Avant-hier, j’avais soutenu que la réforme des retraites était si mal engagée qu’elle aurait besoin d’une victime expiatoire : les entreprises et les méchants entrepreneurs qui demandent un travail en échange du salaire qu’ils versent. Eh bien ! ça n’a pas manqué ! Hier soir, Elisabeth Borne a expliqué qu’il fallait réformer les retraites… mais qu’elle était prête, en contrepartie, à tartiner une nouvelle couche de protection dans le Code du Travail. Je maintiens mon pronostic : la réforme des retraites ne passera pas, mais les contreparties pour les entrepreneurs resteront…
Elisabeth Borne a eu droit, hier, à une séquence de propagande que la télévision russe n’aurait peut-être pas accepté avec Vladimir Poutine. Une chaîne de service public a loyalement servi la soupe au pouvoir en permettant à la Première Ministre d’exposer sa réforme des retraites qui met les gens dans la rue. Au demeurant, les propos qu’Elisabeth Borne a tenus n’ont pas surpris les lecteurs du Courrier, puisque je leur avais livré en avant-première la teneur des propos officiels : la réforme se fera, mais on veut bien négocier des contreparties que les entreprises devront assumer à la place du gouvernement, en particulier un engagement sur le recrutement du senior, et une nouvelle couche de Code du Travail pour rendre le travail moins violent.
Les entreprises devront recruter des seniors
Donc, comme prévu, Elisabeth Borne a ouvert la porte à une sacrée contrepartie qui n’engage que les autres (en l’espèce les entreprises, trahies de superbe façon par leurs syndicats) : les entreprises de plus de 50 salariés (en attendant les plus petites, bien entendu) seront sanctionnées lourdement si elles ne recrutent pas assez de plus de 50 ans. Voici ce qu’a dit la Première Ministre :
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Taxer les entreprises qui n’emploient pas assez de travailleurs de plus de 50 ans, c’est protéger la carrière de la génération MacRon ou génération Z (née en 1965-1980) qui est déjà réputée en occident pour son inefficacité, son manque de maturité et d’autonomie, son arrogance et incapacité managériale. Cela retardera aussi la carrière des millenials (1981-1996) qui ont un plus grand potentiel dans un monde qui change. La France a vécu le même phénomène avec la génération Mitterand, qui a barré la carrière des baby-boomers et plongé la France dans la décadence industrielle. Mêmes causes mêmes effets.
Félicitations pour ce jeunisme exacerbé… Je suis de 1977 et je ne me considère pas comme inefficace et immature.
J’ai travaillé dans 7 entreprises différentes en 20 ans et je suis ingénieur de formation
J’ai toujours su rester humble et apprendre des plus anciens que je respecte.
De plus Macron possède un certain nombre d’électeurs parmi ces millenials
Quand je les vois scotchés sur leur portable, se plaindre du monde du travail fatiguant alors qu’ils ne connaissent que les 35 h… Qu’ils ne jurent que par le veganisme pour certains ou qu’ils sont bouffés par l’écoanxiété… Qu’ils crachent sur le nucléaire… Si on compte sur eux pour changer le monde…
J’ai été formateur auprès de ces générations et je peux vous dire que c’est une catastrophe qui nous arrive culturellement et techniquement.
Bien loin du niveau d’exigence quand je passais mes concours d’entrée aux grandes écoles.
Et quel est ce monde qui changera ? Un monde fait d’interdit, de déshumanisation, intelligence artificielle où les jeunes ne veulent plus faire d’enfant…
Mouais… Vivement qu’ils prennent les rênes oui…
Merci de remettre les pendules à l’heure !
En effet, c’est une manie bien française de trouver des responsables à tout en s’épargnant soi-même.
Les clivages entretenus par le Pouvoir pour survivre politiquement, certains ont 40 ans de carrière et ne savent pas ce qu’est Pôle emploi, fonctionnent à plein. Chacun défend ses intérêts au mépris de l’intérêt général et des autres. “L’Etat c’est la grande fiction par laquelle chacun s’efforce de vivre aux dépens des autres” Frédéric Bastiat.
Rien de nouveau à l’horizon : c’est le principe de la macronie que de faire faire le boulot aux autres et de se déculpabiliser.
Circulez braves gens
Il vaudrait mieux parler d’un code des taxes sur le travail.
Une fois de plus, on va détruire les entreprises françaises pour accroitre l’emprise des multinationales et remplir la feuille de route du WEF.