que, de par son appartenance même à l’ONU, la France n’aurait pas le droit de déclarer ouvertement une guerre : l’article 2 de la Charte des Nations Unies précise que « les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies »[1]. En fait, seule l’ONU en tant que telle peut s’autoriser à déclarer une guerre ; mais en l’absence d’une résolution explicite, aucun de ses membres ne peut théoriquement se l’autoriser lui-même : c’est ce qui explique que la Russie ne peut pas qualifier son intervention dans la guerre du Donbass autrement que par l’expression « opération militaire spéciale », alors qu’il est évident qu’il s’agit d’une guerre en bonne et due forme. Naturellement, les Etats-Unis, qui hébergent l’organisation et la surplombent du haut de leur puissance, ont pu s’exonérer facilement de cette contrainte qu’ils avaient eux-mêmes fixée en la fondant : on l’a vu en 2003 quand ils ont envahi l’Irak sans en avoir obtenu le mandat. On imagine mal comment l’ONU aurait pu sanctionner son fondateur et mentor, ni appeler au rassemblement d’une force militaire contre cet envahisseur d’un autre pays membre, alors ce envahisseur possède la plus grande armée du monde, avec un budget équivalant à peu près à l’ensemble de tous les autres budgets militaires de la planète.
Par-delà l’interdiction formelle de déclarer une guerre, il resterait à la France la possibilité de la contourner par un vocabulaire adapté, exactement comme fait la Russie aujourd’hui : c’est ainsi que se sont déclarées de nombreuses guerres réputées illégales selon l’ONU, depuis le Viêt-Nam hier jusqu’au Yémen aujourd’hui, en passant par le bombardement par l’Otan de Belgrade[2]. Ainsi et paradoxalement, dans une certaine mesure, l’interdiction de déclarer ouvertement l’état de guerre augmente le pouvoir personnel des chefs d’Etat, qui peuvent avancer des arguments fallacieux pour justifier leur décision d’intervention militaire sans un contrôle parlementaire trop contraignant. En France, l’article 15 de la Constitution[3] permet au Président d’engager des forces armées à l’étranger ; mais au bout de quatre mois, il revient au Parlement d’autoriser ou non la prolongation de cet engagement. Dans la conjoncture actuelle, on peut donc penser que l’opposition au Président, constituée de la Nupes et du Rassemblement national, pourrait y faire barrage.
L’outil militaire français
Ceci étant dit, en admettant que la France s’engagerait malgré tout dans une guerre « de haute intensité », comme on dit, c’est-à-dire bien plus violente que ses opérations extérieures (OPEX) en Afrique, il nous reste à évaluer les moyens dont elle dispose.
En Europe, Russie exceptée, et tenant compte du recul pluriséculaire de l’Espagne[4], on compte trois grandes nations militaires traditionnelles, la France, l’Angleterre et l’Allemagne. Cette dernière a déclaré vouloir consacrer 100 milliards à son réarmement, mais en attendant, elle demeure une puissance militaire mineure, ayant été muselée après sa défaite de 1945. L’Angleterre, depuis plusieurs décennies déjà et à la surprise générale, a renoncé volontairement à son rang de grande puissance militaire, bien que ses personnels soient restés à la hauteur de leur réputation mondiale. La France est donc le seul pays d’Europe occidentale à avoir maintenu une armée et une industrie d’armement assez complète, avec une technologie majoritairement nationale.
Ne parlons pas de la dissuasion nucléaire, qui, sans être quantitativement égale à celles des Américains et des Russes, suffirait à les anéantir : depuis Giscard d’Estaing, cette force de frappe ne se conterait plus « d’arracher un bras » à l’adversaire, comme disait De Gaulle à propos des Soviétiques, mais l’anéantirait. C’est l’aspect égalisateur de cette arme : les Russes pourraient détruire vingt fois Paris, mais il suffit aux Français de pouvoir détruire une fois Moscou… Au bout du compte, le résultat est le même.
On sait toutefois que la force de frappe sert à ne pas devoir servir. Donc restons-en à l’armée conventionnelle.
