La politique d'information des plateformes de vérification des faits favorise une pensée stéréotypée, rapide et inconsciente. Rares sont les vérifications des faits qui stimulent une pensée laborieuse, logique, calculée et consciente. Car cela entraverait le véritable objectif : L'endoctrinement par la formation d'opinion et le discrédit des adversaires politiques.
Dans la première partie de cet article, j’ai expliqué, à l’aide de l’exemple des « mèmes », comment les unités d’information culturelle sont diffusées par la reproduction. Les plateformes de vérification des faits ont pour mission de créer des mèmes viraux qui doivent se propager rapidement et avec succès. Pour ce faire, ces plateformes se servent d’informations (prétendument) rationnelles pour rejeter les idées (prétendument) vides, illogiques ou simplement fausses.
La technostructure a créé à la vitesse de l’éclair un vaste réseau de telles plates-formes : L’ « International Fact Checking Network » (IFCN), qui est lui-même affilié au Poynter Institute , est l’un des acteurs les plus puissants du marché. Parmi les bailleurs de fonds, on trouve le Democracy Fund, la Lumina Foundation for Education, le National Endowment for Democracy (NED), l’Omidyar Network Fund ou les Open Society Foundations (OSF).
Dans l’ombre du public
Une autre initiative de ce type, d’envergure mondiale, est la « Trusted News Initiative » (TNI). La TNI existe depuis 2019 et a été créée par des producteurs d’informations et des entreprises de technologie afin de protéger les utilisateurs contre les fausses informations diffusées. Parmi ses membres figurent l’AFP, la BBC, CBC/Radio-Canada, l’Union européenne de radio-télévision, le Wall Street Journal, le New York Times, le Financial Times, le Washington Post, Reuters ou The Hindu, mais aussi Google, YouTube, Microsoft, Twitter, First Draft ou Facebook.
La TNI a été créée quelques semaines seulement après la publication d’un rapport de l’institut Reuters indiquant que la confiance dans les médias américains avait atteint un niveau historiquement bas de 29 % seulement – le chiffre le plus bas parmi les 46 pays concernés. Michael Meyen, professeur de sciences de la communication à Munich, s’est lancé sur les traces de la TNI pour un commentaire dans rubikon.news :
« Cette Trusted News Initiative, créée en 2019, passe largement sous le radar. Quelques courts articles sur le site de la BBC, qui semble être ici une sorte de Spiritus Rector, des messages presque identiques sur le site de l’European Broadcasting Union (EBU), qui regroupe également ARD, ZDF, SRG et ORF [1] , et une mention dans un essai consacré à la lutte contre les “fausses informations” en Espagne. (…) Ce n’est pas beaucoup. (…) On apprend dans tous ces textes que l’événement fondateur a été des élections, en Grande-Bretagne, à Taïwan et aux États-Unis, mot-clé Donald Trump, mais que l’on s’est ensuite rapidement focalisé sur Corona et finalement sur la vaccination. »
Selon Michael Meyen, les plateformes de vérification des faits sont la partie du jeu que nous pouvons tous voir – mais que nous ne devons apparemment pas décrypter.
La coopération doit être perturbée
Dans notre monde globalisé et numérisé, les empires de la technostructure et les groupes de médias travaillent à la diffusion monopolistique de leurs opinions. Ces communicateurs politiques veillent à ce que l’IA optimise la réplication, la modification et la sélection de l’information. Pour ce faire, ces nouveaux acteurs hégémoniques disposent d’énormes ressources techniques et financières.
Leurs messages unilatéraux et très réducteurs bénéficient de deux caractéristiques essentielles du cerveau humain, auxquelles toute forme de propagande doit son succès : la paresse de la pensée (pour économiser de l’énergie) et une préférence pour la simplification (l’homme pense en termes de chaînes de causalité).
Les plateformes de vérification des faits agissent comme des centres de production de la formation d’opinion la plus simple. Elles agissent au service de la technostructure qui s’assure la souveraineté dans son propre espace d’information. Celle-ci a des effets dévastateurs dans les différentes dimensions temporelles :
- a) dans le présent, en formant des opinions « ex cathedra » et en diffamant les dissidents
- b) dans l’avenir en endoctrinant et en stéréotypant l’opinion publique
- c) dans le passé en « écrasant » l’information et en « créant » sa propre vérité historique
La base de l’évolution et du développement de toute vie dans ce monde est la communication, la coordination et la coopération. Pour que la coopération soit efficace, il faut que les informations destinées à la communication aient leur équivalent dans la réalité. Tout autre élément aurait un effet dysfonctionnel et détruirait la coopération.
