Sécession : quel Etat social voulons-nous vraiment ?

Sécession : quel Etat social voulons-nous vraiment ?


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Dans le cadre de notre série consacrée à la sécession, et à la notion de libertarisme, il m'est apparu indispensable de préciser quelques notions sur "l'Etat social", expression commode qui regroupe toutes les questions de protection sociale relevant des politiques publiques. Les lecteurs du Courrier des Stratèges le savent, nous ne manquons pas une occasion de préconiser le démantèlement de la sécurité sociale en tant que monopole public, car nous considérons qu'il s'agit du principal instrument de domination entre les mains de la caste aujourd'hui, pour vous faire accepter le projet totalitaire de Great Reset. Cela signifie-t-il que nous sommes opposés à tout projet de protection sociale ? Au contraire, nous sommes convaincus qu'une protection sociale libertarienne serait bien plus efficace, bien plus protectrice que le système actuel.

La question de la sécurité sociale comme mythe contemporain (du mythe de la sécurité sociale inventée par le Conseil National de la Résistance jusqu’au mythe de la sécurité sociale comme seule forme possible de protection sociale) est, selon moi, au coeur des blocages français contemporains.

La sécurité sociale envahit tout dans notre pays et confisque bon an mal an un tiers de la richesse nationale pour une redistribution dont les inconvénients sont bien connus : retraites très inégalitaires, accès à des soins de plus en plus dégradés… ne sont que des parties émergées d’un iceberg dont les inconvénients sont de plus en plus perceptibles. La capacité de la sécurité sociale en se transformer, en quelques mouvements, en un outil d’oppression sociale et de contact tracking n’en est pas le moindre.

Je ne reviendrai pas ici sur ce que l’on pourrait appeler le Livre Noir de la sécurité sociale, sur la préférence qu’elle accorde à la maladie plutôt qu’à la bonne santé, à la retraite ou à la paresse plutôt qu’au travail. Tout cela est une explication du mal français contemporain, mais mérite de bien plus amples développements.

Je voudrais me concentrer sur ce que nous proposons à la place : une protection sociale fondée sur le libre choix, et d’abord sur le libre choix de vie. Une protection sociale qui ne se limite pas à indemniser, mais qui cherche à maintenir ses cotisants le plus longtemps vivant et en bonne santé.

Ce modèle-là a existé, de façon éphémère, entre 1932 et 1940. Il est donc possible.


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