Il est certain que la technologie militaire de la France est de très haut niveau, ce qui en fait d’ailleurs le 3e exportateur mondial d’armements avec 11% du marché, loin devant la Chine, mais derrière les 20% de la Russie et surtout les 40% des Etats-Unis. Il n’empêche que les chiffres français ne rendent pas compte de la valeur de ses armements : l’avion Rafale-B est peut-être le meilleur du monde, le char Leclerc surpasse ce que peuvent fabriquer les Russes, l’artillerie française est depuis toujours d’excellente qualité.
En revanche, les effectifs de l’armée française sont tellement faibles qu’on se demande si la France n’est pas d’abord un grand fabricant d’armes, qui ne s’en sert pas lui-même, ou très peu (je mets toujours à part la force stratégique).
Quels effectifs? Quel matériel?
Tandis que la Russie vient de mobiliser 300.000 hommes pour le Donbass, l’armée française compte 200.000 hommes. 77.000 servent dans l’armée de terre, 40.000 dans l’aviation et 38.000 dans la marine, le reste étant des unités non-combattantes, mais bien sûr indispensables pour la bonne marche de l’ensemble.
Sur ses 219 avions de combat, 119 sont déclassés, les autres sont les Rafale, dont la moitié, donc 50 (!) sont des Rafales-B de nouvelle génération.
Nos avions ravitailleurs sont en si mauvais état qu’ils nécessitent 20 heures d’entretien pour 1 heure de vol.
Nous avons 222 chars Leclerc, supérieurs aux russes, mais en trop petit nombre.
Le problème de nos avions de transport lourd n’a toujours pas été résolu depuis la guerre du Golfe en 1991. Pour rapatrier nos soldats du Mali, la France fait de nouveau appel aux Etats-Unis.
Sur nos 2.600 véhicules de transport de troupes, la plupart datent d’il y a quarante ans –les fameux VAB[5] – nous ne disposons que de 220 excellents Griffons. Cette carence est responsable de 28% des pertes au Mali, provoquées par des mines sur lesquelles les VAB sont vulnérables.
La marine compte 109 navires d’importance, dont 15 protègent le Charles De Gaulle, seul porte-avions à propulsion nucléaire en-dehors des onze de la flotte américaine. Mais un missile hypersonique russe serait peut-être capable de le frapper avant que l’on soit en mesure de s’en protéger.
Une nouvelle “crise des munitions” !
On sait enfin que notre armée brûlerait ses munitions en quelques jours : la fameuse Crise des munitions qui éclata en septembre 1914 au lendemain de la bataille de la Marne éclaterait chez nous bien avant que le sort des armes puisse être décidé.
Ainsi, la France peut envoyer 500 soldats en Estonie et quelques milliers en Roumanie, mais ce sont des messages politiques plus que des actions militaires crédibles. Notre pays est un grand fabricant d’armes, mais n’a pas l’armée qui lui faudrait pour affronter l’épreuve d’une guerre avec un adversaire tel que la Russie.
Enfin, il reste une dernière interrogation. Nous voyons M. Poutine ordonner une mobilisation de 300.000 hommes – qui d’ailleurs ne seront toujours que 20% environ du total de son armée – mais qu’en serait-il en France si le Président ordonnait une mobilisation de grande ampleur ? La Fédération de Russie est peuplée majoritairement de Russes, tandis qu’en France vivent non pas un, mais deux peuples titulaires de la citoyenneté. En dépit de la puissance de persuasion de nos médias, peut-on croire que les Français d’origine africaine marcheraient d’un seul pas, alors qu’à leurs yeux, la Russie est l’héroïne du Tiers-monde dans sa contestation de la suprématie occidentale ? Dans une guerre, il y a la matière et l’esprit : on peut déceler des vulnérabilités françaises chez l’une et chez l’autre
[1] Paragraphe 4 de l’article.
[2] Autrement plus brutal, en tout cas pour l’instant, que celui des missiles russes tombés sur des objectifs stratégiques à Kiev.
[3] Révisé en 2008 pour accroître le pouvoir du Parlement.
[4] Ses guerriers sont toujours redoutables – comme on a pu le constater durant leur dernière guerre civile – mais ce pays est devenu depuis longtemps une puissance secondaire.
[5] Véhicule de l’avant blindé, entré en service sous Giscard en 1976.
