Bien entendu, l’euro numérique est dans toutes les têtes. Son déploiement dès 2024 doit être décidé à l’automne 2023. En matière de déploiement,, c’est, sans surprise, la Chine qui essuie les plâtres avec son yuan numérique testé grandeur nature dans la population depuis plusieurs semaines. Le gouvernement chinois mobilise diverses techniques d’ingénierie sociale pour faire la promotion de son nouvel outil de surveillance de masse… et d’affaiblissement du dollar. Il est très utile de comprendre comment le gouvernement chinois procède pour développer l’acceptation de cette monnaie numérique dont le déploiement… ne suscite guère d’enthousiasme.
Il faut suivre attentivement le lancement du yuan numérique en Chine, parce qu’il préfigure très probablement le lancement de l’euro numérique à partir de 2024. Il est très vraisemblable que les mêmes techniques d’ingénierie sociale seront utilisées en Europe, et plus généralement en Occident, pour favoriser l’adoption, par les populations, d’une monnaie qui, potentiellement, ouvrira la porte à un contrôle étroit de la vie privée par le pouvoir central.
Le yuan numérique, un enjeu géopolitique
Il revient à Klaus Schwab, dans son Great Reset (page 61 de l’édition française), d’avoir d’emblée décodé l’enjeu très particulier du yuan numérique : il est de contester la primauté du dollar, et même la capacité du dollar à demeurer une monnaie mondiale d’échange et de réserve. Certes, les spécialistes ne se font pas d’illusion : il faudra vraisemblablement plusieurs décennies pour que le dollar soit détrôné. Mais le mouvement est enclenché, et la suprématie du dollar se verra de plus en plus, à l’avenir, contestée par ce qui n’est pas l’Occident, à commencer par la Chine (mais l’imagination peut être fertile et trouver bien d’autres compétiteurs que la Chine…).
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.