Le régime de retraite des élus sera-t-il le grand absent du débat sur l’avenir de la retraite ? Tous partis confondus, une grande omerta s’applique sur un détail qui n’en est pas un. Le Courrier des Stratèges entend briser cette loi du silence qui s’applique tant au niveau local, régional que national et européen et jeter un caillou dans la mare.
D’un cumul, l’autre ! On connaissait déjà le cumul des mandats. Au début des années 2010, plus de 80 % des députés et 75 % des sénateurs cumulaient, par exemple, leur mandat avec un autre mandat électif et près de 45 % d’entre dirigeaient ainsi une collectivité locale. Mieux certains cumulaient des mandats avec des responsabilités gratifiantes, par exemple au sein d’EPCI.
Il aura ainsi fallu attendre 2017 pour que deux lois votées en 2014 mettent fin au cumul député-maire ou sénateur-maire et limite le cumul à une fonction non exécutive.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Connectez-vous si vous avez acheté un abonnement et/ou ce contenu.
“…un mandat électoral ne constitue pas une activité professionnelle…”: en fait, si !
Les politiciens sont des professionnels de la politique: ils y passent toute leur vie (terminent souvent très âgés, au-delà de 80 ans), et en tirent l’essentiel de leurs revenus.
Si passer toute sa vie dans une activité très bien rémunérée (sans parler des à-côté…), ouvrant des droits à la retraite, ce n’est pas une profession, qu’est-ce que c’est ?
Le pire, c’est qu’ils n’ont aucun devoir de résultat, et s’ils se trompent ou échouent, aucune sanction même électorale pour la plupart.