Il existe d’innombrables exemples dans la nature et l’évolution où la désinformation ou la simulation de faits inexacts sont utilisées comme arme ou pour obtenir un avantage concurrentiel (camouflage et tromperie). Les plateformes de vérification des faits et les réseaux de la technostructure qui les soutiennent n’ont manifestement pas pour objectif l’échange d’informations à des fins de coordination et de coopération. Il s’agit pour elles de camoufler et de tromper afin d’imposer leurs propres revendications de pouvoir hégémonique.
D’un point de vue évolutif, tout accroissement des connaissances conduit progressivement à de nouvelles valeurs susceptibles de constituer la base éthique et morale de l’action politique. Nous devons donc toujours aspirer à un accroissement inconditionnel et impartial des connaissances. Les principes humanitaires reconnus (droits de l’homme, droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, etc.) peuvent constituer le correctif politique dans un tel processus.
[1] qui sont les institutions médiatiques publiques d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse, Ndlr.
La conclusion de l’article comporte deux phrases contestables.
“D’un point de vue évolutif, tout accroissement des connaissances conduit progressivement à de nouvelles valeurs susceptibles de constituer la base éthique et morale de l’action politique.”
Je ne suis pas du tout d’accord avec cet aspect évolutionniste. Un chat est un chat, une femme une femme, un avorteur un meurtrier. Même Hippocrate pensait ainsi et nous penserons ainsi demain.
“Les principes humanitaires reconnus (droits de l’homme, droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, etc.) peuvent constituer le correctif politique dans un tel processus.” Il y a les droits de l’homme musulman, les droits LGBT, et la débilité de penser que les peuples disposent d’eux-mêmes par-delà les rapports de forces. Madame REISNER analyse et ensuite tombe souvent dans les prêts-à-penser au moment de ses conclusions.
Par curiosité j’ai posé la question suivante, inspirée de l’article, à ChatGpt, la soit disant IA révolutionnaire. Quelle déception, la réponse est d’un conformisme qui laisse à penser que d’IA il n’y a point.
Ce qui nous est vendu comme quelque chose d’exceptionnel n’est en fait qu’une immense base de connaissance incapable de prospective.
Pour faire joujou, c’est ici : https://chat.openai.com
Question:
La politique d’information des plateformes de vérification des faits favorise-t-elle une pensée stéréotypée, rapide et inconsciente ?
Réponse de ChatGPT :
Il est possible que la politique d’information des plateformes de vérification des faits puisse favoriser une pensée stéréotypée, rapide et inconsciente, en particulier si ces plateformes ne sont pas utilisées de manière critique et réfléchie.
Les plateformes de vérification des faits sont conçues pour aider les gens à identifier les informations qui sont exactes et fiables et à éviter les informations erronées ou trompeuses. Cependant, si les gens utilisent ces plateformes de manière passive et ne cherchent pas à vérifier les informations de manière indépendante, ils peuvent facilement accepter les informations comme étant vraies sans y réfléchir davantage. Cela peut entraîner une pensée stéréotypée et inconsciente, car les gens n’ont pas pris le temps de réfléchir aux informations et de les remettre en question.
Il est important de se rappeler que les plateformes de vérification des faits ne sont qu’une source parmi d’autres et qu’il est important de vérifier les informations de plusieurs sources avant de les accepter comme étant vraies. Il est également important de prendre le temps de réfléchir aux informations et de ne pas se contenter de les accepter sans y réfléchir. Cela peut aider à éviter une pensée stéréotypée et inconsciente.
Vous êtes sévère, je suis assez satisfait de sa réponse, il relativise la ‘vérification des faits’ organisée. Je m’attendais à pire, avec une valorisation des plateformes. Celles-ci seront déçues par le robot, qui est moins robotisé qu’elles ne le sont.
Demander à Facebook de vérifier la véracité des faits? Et pourquoi ne pas confier à la Poste le soin de vérifier le contenu de nos courriers ?
Un autre lien sur la harcelosphère dont sont victimes ceux qui n’avalent pas la propagande officielle ; La chasse aux sorcières dont sont victimes France Soir ou Didier Raoult concernant la lutte contre le covid 19. Voici le lien : https://www.francesoir.fr/societe/la-face-obscure-du-fact-checking-francais-nouvelles-revelations-propos-d-antoine-daoust
Un autre article du libre penseur sur le même sujet à propos du harcèlement dont ont été victimes(et sont toujours) les non vax concernant le covid : https://www.lelibrepenseur.org/covidisme-quand-le-parisien-voulait-poursuivre-penalement-les-non-vaccines-transmettant-le-virus/
Celà nous montre à quel point on veut nous manipuler et punir si nous ne suivons pas la voie officielle de pensée unique.
Celà nous montre aussi que peu à peu nous glissons vers un régime de plus en plus autoritaire.