En joignant ses efforts à ceux de la gauche pour attaquer Ron de Santis, le covidiste non-repenti Trump – qui, avant de devenir président, avait passé au moins autant de temps chez les Démocrates que chez les Républicains – tombe le masque du mensonge « illibéral ».
Dans une interview récente, Trump, qui, il y a deux ans, s’agitait en première ligne de la campagne de promotion des thérapies géniques ARNm, n’en démord toujours pas : il affirme sans cligner des yeux avoir « sauvé des dizaines de millions de vies » en transformant la Maison-Blanche en cabinet de VRP pour l’industrie de MM. Bourla, Bancel &Cie.
Et, s’exprimant systématiquement comme s’il s’adressait à des débiles mentaux, il ne s’encombre naturellement pas de logique, et en profite pour cafter sa bête noire du moment : le gouverneur de Floride, Ron de Santis, en faisant remarquer que ce dernier avait brièvement cédé à la mode des confinements. Hélas, personne n’était là pour demander à cet ami intime de feu Jeffrey Epstein en quoi De Santis aurait eu tort d’ordonner un confinement, face à une épidémie tellement dangereuse que, sans Trump et ses amis de l’industrie pharmaceutique, elle aurait – à l’en croire – fait « des dizaines de millions » de victimes.
Trump aboie, et la caravane De Santis avance vers Washington
Il faut dire que, même avec tout le charisme d’une bête de scène de la télé-réalité, le mensonge a les jambes courtes, et les résultats des élections de mi-mandat ont révélé la très solide popularité de De Santis, alors même que les candidats estampillés Trump faisaient plutôt figure de sidaïques en partouze.
On peut par conséquent espérer que les dégoisements de Trump auront sur l’essor de la candidature De Santis le même effet que les récriminations hystériques de Kamala Harris, qui accuse De Santis « d’extrémisme », pour avoir osé agir contre la wokisation à outrance des programmes scolaires en Floride. Car, pendant que Trump « combat l’Etat profond » de microphone en microphone – mais en décidant comme Biden à chaque fois qu’il faut décider – Ron De Santis, lui, agit.
Se faire traiter d’ « extrémiste » devient un brevet de bonne conduite des affaires…
Ppurquoi ne prenez vous pas Trump au second degré comme semble le comprendre beaucoup ? Votre analyse ne comporte pas un mot la dessus et se contente d’une analyse en surcouche hyper basique ? C’est une vraie question. Pas un jugement
Je crois que Trump utilise un désaccord avec de Santis pour démasquer qui est vraiment pour lui et qui est contre. En fait, de Santis est ami avec Trump. Il seront dans la même équipe aux élections. Regardez la technologie 101 de Alexis Trudel-Cossette de Radio-Quebec.
Il me semble que Trump n’est plus l’homme de la situation. Il est trop clivant pour espérer remporter une deuxième fois la présidentielle américaine. Il faut un loup déguisé en brebis pour briser le pouvoir des néocons. L’approche frontale est vouée à l’échec. Mais bien entendu, il y a bien d’autres paramètres, comme la situation socio économique par exemple. Mais au niveau symbolique Trump semble brûlé. Laisser sa place à De Santis serait plus rassembleur.