Nos lecteurs le savent : le point d'orgue du Great Reset recommandé par Klaus Schwab doit intervenir avec la mise en place de l'euro numérique. Cette "cryptomonnaie officielle" devrait modifier fondamentalement notre vie quotidienne, en nous projetant dans la blockchain et en permettant à la banque centrale de contrôler toutes les transactions, et toute la détention de monnaie. Fortement dystopique, l'euro numérique se mettra-t-il en place ? Et si oui, quand ? Nous faisons le point sur la question.
La mise en place de l’euro numérique, son déploiement concret, pourrait intervenir dès 2024. C’est en tout cas une possibilité crédible, et il est assez frappant qu’aucun membre du cartel de la presse subventionnée n’évoque clairement la question. Elle est pourtant d’intérêt général !
Si vous voulez tout savoir sur l’état d’avancement de ce dossier sensible, n’hésitez pas à vous rendre sur le site dédié de la Banque Centrale Européenne, qui a le mérite de ne rien dissimuler sur les intentions de nos gouvernements. Vous y trouverez notamment le schéma que je reproduis ci-dessus, grâce auquel vous disposez d’une vue synthétique sur le projet « euro numérique ».
Comme vous le voyez, c’est en juillet 2021 que le Conseil européen a officiellement décidé de lancer la « phase d’investigation » sur la mise en place de l’euro numérique. Dès l’année 2022, la Banque Centrale européenne en a profité pour tester différents aspects techniques, qui permettent de vérifier la faisabilité technique de l’opération.
En l’état, on peut considérer que l’infrastructure générale de l’euro numérique est mise en place.
D’ici à septembre 2023, quelques opérations techniques restent à réaliser : les fonctionnalités avancées, en particulier, l’interface disponible pour l’utilisateur final, puis la préparation des opérations de lancement.
Le lancement de l’euro numérique sera décidé en septembre 2023
Comme on le voit sur le schéma, c’est en septembre 2023 que le Conseil européen (on rappelle ici qu’il s’agit de l’instance « intergouvernementale » où les chefs d’Etat européens se retrouvent pour prendre des décisions avec la Commission Européenne) doit décider si oui ou non l’euro numérique est déployé, et dans quel calendrier. Facialement, la mise en place pourrait intervenir dès 2024.
Reste à savoir si, politiquement, cette décision sera prise. Pour l’instant, il faut bien retenir que personne ne sait, et que, formellement, l’arrivée de l’euro numérique n’est pas actée. Simplement, comme ce projet est international, qu’il est cousin du dollar numérique américain, du yuan numérique chinois, on imagine mal que l’Europe se laisse volontairement distancer par ses grands partenaires.
Tout laisse donc à penser que l’euro numérique sera mis en place, et probablement dans un horizon très rapide. Il a longtemps été question de le « mettre en production » en 2025 avant d’envisager une possible entrée en fonction anticipée pour répondre à l’inflation.
Toutefois, le rapport précise que la phase de réalisation pourrait prendre trois ans, ce qui nous porte à une entrée en vigueur en 2027 :
Qui sera concerné au premier chef par l’euro numérique ?
Sans surprise (parce que l’euro numérique est un outil de stabilisation de la masse monétaire et des prix), ce sont les particuliers qui devraient être les premières cibles de l’euro numérique. Sur ce point, le rapport concernant la mise en place de cette nouvelle monnaie produit un intéressant graphique :
La zone comprise dans l’ovale (qui cible les « cas d’utilisation prioritaires » selon la taille du marché et la pertinence en termes d’objectifs politiques) répertorie les achats des particuliers, qu’il s’agisse d’achats en ligne ou physiques, et les paiements gouvernementaux.
Autrement dit, l’euro numérique devrait être déployé en priorité auprès des ménages, qui recevront des allocations en euro numérique (et peut-être leur salaire…), allocations qu’ils pourront dépenser sous forme d’euro numérique dans les magasins ou sur Internet. Donc, je récapitule : en 2027, il est plausible que vous utilisiez les euros numériques de votre RSA ou de vos allocations familiales pour acheter des goûters à vos enfants.
2027, c’est l’année des prochaines élections présidentielles, si tout va bien.
La question essentielle de la vie privée
Les commentateurs de ce projet (à commencer par le Courrier lui-même) ont beaucoup souligné les risques de surveillance totalitaire que l’euro numérique (comme toutes les autres monnaies numériques) comporte. Cette monnaie d’un nouveau type emprunte en effet la technologie dite de la blockchain, mais elle en dévoile les arcanes à un opérateur central unique, la banque d’émission. Autrement dit, alors qu’un mineur de cryptomonnaie ne peut connaître la destinée future des jetons qu’il émet, le banquier central saura en permanence qui détient combien d’euros.
Cette centralisation donne des pouvoirs exorbitants au banquier central, qui pourra par exemple, identifier sans difficulté la liste des détenteurs d’euro numérique qui ont acheté des quantités trop importantes de carburant, ou de produits polluants, ou de places de cinéma, ou de billets d’avion…
Les inquiétudes exprimées sur ce sujet auprès des autorités européennes ont été intenses… mais peu suivies d’effets à ce stade. Le rapport sur la mise en place de l’euro fait état des incertitudes sur les scénarios finaux retenus.
