J’ai interviewé, à Madagascar, une figure mythique. Raymond Razafintsalama, 90 ans, a assisté à l’émergence de l’indépendance malgache et, ensuite, à la stagnation, voire au déclin économique de son pays. Il nous dit ce qu’il pense de la présence française. C’était l’occasion d’une discussion ouverte, d’une conversation, sur le néo-colonialisme et sur l’avenir des relations françaises avec Madagascar.
Raymond Razafintsalama n’a pas osé tout dire devant notre caméra. Il n’a pas dit comment il avait mené campagne pour le « non » à la communauté proposée par le Général De Gaulle. Il n’a pas évoqué son rôle éminent dans l’armée malgache, ni ses fonctions de chef de district (l’équivalent de Préfet) de la capitale. Cette discrétion s’explique par son souci de préserver sa famille : un devoir de réserve qui illustre la peur que la France inspire encore dans ses anciennes colonies.
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