Bien que l’Italie reste, avant comme après l’arrivée au pouvoir des Frères d’Italie, prise en otage financièrement par la BCE (pour ne pas dire : la Bundesbank), on aurait probablement tort de décrire Giorgia Meloni comme un pur produit de l’euro-collaborationnisme (chose qu’était le triste Salvini). En matière de covidisme, par exemple, elle a montré une certaine indépendance vis-à-vis de Davos – pas une énorme indépendance, tout juste la ration Trump. Sur la question ukrainienne, de même, elle affiche un alignement anglo-saxon plutôt qu’euro-mondialiste.
Mais les contraintes structurelles d’un pseudo-souverainisme n’osant pas remettre en cause le carcan des traités européens restent ce qu’elles sont : comme la majorité des immigrés arrivent en Europe par des voies légales, la simple participation de Meloni (dans le rôle de la méchante xénophobe) à la grande comédie de « l’Invasion migratoire en Méditerranée » devrait normalement déjà suffire à la classer (aux côtés d’un certain Orbán…) dans la vaste catégorie des faux adversaires du remplacement de population.
« Pas de démocratie contre les traités »
Comme le carcan européen ne lui permet même pas de s’opposer aux débarquements organisés par une philanthropie maritime (de type Ocean Viking) qui a tout du trafic d’êtres humains, la Meloni « fait vivre son personnage » du mieux qu’elle peut, en édictant une sorte de « code de conduite » (sic !) du « secours en mer » – autant dire : un code de la route du passeur en mer. Quoi qu’on pense par ailleurs des phénomènes migratoires, une chose au moins est sûre : ceux qui auront voté Meloni dans l’espoir de préserver le visage européen de l’Europe sont bel et bien cocus. L’Union européenne de Davos est un projet mondialiste chimiquement pur, et tous ceux qui vous parlent de le « réformer » ou de « l’influencer » sont soit des trompés, soit des trompeurs.
Vous êtes désespérant… mais réaliste.