Désormais positionnés sur le même marché des produits magico-imaginaires (comme « l’Egalité femmes hommes »), les sociétés Sanofi et Macron &Cie s’arrachent les jeunes talents de la prestidigitation.
Le capitalisme de connivence, à ses débuts, comme la plupart des bébés, il était tout mignon. Il y avait d’un côté des Etats qui administraient plus ou moins des pays, de l’autre de grandes entreprises qui répondaient plus ou moins aux besoins d’une société, et des enveloppes qui circulaient entre les deux. Au fil d’une vie aventureuse, dans les Balkans, j’ai jadis personnellement assisté à de menus épisodes de cette idylle au charme adolescent.
Et puis les puritains américains, allergiques aux enveloppes, ont institué le système des « portes tournantes » : le gestionnaire de la gouvernance, devenu enveloppe humaine, passe d’abord un mandat ou deux dans des fonctions gouvernementales, puis va quintupler son salaire au service de telle ou telle « grosse boite ». Comme dans le cas de la péripatéticienne casée en fin de parcours avec un bourge, c’est l’amnésie qui fournit à la vertu ses fondations les plus solides. Mais comment concilier expérience et amnésie ?
La femme noire est l’avenir du technocrate
Au terme du processus, les Etats ne gouvernent plus rien du tout (on a Davos, l’UE et McKinsey pour ça), et les entreprises fabriquent « du conseil » ou des poisons commandés sur fonds publics et administrés de force au « client ». Entre l’Etat sans démocratie et l’économie sans marché, on ne sait plus très bien qui fait l’homme et qui fait la femme. L’uniformité des « fonctions » exercées des deux côtés des portes tournantes fait que leur passage devient un rituel vide de sens, comme la rotation des moulins de prière.
Et, comme on est, l’air de rien, revenu à l’âge des empires théocratiques, ce mandarinat public/privé devient, inévitablement, une prêtrise – en l’occurrence, assez primitive : comme dans le chamanisme, on cherche, sur le corps des candidats, les stigmates d’une prédestination au sacerdoce : des ovaires, un épiderme pigmenté, tel ou tel handicap.
En bout de course, on ne s’étonne même plus vraiment de lire dans l’Obs que « le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé ce lundi 17 avril la désignation d’Elisabeth Moreno, ex-ministre déléguée à l’Egalité femmes hommes, pour siéger au sein de son conseil pour la diversité, l’équité et l’inclusion ».
En Macronie c’est opération pantouflage pour les ministres de Macronor Terminator Flatulator avec Elisabeth Moreno la pseudo ministre pour le droit des femmes va rejoindre Sanofi tout comme les autres membres de la Macronie qui est composer en grande partie de technocrates !
Belle démonstration, merci. ” L’Etat sans démocratie et l’économie sans marché”, sans boussole réelle pour chacun, restent les bouffées phénoménales de l’esprit, lequel?
Tout à fait. C’est un peu la question que je me suis posé dans Køvíd, et dans beaucoup des articles (ici et sur E&R) des mois qui ont suivi Køvíd. Je mentirais en prétendant être parvenu à une réponse claire.
Cette symbiose entre l’Etat et l’économie est une des caractéristiques du fascisme…
Les Etats sont discrédités et les entreprises, qui font passer leur raison d’être après leur militantisme sociétal (sous couvert de RSE), risquent fort d’en subir les conséquences.
Franchement, qui a envie d’acheter de la lingerie portées par des femmes gr*sses et m*ches?
Pour Sanofi, ce n’est pas grave. Leurs produits, ils peuvent se les garder depuis qu’ils ont collaboré en ne distribuant pas le Plaquénil promis en 2020.