«… le monde ‘libéral’ ne parvient plus à se maintenir que par la négation de tous les principes sur lesquels il s’est historiquement construit : la liberté d’expression, l’autonomie individuelle, le respect de la personne humaine, le rejet du paternalisme. »
Manifeste conspirationniste, Seuil, janvier 2022, p. 141-142
En vente depuis 2016 (année de ses dix ans), la plateforme Twitter a finalement été rachetée, le 27 octobre 2022, par l’oligarque américain Elon Musk. Après une levée de boucliers générale du gauchisme bien-pensant américain et mondial[1], et la valse-hésitation d’un mois qui a suivi – dans un contexte d’imminence des élections US de mi-mandat –, le 28 novembre 2022, Musk a finalement mis les pieds dans le plat, en annonçant que « les dossiers [files] de Twitter concernant la suppression de liberté d’expression [sur ce réseau] » allaient être rendus publics, « car l’opinion publique mérite d’apprendre ce qui s’est réellement passé ». Telle fut la genèse de ce scandale des Twitter files, qui fait encore rage au moment où j’écris.
Les détails de l’affaire sont encore mal connus du public francophone, dépassé par un débat mondial désormais largement anglophone, dont il est de plus en plus souvent l’objet, et de moins en moins souvent le sujet. La page Wikipédia consacrée à l’affaire (bien entendu rédigée en anglais) n’a pour l’instant été traduite qu’en portugais. L’existence même de cette page pose d’ailleurs problème à la plateforme Wikipédia, prise pour cible par tous ceux qui – notamment au sein de la gauche américaine – considèrent le scandale des dossiers Twitter comme un brûlot fabriqué par la droite. La décision finalement prise par Wikipédia de ne pas effacer cette page pourrait d’ailleurs avoir quelque chose à voir avec la pression qu’a indirectement exercée Musk en ce sens, en accusant Wikipédia de partialité. En général plutôt favorables de toute façon aux thèses progressistes, les auteurs de la page Wikipédia écrivent donc, de plus, sous le contrôle jaloux des cerbères proches du Parti Démocrate – autant dire qu’on peut traiter sans trop de soupçons les éléments de leur récapitulatif qui semblent incriminer la direction pré-Musk de Twitter et/ou l’Etat profond américain.
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Le monde “liberal”
“Liberal” au sens français du terme, c’est le respect de la propriété privée (c’est à dire la non spoliation du fruit de nos efforts par les voleurs légaux, les parasites de l’Etat) et du droit de contrat.
Au XIXe siècle, en France, le terme libéral est synonyme d’économiste, par opposition aux socialistes.
Aux USA, le terme libéral a exactement le sens inverse. Puisqu’il désigne les gauchistes (qui font peu de cas du fruit du travail d’autrui).
qu’es aco le laptop?
Ou est passée la culture française?