Peut-on poser son pied sur un ballon à l’effigie du ministre Dussopt ? Et faire grève pendant des vacances scolaires ? Des questions qui auraient certainement fasciné Robespierre, Malraux et le général Boulanger. Dans la France post-historique du mari de Brigitte, la « vie politique » devient une école de danse et de bonnes manières pour jeunes filles de bonne famille. Et même de moins bonne famille, comme le prouve le cas de Marine, héritière par accident, via la PME Le Pen, de la tradition légitimiste française, mais qui a tout de même très mal à sa République lorsqu’un élu LFI ose poser son pied sur un ballon à l’effigie d’un ministre de Renew Europe.
Monsieur le ministre @olivierdussopt retirez votre #ReformeDesRetraites pic.twitter.com/PXvgydps9i
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) February 9, 2023
« A gauche », de même, personne ne se demande plus (c’est tellement suranné !) s’il est acceptable que l’Union « européenne » (une poignée d’escrocs allemands et leur domesticité balte) dicte des politiques sociales au peuple de Valmy.
Ni d’ailleurs quel avenir peut bien avoir une nation qui – en pleine désindustrialisation accélérée – a pour principale préoccupation celle des retraites.
De Dreyfus à Dussopt – de J’accuse à Je m’excuse
Non. Là aussi, la pomme de discorde, le nœud gordien, c’est : les transports peuvent-ils faire grève pendant les vacances scolaires ?
Il s’agit, après tout, du pseudo-État qui – sans aucun vote au Parlement – se déclare « en cobelligérance » contre la Russie (excusez du peu). Pourquoi seulement « co- » ? Parce qu’on part en guerre, mais à la condition expresse que personne ne meure – si ce n’est, bien entendu, d’un AVC bien climatique ou d’une myocardite de coïncidence !
En attendant la retraite, les vacances (et la vacance du pouvoir) semblent en effet être le thème dominant de cette république finissante : les députés RN auraient bien voté contre les lois liberticides, mais ils avaient piscine ; Sandrine Rousseau revendique son droit à la paresse ; le gouvernement est à Barcelone. Les vacances, et la politesse : pourvu que personne n’oublie de lever le petit doigt en actionnant notre seringue de Rivotril !
Le petit Dussopt a bien vite oublié l’époque ou il avait insulté Macron et essayé de le frapper à l’assemblée.
Son indignation sélective n’impressionnera que ceux qui ne se sont pas encore découverts cocus contents de payer la chambre.