La nomination de Marion Lalisse comme « Madame anti-islamophobie » de l’UE prête à bien des commentaires – mais c’est probablement l’ombre du sultan Erdoğan, planant sur cette très lisse technocrate, qui devrait le plus nous inquiéter.
Il faudra rester vigilant vu la confusion au sein de l’UE, mais en l’occurrence #FdeSouche a mal traduit et trompe son monde. @MarionLalisse a été nommée pour lutter contre la « haine anti-Musulmans » et NON l’« islamophobie » (terme utilisé par les intégristes pour intimider). pic.twitter.com/KYK1GC6h9g
— Caroline Fourest (@CarolineFourest) February 1, 2023
On pourrait bien sûr, d’entrée de jeu, interroger la légitimité de ce gigantesque programme de rééducation que semble être devenue l’UE – comme, en général, l’État à la mode de Davos, qui combat nos grippes et nos « phobies » au lieu de prendre soin de nos frontières et de nos routes.
Mais bon, avec 6% de musulmans en Europe, c’est une thématique finalement aussi légitime que celle de l’antisémitisme – dont madame Lalisse est d’ailleurs aussi censée s’occuper. Et, comme l’arabe est la langue maternelle de beaucoup de nos concitoyens musulmans (et la langue rituelle de tous), pourquoi, en effet, ne pas confier ce genre de responsabilités à une arabisante ?
C’est plutôt le calendrier de l’opération qui laisse songeur : après une très longue vacance, l’eurobureaucratie recrée cette fonction juste après les incidents antiturcs de Stockholm, et la confie à une technocrate autour de laquelle les réseaux turco-qataris des Frères musulmans semblent tourner comme les pèlerins du Hadj autour de la pierre noire.
Avec Marion Lalisse, l’UE entre au harem du sultan Erdoğan
Ce faisant, l’UE donne à Erdoğan une satisfaction dépassant de loin le sacrifice de quelques dissidents kurdes réfugiés en Finlande : elle avalise le récit du Sultan : se voulant pseudo-commandeur des croyants – alors même que ses politiques kurde, arménienne, grecque etc. charrient plutôt les funestes séquelles du kémalisme –, ce dernier présente systématiquement comme des manifestations « d’islamophobie » des réactions souvent provoquées en réalité (comme ce fut récemment le cas en Scandinavie) par les outrances du nationalisme turc – dont les victimes sont d’ailleurs le plus souvent d’autres musulmans, y compris beaucoup des amis arabophones de Madame Lalisse.
Le choix d’une Française, en outre, a été justifié de façon quasi officielle par un dénigrement institutionnel de la France « prison des peuples musulmans » (alors que la crémation de coran a eu lieu… en Suède). Saper notre cohésion nationale tout en caressant – dans le sens du poil et de l’OTAN – la crinière de la monture néo-ottomane d’Erdoğan : après tout, c’est bien à cela que sert l’Union européenne de Davos.
et avec quelle rémunération pour madame Lalisse ??? Payée par qui ???
Si le Sultan contribue à la cagnotte, ce sera naturellement en toute discrétion. L’addition officielle, c’est pour not’pomme, bien entendu!
Mme payée par Bruxelles (donc nous français) non par erdogan qui s’infiltre dans notre Europe pour avancer masquer. Quelle honte
L’arabe n’est la langue maternelle de personne. Son statut est semblable au latin chez nous au moyen-âge. Langue officielle mais non langue véhiculaire. Environ 60% des « arabes « du Maghreb ne comprennent pas leur langue officielle. Ils parlent tunisien, algérien ou marocain.