Plus on parle de bassines, moins on parle de 49.3. Et plus on parle de l’enrichissement fulgurant des influenceurs, moins on se demande qui rémunère la presse subventionnée, et en échange de quoi. Enfumeurs de tous les pays, unissez-vous dans le spectacle macroniste !
Les influenceurs, me chuchote-t-on, auraient signé une tribune. La nouvelle me surprend, étant donné que je ne les soupçonnais pas forcément tous de savoir lire. Il s’avérera d’ailleurs le lendemain que certains des « signataires » (via leur agent) ne l’avaient effectivement pas lue, la fameuse tribune. On parle quand même de gens qui vivent d’avoir donné à tout internaute équipé de YouTube la possibilité de vérifier la marque de leur lingerie intime, ou d’assister à leurs engueulades privées avec Madame.
Dans un pays (que dis-je : dans un Eurosoïouz) où les revenus de la prostitution sont intégrés au PIB, rien de surprenant à ce que l’Etat omniprésent veuille aussi réguler cette noble activité : police du placement de produit, etc.. Au lieu de laisser les gens qui s’estiment arnaqués se tourner tout simplement vers une justice indépendante – ah oui, c’est vrai qu’on en n’a pas non plus.
L’influenceur, bassine de dilution de la liberté d’expression
Comme rien ne ressemble plus à un bolchévisme post-moderne Renaissance qu’un bon vieux bolchévisme soviétique, la fascination pour l’influenceur ressuscite tout simplement le vieux mythe communiste de l’ouvriérisme : l’influenceur – sous le prétexte (d’ailleurs de moins en moins exact) qu’il n’a pas été formé à son métier pseudo-journalistique – est réputé être sorti du rang, avoir des « origines sociales saines », comme on disait sous Ceauşescu.
Et, plus on se demande d’où sort l’influenceur, moins on se demande d’où sort le fric – et notamment ce pognon de dingue qui, comme par hasard, conflue toujours vers des titres de presse qui savent voir des pandémies même là (voire : surtout là) où il y en a autant que de beurre en branche.
Bonus : en assurant (comme le Lotto ou le football) la propagation du mythe de l’enrichissement magique, la manie de l’influenceur garantit la déresponsabilisation économique des sans-dents, pendant que l’obsession des bassines infantilise en lui ce citoyen muselé (entre autres) par le 49.3, et prié de croire que la question sociale doit être confiée aux experts (de préférence : climatiques).
Manifestez, y a rien à voir !
Pourquoi ?
Parce que les gens s’en foutent de tout
J’envoie des e-mails, j’en parle à droite à gauche plus personne ne s’intéresse à quoi que ce soit mis à part sa petite personne
Je pensais être un solitaire voire même individualiste
Finalement je suis bien un solitaire dans l’âme mais loin d’être individualiste quand je vois où en sont rendus les autres
Leurs libertés sont mises à mal, personne ne dit rien, par contre pour tout le reste qui est insignifiant et sans importance ça râle, manifeste etc…
Je ne sais pas comment cela va se terminer mais la logique voudrait que nous soyons définitivement spoliés à terme de nos petits patrimoines afin d’être complètement à la merci du pouvoir soviétique en place dans notre pays
Quel système peut assurer la plénitude de l’homme et du citoyen? Evidemment aucun, chacun doit prendre soin de soi, vivre de fait dans la transparence des marchés d’échange de valeurs et la vérité, sans éveiller la jalousie des puissants. Le mensonge et la camelote produits par les puissants influenceurs ou façonniers doivent pouvoir être poursuivis par la collectivité comme abus de pouvoir nuisibles selon la loi commune.
Le meilleur influenceur est quand même notre président, qui devrait savoir lire… mais n’entend rien !
Ah , il fait vraiment plaisir cet article , c’est chouette de ne pas se sentir tout seul dans cette pensée mais qui pour le coup est très bien étayée. Bravo et surtout en espérant que cela permettra à certains de voir les choses sous un autre angle.
Je vous comprends!
C’est vrai que ces temps-ci, quand on continue à faire usage de ses neurones, on traverse des moments de grande solitude…