L’armée française a une organisation et une logique organisationnelle de temps de paix (armée mexicaine à la pyramide inversée, plus de gradés que d’hommes de troupe), elle est parfaite comme supplétive des Casques bleus onusiens.
Même dans les OpEx avec faible projection, elle n’est pas bonne.
Malgré le courage et la compétence des militaires de la base.
Le problème connu est la décision stratégique, il a trop de décisionnaires (internes et externes)et pas de vrais chefs. Ajouté à cela la folie budgétaire des politiques pacifistes…
C’est une calamité endémique peu nouvelle dans l’armée française.
“l’avion Rafale-B est peut-être le meilleur du monde, le char Leclerc surpasse ce que peuvent fabriquer les Russes, l’artillerie française est depuis toujours d’excellente qualité”
J’aimerai connaître le derniers affrontement connu entre ces matériels français et les équivalents russes de dernière génération permettant cette affirmation péremptoire ?
Vous avez raison : chaque jour, nous découvrons un nouveau général sur un plateau TV.
J’ai effectué mon service militaire en 1978 et je n’ai jamais rencontré un général, les temps ont bien changé !
“ce qui fait une nation, c’est sa capacité à faire la guerre” (Charles de Gaulle).
on voit que pour la France, c’est devenu compliqué.
Mais cela a un avantage : Macron ne peut plus faire grand chose et vu les dernières opérations (Kosovo, Libye, Syrie), ce n’est peut-être pas plus mal…
pour information, un autre article beaucoup plus précis : https://lesmoutonsenrages.fr/2022/10/13/larmee-francaise-capable-de-defendre-que-quelques-kilometres/
Le VAB : s’embourbe facilement (choix des 2 essieux pour faire des économies) ; une munition de 12,7 le traverse sur les côtés. Ne parlons pas de la protection contre les mines, l’article l’a évoqué.
N’insistons pas non plus sur le fait que nous ne fabriquions plus nos munitions de petit calibre ( du 9para au canon de 20)
Enfin ajoutons que le personnel et notamment l’encadrement de l’armée de terre (marine et aviation sont plus “otanisés”) comprend ce que font les Russes. Pas très motivant.
Aucune menace dans l’immédiat avant que la Russie arrive jusqu’à nous il y a le temps de voir.
L’effectif de l’armée russe, on rigole ils sont où les 850 000 hommes ?
De plus vous comparer les 300 000 hommes russes issus de la mobilisation avec les 200 000 hommes de métier de l’armée…
Repassez le film les 300 « spartiate quel est votre métier ? »
Une armée mobilisée ne sert à rien dans les guerres modernes.
Quand à l’équipement on voit la supériorité des Caesar par rapport à l’artillerie russe.
Le nombre est largement dépassé par la qualité.
Lors d’entraiment France-USA les Rafales mettent la misère aux F35 en dogfight…
Alors les puristes diront que les guerres modernes c’est des missiles tirés de loin.
Ok pas de problème mais face à la Russie il n’y a aucun doute sur la supériorité des Rafales.
Peu de comparaisons avec les chars Leclerc mais vu que les russes sortent de vieux chars T62 des années 60 je pense que la messe est dite.
Et on peut parler de nos misions aussi qui sont de très bonnes qualités.
Après il y a un problème en France de volonté de renforcer l’armée.
Les militaires nous disent qu’il faut un 2eme porte avion, depuis le temps qu’on en parle il est où ?
Pour les stocks on en a beaucoup passé au Mali et en Afghanistan et on en a encore donner à l’Ukraine.
Donc c’est sur qu’il faut renforcer.
Après on a des munitions de qualité, même les USA nous passe des commandes de munitions BONUS ce qui réduit la vitesse de renouvellement de notre stock à nous.
Mais si on est engagé on peut compter sur des échanges de munitions entre pays de l’OTAN.
Alors oui on peut mieux faire et je pense que l’enseignement de la guerre d’Ukraine va nous faire renforcer l’armée.
Mais en cas de conflit maintenant on est déjà supérieur à la Russie !
Et pour l’article 2 de la charte de l’ONU, imprimez le et envoyez le à Poutine !
