L'Etat social sera-t-il démembré par le Great Reset ? Cette croyance largement répandue méritait d'être examinée de près. Il m'a semblé utile de rappeler pour quelles raison Klaus Schwab, dans son ouvrage consacré au Great Reset, défend activement le principe de l'Etat social et considère qu'il s'agit de l'un des éléments essentiels de sa stratégie.
J’ai déjà consacré un article assez détaillé à l’Etat social, et à la fausse idée selon laquelle Emmanuel Macron voudrait le démembrer pour faire plaisir à David de Rothschild.
Il me semblait utile de revenir sur cette affaire essentielle, car il est indispensable de comprendre que l’Etat social n’est pas l’ennemi du capitalisme de connivence, mais il en est son meilleur ami, allié et outil.
Pour mémoire, voici quelques citations de l’ouvrage publié par Klaus Schwab en juillet 2020 :
De plus en plus, on demandera au gouvernement d’agir comme « aide de dernier recours » pour empêcher ou freiner la vague de licenciements massifs et de destruction d’entreprises déclenchée par la pandémie. (pp. 55 & 56)
Mais aussi :
Avant tout, l’ère post-pandémique inaugurera une période de redistribution massive des richesses, des riches vers les pauvres et du capital vers le travail. Ensuite, la COVID-19 sonnera probablement le glas du néolibéralisme, un corpus d’idées et de politiques que l’on peut librement définir comme privilégiant la concurrence à la solidarité, la destruction créative à l’intervention gouvernementale et la croissance économique au bien-être social. (p. 65)
Le fin mot de cette soudaine attention portée aux inégalités se trouve probablement dans la peur exprimée dans ces quelques mots :
L’un des dangers les plus profonds de l’ère post-pandémique est
l’agitation sociale. Dans certains cas extrêmes, elle pourrait conduire à la désintégration de la société et à l’effondrement politique. (p. 69)
Plus que jamais, je suis convaincu que le Great Reset part d’abord et avant tout de la Grande Peur qu’à la caste d’une révolte populaire.
Je n’ai pas perçu à travers la lecture du Great Reset que les auteurs veuillent la famine et la misère. Ils veulent une nouvelle société très contrôlée avec des décisions centralisées pour des motifs écologiques et
des opportunités économiques nouvelles (numérisation notamment) mais en évitant effectivement autant que possible les révoltes
On est dans le super-étatisme planétaire prévu par tous depuis deux siècles, de Tocqueville à Hoppe en passant par Le Bon. Maintenant on en est à la société de pénurie due à la chute des énergies fossiles – et très contrôlée en effet. La masse ne se révoltera plus, ou seulement dix minutes. Harari l’a dit et il a raison. Vieillissement (Houellebecq) et hébétude médiatique (Baudrillard) font le reste. Les pays donnés en modèle sont un escroquerie.
https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/11/07/blog-ferme-on-est-a-la-plage-relire-notre-texte-sur-taine-sur-son-anglaise-de-93-94-ca-rale-un-peu-mais-le-courage-sevapore-en-conversations-un-peu-de-crawl-alors/
Tout ce texte est clairvoyant et pose un constat terrifiant ! La population qui a pris conscience de la situation est sidérée et c’est voulu … Pour aider , sans démotiver face à l “état social + great reset” lire aussi texte de : https://www.investisseur-sans-costume.com/blackrockgate-comment-larry-fink-sest-paye-macron/