Nous évoquions hier les tourments de l’assurance-vie, et tout particulièrement les tourments des fonds en euros qui constituent aujourd’hui une zone de risque pour les places financières, entre remontée des taux et course au rendement. Sans surprise, une campagne fleurit dans le cartel de la presse subventionnée pour dire du bien des placements en SCI (société civile immobilière) dans les contrats d’assurance-vie. Ces medias, qui adorent se draper dans la dignité de l’impartialité face aux complotistes, n’ont manifestement aucune gêne à produire des publireportages dissimulés qui véhiculent mensonges ou mésinformation délibérée. J’en veux pour preuve un article du Monde, rédigé par l’ineffable et bien nommée Aurélie Fardeau, “journaliste indépendante”, qui oublie quelques conseils évidents de prudence en évoquant les produits financiers qu’elle présente de façon abusivement flatteuse.
J’ai déjà évoqué un papier d’Aurélie Fardeau, publié dans le Monde, consacré à l’investissement socialement responsable. Elle y évoquait les labels “socialement responsables” sans évidemment relever les entourloupes utilisées par ces fonds pour capter un public en se contentant d’un “social washing” à la limite de l’honnêteté. Nous avions à l’époque noté que, dans le même temps, le site Boursorama faisait la promotion d’un fonds appelé Iroko, sans alerter le public sur les frais propres à son fonctionnement.
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Je suis globalement d’accord avec votre article et votre analyse.
Toutefois, je souhaite apporter une petite précision, il ne faut pas confondre les frais de gestion acquis au fonds et les frais de gestion du contrat (qui ce dernier représente l’enveloppe du placement comme le contrat d’assurance-vie). Dans le cas de la SCI PIERRE IMPACT de la BNP, le rendement attendu de 4% est net des frais de gestion de 2.10% mais brut des frais de gestion du contrat d’assurance-vie qui sont en général pour les unités de compte de 1% maximum. Soit un rendement servi à l’investisseur de 3% avant fiscalité.
https://www.reim.bnpparibas.fr/pierre-impact
Il est bien entendu que l’ensemble de ces frais se superposent et, qu’au final, le taux de rendement global qui revient à l’investisseur est inférieur au taux global de l’ensemble des frais prélevés pour le support. Car, dans la SCI en question, comme dans toutes autres, il y a également des frais d’exploitation de 2% qui viennent s’imputer avant les 4%… Conclusion pour 4% de rendement affiché pour la SCI, l’investisseur qui détiendra les parts de SCI dans son contrat d’assurance-vie percevra finalement 3% avant fiscalité et son rendement brut aura en définitive été imputé de 5.10% (2.10%+2%+1%) sans parler des frais d’entrée de 2% acquis au fonds l’année de l’investissement…