“Aucune menace dans l’immédiat, avant que les Russes arrivent jusqu’à nous , il y a le temps de voir ”
Ce ne sont pas les Russes qui veulent en découdre avec nous mais Macron qui veut aller les chercher.
Vous ne pensez pas qu’il serait temps que vous nous dévoiliez d’oû vous tenez cette expertise militaire qui, â vos yeux , légitimerait que vous nous dispensiez vos lumières à tout bout de champ depuis des semaines.
Ceci dit, pour revenir â l’armée russe et â la supériorité de la nôtre, prenez garde de ne pas pécher par orgueil, car comme dit un proverbe allemand , “l’orgueil précède la chute” .
L’orgueil est russe !
2eme armée du monde de 850 000 hommes et 3000 chars ?
Sans blague.
Ce que je dis est véritable si vous en doutez.
Non ni Macron, ni aucun pays de l’OTAN, ni aucun pays au monde ne menace la Russie ou a la moindre intention hostile.
C’est la propagande russe pour justifier la guerre, et c’est tellement grossier que c’est inimaginable que vous le reprenez à votre compte.
Là encore vous faites erreur. Da’s ce conflit, nous voyons la fierté russe s’opposer à l’orgueil occidental. On ne peut que vous plaindre de vous voir prisonnier du narratif que vous essayez .d’imposer ici coûte que coûte et heureusement sans succès !
On est supérieur à la Russie… dans 10 ans?
« En janvier [2021], l’état-major [français] a discrètement créé dix groupes de travail pour examiner l’état de préparation du pays à une guerre de haute intensité. Les généraux français estiment qu’ils ont une dizaine d’années pour s’adapter. … Les groupes couvrent tout, des pénuries de munitions à la résilience de la société, y compris si les citoyens sont « prêts à accepter un niveau de pertes que nous n’avons pas vu depuis la Seconde Guerre mondiale » , explique un participant. …
Le spectre de la guerre de haut niveau est déjà tellement omniprésent dans la pensée militaire française que le scénario a son propre acronyme : HEM, ou « hypothèse d’engagement majeur » ».
Cela s’est produit un an avant que la guerre en Ukraine n’éclate. Cette année, la France a augmenté son budget militaire de 3000 millions d’euros pour raccourcir ces délais et préparer au plus vite ses armées à une « guerre de haute intensité ».
En 2019, le chef d’état-major français s’est présenté à huis clos devant le Parlement. Il a composé un cadre très clair pour l’accélération de la dimension armée des conflits impérialistes.
« L’ordre mondial, tel que nous l’envisageons dans notre vision stratégique, va se réorganiser autour du Pacifique dans une confrontation majeure. Cela devrait nous amener, nous Européens – et les Français devraient jouer un rôle important dans cette réflexion – à repenser notre position. Nous ne pouvons pas abandonner le camp occidental (…) la solidarité avec les États-Unis est extrêmement importante…
https://reseauinternational.net/le-militarisme-et-les-preparatifs-de-guerre-totale-en-europe/
La “solidarité avec les Etats-Unis” va justifier un “quoi qu’il en coûte” militaire.
Rappelons qu’officiellement, c’est sur un désaccord budgétaire que le général de Villiers, prédécesseur de l’actuel CEMA, a été limogé par Macron…
Non mais que l’état-major s’estime pas prêt c’est pas un problème.
Le fait que la Russie est prête pour rien et se fait bouger par l’Ukraine.
Vous parlez de 2019 et 2021 mais avant février 2022 on pensait, moi le 1er, la Russie être la 2 eme armée du monde.
Maintenant on sait que pour le prochain classement la Russie va chuter fortement au classement…
@david,
vous êtes impressionnant à écrire autant de bêtises avec une telle assurance !
Invectives personnelles qui méritent sanctions de la part de la modération.
En pratique c’est moi qui vais être censurer.
Vive la pensée unique et abat la liberté de penser !
Votre compétence en defense nationale impressionne l auditoire
Vous devriez tenter le concours de l ecole de guerre.
Puisque vous vous dites ex militaire
Connaissez vous la signification de la vue VGS et de la vue VPM?
c’est juste un constat : ce n’est pas le tout d’avoir des armes sophistiquées (César, Leclerc, Rafales…) encore faut-il en avoir un nombre significatif opérationnel et là on est très très loin des russes.
