Quand un titre de la presse de gauche hongroise nous informe des « ravages du Covid » à Pyongyang, on découvre soudain que nous sommes tous des coréens du Nord.
La Chine et la Corée étant situées dans l’hémisphère nord, en janvier 2023 (comme probablement déjà en janvier 1923 et en janvier 1023), on peut s’attendre à ce que beaucoup de gens aient le nez qui coule. Ce symptôme grippal étant, depuis 2020, assimilé à une peste noire imaginaire qui n’apparaît nulle part dans les statistiques démographiques, toute la planète considère comme une manifestation d’irresponsabilité désastreuse le fait que les Chinois jouissent, pour leur Nouvel An 2023, de la même liberté de circulation qu’en 1923 et en 1023.
La Corée du Nord a beau être un pays fermé, cette rumeur irrationnelle concernant son grand voisin a forcément dû atteindre Pyongyang, et, comme la dynastie Kim a un goût prononcé pour les interdictions, ce pays va vraisemblablement devenir le tout dernier à découvrir les joies du confinement. Rien de très original à cela : les autocraties, productrices de retard culturel, conservent longuement toutes les vieilleries dont le monde libre ne veut plus – que ce soit le communisme à Moscou en 1980 ou le covidisme à Pyongyang en 2023.
Covid à Pyongyang, ou SIDA mental à Budapest ?
Ce qui semble, en revanche, relever d’une nouveauté angoissante, c’est qu’à 8000km de Pyongyang, à Budapest, on trouve désormais des représentants d’une presse affamée de progrès pour accabler de leurs insinuations ce régime Kim – mais parce qu’il ne respecterait pas assez les rituels de cette nouvelle religion en cours de vieillissement accéléré.
Financé par des proches de Georges Soros, Telex – le plus jeune et le plus dynamique des titres de la presse de gauche hongroise – reproche avant tout à Pyongyang de comptabiliser « les patients atteints de fièvre et non les cas » – comprendre : de ne pas utiliser la fraude connue sous le nom de « technologie PCR », et de ne pas croire au mythe pseudo-scientifique du « patient asymptomatique ».
Comme quoi, de nos jours, le plus hermétique des totalitarismes n’est plus un État situable sur la mappemonde, mais cette Corée du Nord mentale dans laquelle semble s’être durablement installé le progressisme occidental.
La démocratie étant uniquement un système politique permettant l’accaparement du pouvoir par des factions étrangères à l’intérêt national, il s’ensuit que les « autoritarismes » sont ceux qui entendent résister à cet accaparement. Qu’ils se prémunissent contre les ingérences qui utilisent leur opposition interne finit par se comprendre.
Au bout du compte, il n’est de pouvoir que fort…
Le facteur essentiel n’est pas « démocratique » ou « autocratique », mais réside finalement dans le but poursuivi: en faveur de la population ou pas.
Difficile de savoir ce qu’il en est en Corée du nord, mais concernant l’Occident, il n’y a plus aucun doute : les Etats sont devenus les ennemis de leur propre population. Et le verrouillage façon « Corée du nord mentale » devient indispensable…