Depuis l'élection présidentielle de 2020, les Etats-Unis sont devenus incapables de boucler le comptage d'une élection rapidement. En réalité, la direction du parti républicain n'a pas pris le taureau des archaïsmes du système local de vote par les cornes: cela aurait obligé à reconnaître que l'on avait accepté que Donald Trump soit volé de sa réélection en 2020. Faute de faire la vérité sur cet épisode - dont beaucoup des faits sont pourtant suffisamment établis pour qu'une enquête systématique soit lancée - la démocratie américaine est incapable de fonctionner un soir de dépouillement. Et cela écorne considérablement la crédibilité des Etats-Unis dans le monde.
A-t-on jamais vu qu’il faille plus de 48h, à l’époque contemporaine, avec ses ordinateurs surpuissants, pour proclamer le résultat d’une élection démocratique? Le résultat de l’élection présidentielle brésilienne a été connu en quelques heures après la fermeture des bureaux de vote. Le cas le plus fréquent en Europe est la proclamation des résultats au moment de la fermeture du dernier bureau de vote. La puissance des outils de la statistique moderne combinée à l’informatique et l’accumulation historique des données fait qu’on est capable d’anticiper un résultat presque à la virgule près.
Il en a longtemps été ainsi aux Etats-Unis. Certes, le système de vote n’est pas unifié à l’échelle du territoire fédéral, ni même, souvent, à l’échelle d’un Etat. Mais il y avait un élément essentiel: la confiance. Quand les journalistes décidaient, lors d’une soirée électorale, de “proclamer” un résultat (“to call a race”), personne n’imaginait que le résultat puisse encore être bidouillé après cela. Eh bien, la première démocratie du monde ne fonctionne plus comme cela.
Le “Truquage Profond”
Certains remonteront à l’élection présidentielle de 2000. Je ne trancherai pas car je n’ai jamais étudié le dossier. Mais il y a des voix respectables qui considèrent que l’équipe de George W. Bush a forcé le recomptage du résultat en Floride pour l’emporter face à Al Gore, le vice-président sortant, candidat à la succession de Bill Clinton.
Cependant, c’est lors de l’élection présidentielle de 2020 que le système s’est véritablement détraqué. Tout a été déjà raconté par Patrick Byrne dans son livre et son film intitulés The Deep Rig (Le Truquage Profond) La question de la fraude ne se pose plus, si l’on en croit Byrne et quelques autres analystes. Le parti démocrate, qui n’avait pas supporté de perdre, en 2016, s’est arrangé (1) pour contrôler et manipuler les programmes des ordinateurs qui transmettaient les résultats locaux; cependant les algorithmes de conversion des résultats n’étaient, à la fin de la soirée électorale du 3 novembre 2020, pas suffisant, tellement le raz-de-marée était fort en faveur de Trump (il a obtenu 12 millions de voix de plus en 2020 qu’en 2016); il restait une petite dizaine d’Etats à compter. (2) Les réseaux du parti démocrates se sont arrangés pour que les opérations de comptage s’arrêtent dans ces Etats pendant quelques heures, le temps de pouvoir basculer dans un système de fraude à l’ancienne: introduire dans les bureaux de vote suffisamment de faux votes par correspondance pour pouvoir faire basculer les Etats restants.
Le Déni de Fraude
Donald Trump et ses proches ont immédiatement dénoncé la supercherie. Mais les caciques du parti républicain ne l’ont pas suivi. Un système d’intimidation des juges qui auraient voulu recevoir les plaintes locales, ou par Etat, d’électeurs ou de notables républicains a été vite installé par les réseaux démocrates. Et les juges de la Cour Suprême ont eu peur, quand ils ont été consultés. Personnellement, j’ai perdu beaucoup de l’estime que j’avais pour la juge de la Cour Suprême Amy Coney Benett, que Donald Trump avait réussi à faire installer, avec un énorme courage politique, dans les derniers mois de son mandat; et qui n’a rien fait, le moment venu, pour obtenir de ses collègues de la Cour Suprême, que les votes soient recomptés dans les Etats contestés.
Des dysfonctionnements qui pèsent lourd dans la perte d’influence des Etats-Unis
L’objectif de cet article n’est pas de revenir sur cette histoire, désormais établie, même si elle n’est pas plus reconnue par les médias mainstream que les manipulations liées à la crise sanitaire du COVID. (Parler de ce sujet vous fait classer du côté des “complotistes”). Il est de faire comprendre que la grande république américaine a été profondément affaiblie par cet épisode.