Si les armées françaises ont su conserver toutes les compétences du spectre de la guerre, la masse n’y est plus.
Les russes ont la masse et les compétences, même si c’est moins sophistiqué que l’Occident.
David, tu es fatiguant de bêtise arrogante.
Puisque tu dis que tu as un petit salaire ,tu n’as rien à perdre, tu peux donc mettre en concordance tes paroles et tes actes en allant vite péter la gueule aux russes . Tes amis américains seront heureux de t’incorporer dans une unité nazie ukrainiène. Ainsi , si tu reviens tu nous raconteras comment tu as détruit l’armée russe avec des rafales de mots et des éclaires de lucidité.
Aller salut!
Calme toi
Don’t feed the troll.
Le but du troll étant de polluer le débat.
Quand nous serons au point critique du fameux E=mc², il sera trop tard pour toute marche arrière!
https://wp.me/p4Im0Q-5Ha – JdG N° 56 (J + 243) – Qui qu’a appuyé sur le bouton « reset du monde », celui-là doit-être exécuté. Néron se fut auto- assassiné par l’incendie gré -joie de Rome
Quelle légèreté de parler de tout ça comme si de rien n’était
Je ne sais pas comment vous faites
Je ne sais pas non plus comment vous faites pour être si sûrs de vous en parlant de l’armée russe ou de l’armée française alors que personne n’était capable d’anticiper comment notre société allait évoluer si mal et si rapidement en 2-3 ans
Je doute que vos informations soient si justes car certaines sont sous couvert défense
La logique voudrait que la Russie ait ruminée pendant plus d’une décennie cette intervention. Ils l’ont préparé sur le plan financier, sur le plan alimentaire (indépendance) ; il serait surprenant de ne pas l’avoir préparée sur le plan militaire sachant pertinemment le soutien américain pour l’Ukraine
A contrario, je ne remets pas en cause les compétences de l’armée française mais elle n’a pas anticipé une telle intervention et nous nous battons depuis des lustres avec un budget qui ne cesse de baisser ; j’espère que David a raison sur ses croyances en la capacité de l’armée française à rivaliser en cas d’attaque (pour notre sécurité mais également au vue des impôts que l’on paye, ce serait le minimum que l’on pourrait attendre) ; j’espère que ce n’est pas le même état que l’hôpital public (des gens expérimentés mais plus bureaucratiques qu’autre chose)
Puisqu’on compare les systèmes de conscription, on estime dans l’armée française qu’il faut un minimum de six mois pour former un soldat, et que la formation reçue ne vaut encore quelque chose que pendant les cinq années qui suivent.
Les 300 000 réservistes russes qui sont en train d’être rappelés sont déjà formés. De plus, leur potentiel de réservistes ayant quitté depuis moins de cinq ans et donc immédiatement employables peut être estimé à 1 200 000 hommes.
Pour ce qui est de la France, hormis les 35 000 réservistes cités par David, il n’y a rien. Même en cas de rétablissement de la conscription, il faudrait également reconstruire les structures de formation et d’entraînement, commander l’habillement, les armes individuelles, etc… Bref un gros, gros chantier…
Oui il ne pas compter en France sur plus des 35000 réservistes.
Sauf si le conflit dure des mois ou des années et qu’on ai le temps de la formation.
La fin service national en France a implicitement affaibli le nombre de réservistes.
La Russie applique toujours un service militaire de un an.
Cependant il semble que les personnes mobilisées par la Russie ne soit pas formées que ça.
Et surtout quasiment pas équipés.
Tous les experts militaires sont unanimes sur la faible valeur ajoutée qu’aura cette mobilisation.
Au passage les premiers mobilisés sont du 21 septembre. Ils devaient avoir 15 jours de formation avant d’aller au combat.
On est 3 semaines après et il n’y a aucune amélioration du côté russe pour le moment.
1) beaucoup d’experts se sont trompés et se tromperont.
2) la Russie a son tempo, qui n’est pas celui des occidentaux…
pourquoi des armées pour des nations européennes s qui n’ont plus vraiment de souveraineté en tant que nation ?