Vers un contrôle complet de nos vies ? l’exemple du yuan numérique chinois
Techniquement, il sera par exemple possible de restreindre à distance le pouvoir d’achat de telle ou telle personne, pour des raisons politiques. La banque centrale pourrait ainsi décider que les non-vaccinés n’ont plus le droit de payer des notes de restaurant, ou d’acheter des billets d’avion ou de train. Les possibilités de coercition offertes par la monnaie numérique sont immenses.
On mesure ici la puissance de l’euro numérique…
La Chine expérimente d’ailleurs pour nous. La rumeur court selon laquelle le yuan numérique pourrait être d’une durée limitée, pour limiter la capacité d’épargne des Chinois. Autrement dit, une fois émis, les yuans numériques pourraient expirer à une date donnée : ce serait la meilleure façon de condamner les ménages à consommer…
Vous n’aurez rien, et vous serez heureux…
Précisons que, pour l’instant, il s’agit de possibilités, ou de supputations, et que l’arbitrage en Europe sera rendu en septembre 2023.
Il paraît que la moitié des transactions se fait encore en espèces…
Avez-vous des informations à ce sujet?
Ce n’est pas ce que j’entends et vois autour de moi. Bien entendu, mon vécu n’a pas valeur statistique, mais d’un autre côté je n’habite pas sur une autre planète que les autres!
D’aprés ce que je sais, en Allemagne on utilise plus le liquide que la CB.
Non il n’y a aucun risque totalitaire avec les monnaies numériques décentralisées, justement parce qu’elles sont décentralisées.
Il n’y a pas d’instance de contrôle. Nous échangeons directement entre nous.
Sans un Vopo ‘Tiers de confiance’ susceptible de bloquer notre compte. Comme on a pu le voir récemment avec tous ceux dont le patronyme avait une consonnance russe.
En ce qui concerne la confidentialité de nos transactions, certains systèmes, comme Monero, sont très sérieusement cryptés. D’où l’intérêt de passer d’une monnaie à l’autre pour certaines transactions. Comme c’est d’ailleurs très bien expliqué dans la vidéo du Courrier des stratèges sur le sujet des cryptos.
Avec les cryptos ce sera quitte ou double. Soit le système va réussir à imposer ses cryptos centralisées (Euros, Dollars, …) et ce sera la servitude absolue. Soit nous allons réussir à le contourner avec les cryptos décentralisées et le système va sérieusement se fissurer, car la monnaie est son outil essentiel pour nous asservir.
Extermination physique par asphyxie économique. Programme cinématographique pour spectateurs-zombis à qui il restera le foot aux éloiennes.
https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/12/14/grande-scene-de-cinema-blast-from-the-past-avec-le-grandiose-christopher-walken-il-sort-en-2000-dans-la-rue-apres-trente-cinq-ans-de-confinement-antinucleaire-il-croit-que-lespece-a-degenere/
Parmi les questions que je me pose :
– le passage aux monnaies numériques permettra-t-il d’effacer les dettes publiques ? Ou une partie d’entre elles, celle détenue par la BCE ?
– les comptes titres ouverts chez un courtier en bourse comportent un compartiment numérique. Sera-t-il indépendant du compte bancaire géré par la BCE ?
– les cartes bancaires adossées à de l’or (Vera cash) ou à une crypto monnaie (Monero conseillé par Florent Machabert) seront -elles indépendantes du compte bancaire géré par la BCE ?
– Les produits d’épargne existeraient -ils toujours (livret A…) ?
Par ailleurs j’ai entendu évoquer un possible plafonnement du compte, aux environs de 3 000 €, ce qui serait une autre manière de pousser à la consommation, ou à l’épargne.
Si je comprends bien cela signifie la mort des banques dédiées aux particuliers, dont le travail sera assuré par la BCE.
Enfin cela doit demander une puissance de calcul colossale ! Savez-vous si la BCE est optimiste sur ce point ?
Le corollaire de la monnaie numérique sera le crédit social et le camp de concentration pour les plus récalcitrants comme c’est la cas en Chine.
Schwab est un admirateur des dictateurs communistes. Ça ne devrait étonner personne.
« il est assez frappant qu’aucun membre du cartel de la presse subventionnée n’évoque clairement la question. Elle est pourtant d’intérêt général ! »
Eeuuuuh cher Éric ..peut-etre parce que c’est justement d’intérêt général comme vous dites si bien qu’aucun merdia ne moufte ! ????
Ce que y est frappant Éric c’est que vous vous posez la question !
On appelle cela la réthorique.
Les médias ont reçu une petite enveloppe supplémentaire histoire de les amadouer. Les décisions sont prises par des fonctionnaires dont certains pantouflent depuis des lustres et sont très déconnectés de l’économie réelle et il faut se mettre d’accord à 27 et à l’unanimité. Et puis produire des tonnes de réglementation !! Ce n’est pas pour demain que ce sujet va trouver son dénouement.
Refus italien :
https://strategika.fr/2022/12/15/litalie-veut-tuer-la-carte-bancaire-pour-ne-laisser-que-le-cash/
Il y a aussi des questions à se poser sur l’aspect technique. Il faut en effet beaucoup de serveurs et une puissance de calcul importante pour gérer cette monnaie numérique. Et je ne parle même pas de la consommation d’énergie. Ce n’est pas vraiment compatible avec la transition énergétique. Si nous n’avons pas assez d’électricité, on fait comment? Et enfin se pose la question sur la sécurité informatique. Si demain un gouvernement veut pirater cette monnaie, quelles seront les conséquences? Quid des bugs informatiques? N’oublions pas qu’une monnaie numérique c’est du logiciel.