+ Donald Trump a préféré préserver les apparences de l’état de droit et il s’est incliné, quittant la Maison Blanche – mais sans concéder sa défaite. Depuis lors l’ancien président américain a patiemment reconstruit son influence au sein du parti républicain. Mais le résultat mitigé des mid-termes montre les limites de sa capacité à pousser jusqu’au bout la métamorphose du parti républicain en un grand parti représentant les intérêts des patriotes anti-impérialistes. .
+ les caciques du parti républicain continuent à nier la fraude, de peur d’être classés du côté des “négationnistes du vote” par l’establishment. Mais ils sont de ce fait incapables de parler à la base du parti, qui sait ce qui lui a été volé.
+ Il n’y a sans doute, pour Donald Trump comme pour le reste du parti républicain, pas d’autre solution que de tourner la page. Mais lorsqu’on connaît l’histoire américaine, on sait que le pays ne sera pas tranquille tant que la lumière n’aura pas été faite.
Tourner la page, disent certains, est-ce qu’un Ron DeSantis, n’est pas capable de le faire plus que Trump? Nous parlions hier des chances que donnent au gouverneur réélu de Flordiee, son résultat remarquable. Cependant que fera-t-il si c’est lui le candidat et si son adversaire démocrate lui demande, lors des débats présidentiels de 2024, de prendre position sur le prétendu “négationnisme électoral”? Toute adhésion publique de Ron DeSantis à la vérité mettra les médias contre lui; toute complaisance envers le système washingtonien lui aliènera une partie essentielle de l’électorat républicain.
Mais le mal est plus profond. Le résultat des élections de mi-parcours confirme qu’il y a “deux Etats-Unis” qui se font face. La carte ci-dessus montre à la fois l’emprise territoriale des républicains mais aussi le contraste entre l’Amérique des métropoles, densément peuplées, et celle des villes moyennes et des campagnes. Ces deux Amériques se détestent tellement qu’elles sont devenues incapables de boucler un décompte électoral en quelques heures et de faire confiance aux projections des sondages sortis des urnes.
Le résultat, c’est que le pays est profondément affaibli, dans sa prétention au leadership démocratique. La brutalité de Washington dans les conflits militaires ou les sanctions imposées à des puissances détestées, ne sont pas les seuls facteurs qui expliquent qu’une partie du monde ne reconnaît plus le “leadership bienveillant” des Etats-Unis. L’incapacité de la plus rayonnante démocratie de la planète à décompter ses votes a un effet dévastateur dans l’opinion publique mondiale.
L’Amérique a toujours de l’avance sur l’Europe puisque cette dernière la copie.
La carte électorale de 2020 qui m’avait le plus effaré est en lien ci-dessous. Les comtés gagnés par Trump (10 fois plus que Biden). C’était une victoire électorale écrasante, et le poids des grandes métropoles ne pouvaient rien y changer.
https://cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/S2TZ4TQPT6WK3JVCHXQDYKRCLE.jpg
Biden (charisme d’huitre enfermé dans une cave) aurait été élu par 81 268 924 voix en 2020 !
Obama (très charismatique) a gagné en 2008 avec 69 498 516 de voix.
Obama (un peu moins charismatique) a gagné en 2012 avec 65 918 507 de voix (soit 3.5 millions de voix de moins en 4 ans).
Trump (charismatique) a gagné en 2016 avec 62 984 828 de voix (moins que H. Clinton).
Trump (hyper charismatique) a perdu en 2020 avec 74 216 154 de voix (soit 11.2 millions de voix de plus en 4 ans).
Qui peut croire à cette alchimie électorale ?
Le bourrage d’urnes et la manipulation des machines à voter (voler) par les “Démocrades” sont extrêmement grossiers.
Foi d’ex statisticien.
C’est très bien résumé. Et merci pour la carte.
Civilisation satanique et comique : pas de résultats aux UDSA ; les migrants rentrent par millions alors qu’on veut dépeupler pour sauver le climat ; et Twitter en faillite (dixit Musk himself).
https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/11/11/civilisation-folle-et-psychopathe-les-usa-nont-toujours-pas-compte-leurs-nouveaux-senateurs-et-representant-biden-avait-donc-vole-avec-letat-democrate-les-elections-en-2020-dailleurs-tout-l/
Les USA autorise le vote par correspondance qui n’est utilisé en France.
C’est le système américain qui a été voté et validé par le parlement et n’a pas été remis en doute quand les Républicains étaient au gouvernement.
Ce système rallonge la durée du dépouillement car il faut s’assurer que tout le courrier est arrivé.
