Quand la Poste s’apprête à priver de facteurs une partie de ses usagers – c’est-à-dire des contribuables qui la financent –, les médias du régime ne nous parlent naturellement pas de « rationnement » ou de « faillite du service public ».
Digne successeur de Radio Paris, le site de France Info nous invite plutôt à « retrouve[r] les 68 lieux où La Poste expérimente la suppression de la tournée quotidienne des facteurs ». On préférerait, cela dit, qu’il nous explique comment retrouver le pognon de dingue que nous avons, en tant que contribuables, investi dans cette usine à gaz (sans gaz).
Le facteur ist gefallen, doch La Poste noch nicht verloren !
Occasion de plus de constater que la véritable Renaissance que nous apporte la Macronie depuis qu’elle n’est plus En Marche (faute de carburant ?), c’est celle du langage : par cette liquidation, rebaptisée « réorganisation », la Poste, nous explique-t-on, « tente de s’adapter à la chute du volume de courrier, ces dernières années ». Gageons que cette disparition des facteurs ne pourra qu’encourager de plus en plus d’usagers à confier leurs lettres et colis à cette entreprise en cours de fermeture, qui accumule aussi les retards et les disparitions de courrier.
Nouveauté radicale (du langage, sinon du procédé) ? – A vrai dire, pas vraiment. Ex-citoyenne d’un autre Reich dument réinitialisé, ma grand-mère (qu’elle repose en paix), fin 1944, écoutait les nouvelles du front sur Radio Berlin. Soixante ans plus tard, elle me répétait encore, avec des larmes d’hilarité plein les yeux, ce slogan annonciateur de la rhétorique France Info : « Varsovie est tombé, mais la guerre n’est pas perdue » (Warschau ist gefallen, doch der Krieg noch nicht verloren) !
le socialisme mène toujours à la pénurie !
“Nouvelle organisation des tournées de la poste”, un euphémisme de plus.
Après “transition” pour “révolution”, “sobriété” pour “rationnement”, “confinement” pour “séquestration” et j’en passe.
Ah oui, “passe” justement: “liberté conditionnelle”
Par chez moi, les facteurs (intérimaires) sur leurs gilets de la Poste est inscrit “Entreprise partenaire de la Poste”…
Vous couplez cette observation avec le fait que la Poste revoit la “dénomination des voies” dans beaucoup de commune (au frais du contribuables !) en mettant un point de référence GPS pour les adresses…
Sans être devin, cela ressemble à une future privatisation de la distribution du courrier.
“Quand la Poste s’apprête à priver de facteurs une partie de ses usagers – c’est-à-dire des contribuables qui la financent…”
L’auteur, il faut vous documenter. La Poste est depuis plusieurs années société anonyme (comme celles du CAC40, par exemple). Son capital est détenu par la Caisse des dépôts et consignations et l’État. Comme pour toutes les sociétés anonymes, La Poste est financée par ses clients (les Administrations et entreprises pour 97% du courrier). L’État ne finance que certaines sujétions de service public comme l’acheminement et la distribution de la Presse.
D’autre part, le volume de courrier est passé de 14 milliards à son plus haut à 7. A part s’adapter ou (vraiment) faire payer le contribuable, quelle solution ?
14 milliards de courriers à 7: ok. Ce qui est surprenant tout de même, c’est que j’écoutais Radio Regebogen ce matin qui disait qu’en Allemagne prochainement les facteurs ne passeraient plus tous les jours, mais tous les 2 ou 3 jours…. Mais ce doit être le hasard…
Non : NOM