Le 27 février, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a effectué une visite officielle à Bakou. Aucune information sur une visite similaire à Erevan sur la même période n’a été mentionnée. Ce qui a donné à certains commentateurs des raisons de spéculer sur un changement dans la politique « transcaucasienne » de Moscou.
Bien sûr, ce n’est pas tout à fait vrai, même du point de vue de usages de politesse: car Sergueï Lavrov et Ararat Mirzoyan se sont rencontrés le 3 mars à New Delhi. Bien évidemment, ils ont eu l’occasion de discuter, au moins brièvement, de problèmes qui persistent dans la région et qui continueront de persister à l’avenir.
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J’ai découvert cette zone compliquée avec les guerres du Haut-Karabagh, cette province relié à l’Arménie par un tout petit corridor et qui avait déclaré son indépendance à la chute de l’Union Soviétique même si elle jouissait d’une certaine autonomie (mise à mal par Staline qui l’avait rattaché à l’Azerbaïdjan, ça me rappel un peu la novo-Russia tout ça…).
La Russie n’a pas de frontière avec l’Arménie (il faut passer par la Georgie ou l’Iran…) alors qu’elle a une large frontière terrestre avec l’Azerbaïdjan comme maritime avec la mer Caspienne: c’est un point important ! L’Azerbaïdjan est riche du gaz et d’hydrocarbures de la mer Caspienne. L’Arménie est pauvre et enclavée, en plus d’être pris en sandwich entre les deux alliés que sont l’Azerbaïdjan et la Turquie.
Israël joue aussi sur les dissensions récentes et a apporté une aide militaire à l’Azerbaïdjan dans le récent conflit, mais tourné surtout contre l’Iran : le bon vieux “diviser pour mieux régner” et sûrement pour servir de base aux actions du Mossad.
L’Iran a en retour menacé d’intervenir à ses frontières quand la guerre s’approchait de sa petite frontière avec l’Arménie (quelques km de large). Et qui si elle avait été franchie aurait permis à l’Azerbaïdjan de rattacher un territoire qu’elle considère sienne, de langue Azéri coincée entre l’Arménie, l’Iran et la Turquie : c’est le Nakhitchevan, qui avait chassé les Arméniens, un peu comme les Serbes du Kosovo…
Donc oui, c’est un sacré sac de nœuds qui mérite une diplomatie à toute épreuve !
Que l’occident fasse attention avec un tel “allié”. Mais la russophobie européenne est prête à tout, même à s’allier avec le diable s’il le faut. Cependant, c’est un jeu dangereux, car se frotter au grand cornu peut conduire à l’enfer.