Pourquoi les Républicains parle de fraude APRÈS l’élection ?
Car les électeurs Républicains refusent le vote par courrier donc demandé après l’élection l’annulation des votes par correspondance ferrait perdre beaucoup de votes aux Démocrates et surtout bien plus que pour les républicains.
Il n’y a donc pas de fraude massive, c’est juste une stratégie malhonnête des Républicains.
De plus ça à justifier une tentative de coup d’état au Capitole.
Vous avez clairement pris position pour les Républicains dans cet élection alors nous français ça nous regarde pas.
Si c’est dans l’idée que les Républicains n’enverraient pas d’armes en Ukraine il n’y a rien de plus incertain, certains élus Républicains se sont prononcés dans un sens et d’autre dans l’autre sens.
@ yo: Voici ce que j’ai publié le 07 janvier 2021 (lendemain du 06)
https://reseauinternational.org/6-janvier-le-tumulte-du-capitole-a-occulte-lessentiel/
Le juge de la Cour Suprême Cavannaugh s’était étonné et il est extrêmement curieux que personne, à l’époque, n’ait réagi. Mike Pens était tout à fait fondé à refuser les votes de 5 des “swing states” qui se trouvaient dans ce cas (majorité républicaine reprèsentants + Sénat) et loi électorale modifiée par le juge fédéral malgré le rejet par la législature.
Il y a vraiment un profond malaise aux Etats-Unis, entretenu par des gens qui ont intérêt au tumulte dissimulateur
Trump ne voulait pas annuler la loi sur le vote par correspondance avant l’élection.
Sa stratégie était de passer consigne à ses électeurs de ne pas utiliser le vote par correspondance.
Attendre que l’élection se déroule normalement.
Puis après l’élection demander l’annulation des votes par correspondance qui de fait sont favorables aux démocrates.
Pour moi si les règles de l’élection sont modifiés alors l’élection est à refaire. Ça me parait logique dans toute démocratie qui se respecte.
Pas pour Donald Trump qui voulait juste que les votes par correspondance soit annulés sans refaire l’élection.
En fait personne ne voulait refaire l’élection car pour les démocrates il n’y a aucune raison d’annuler les votes par courrier.
Ironie de l’histoire il se trouve que sur le comptage définitif même en tenant compte que des votes physiques c’est quand même Biden qui gagne.
Ça n’a pas empêché Trump de faire sa tentative de coup d’état au Capitole.
Moi je suis français je n’ai pas à me préoccuper des procédures électorales aux USA.
Par contre je ne peux donner raison à quelqu’un qui calcule ce genre de stratégie et organise des coups d’état.
Le malaise est chez les républicains car maintenant ils vont contester toutes les élections.
Alors que comme dit dans votre article même le juge de la cour suprême s’étonne que même les républicains n’ont pas annuler les votes par correspondance le 5 octobre donc AVANT l’élection.
Ils voulaient le faire uniquement APRÈS.
Oui Mike Pence est celui qui porte la plus lourde responsabilité.
Responsabilité de Mike Pence du point de vue de Trump.
Je pense qu’il a simplement fait son travail, que les contestations étaient sans fondement et il a validé le résultat.
Preuve qu’il y a encore des républicains lucides.
Alors pourquoi ressortir Trump en 2022 alors qu’il est plus que grillé.
Ça je ne comprends pas.
La déclaration de Mike Pence à l’époque:
« J’estime que mon serment de soutenir et de défendre la Constitution m’empêche de revendiquer unilatéralement le pouvoir de déterminer quels votes électoraux doivent être comptés et lesquels ne doivent pas l’être »
Et il a d’autant plus raison que sa présidence des grands électeurs n’est que symbolique, la nomination des grands électeurs est faite avant par la fameuse élection.
Il a publiquement été menacé par Trump comme des gouverneurs d’Etat dont certains avaient enregistré la conversation et l’ont fuité.
On entend Trump demander (sous la menace) à ces gouvernement de « trouver » les voix nécessaires pour qu’il gagne.
Douguine désespéré appelle à un sacrifice rituel de Poutine en citant Frazer : la Russie cherche du reste à négocier. Jonah Goldberg attaque Trump qui coûte cher aux républicains. Fin des messies…
https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/11/12/desespere-alexandre-douguine-appelle-a-sacrifier-rituellement-poutine-en-citant-sir-john-frazer-et-son-roi-des-pluies-cf-apocalypse-now-et-la-russie-reclame-des-negociations-5-semaine-les-homm/