Parmi les leurres lancés par Emmanuel Macron pour faire croire qu’il a une « poire pour la soif » dans sa besace après le désastre des retraites, le partage de la valeur ajoutée tient le haut du panier. Il est même très probable qu’une loi sur ce sujet, reprenant plus ou moins l’accord national interprofessionnel négocié par les partenaires sociaux (et sans qu’on ne sache vraiment la liberté que les parlementaires macronistes s’accorderont pour martyriser le texte), soit discutée puis votée. Petit problème : contrairement aux croyances largement répandues par LFI et ses satellites, les entreprises françaises sont les moins bien placées en termes d’excédent et de « profitabilité » en Europe. Autrement dit, la poire pour la soif risque d’être bien sèche et bien déceptive car, contrairement aux idées reçues (et nourries par quelques annonces spectaculaires en matière de dividendes versés par quelques maillons du CAC40), nos entreprises n’ont plus grand chose à distribuer à leurs salariés.
Le tableau que nous présentons ci-dessus est un retraitement des données publiées par l’INSEE sur la valeur ajoutée et son partage en 2020. J’y ajouté quelques colonnes pour donner la mesure de la tragédie française en cours, savamment dissimulée par quelques annonces scandaleuses sur les dividendes de quelques entreprises du CAC40.
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La protection sociale et les services publics sont un choix. Ce qui est contestable, c’est leur faible efficacité eut égard au poids des charges administratives dues à une organisation de type soviétique dans laquelle d’ailleurs la haute administration touche des salaires et avantages nettement supérieurs à ceux des cadres supérieurs des entreprises qui produisent la VA. Quant à faire une loi, c’est à présent le cas de tout sujet de discussion, de toute proposition. Accumuler les lois, ce n’est pas travailler, c’est faciliter la juridification de tout et donc tenter de paralyser pour mieux contrôler. Pauvre France aux mains de bandits pervers et stupides selon les définitions que donne CM. Cipolla de ces termes.
Il faudrait en effet ajouter plusieurs colonnes au tableau pour compléter les comparaisons : les cotisation obligatoires en France couvrent des dépenses nécessaires : éducation, santé, vieilesse. Dans les autres pays, les salariés les paient aussi à des structures privées. C’est le résultat net et le résultat des services qu’il faudrait comparer : salaires après toutes ces charges, et qualité de l’éducation, santé et retraites. Pas si sûr que la France soit la dernière.
Au Japon et en Corée où j’ai travaillé pendant 9 ans, il n’y a pas photo en comparaison d’avec la France : 12 mois de salaires PLUS 5 oui, CINQ, mois de bonus par ANNÉE. Du moins dans les grandes et moyennes entreprises et pour TOUS les fonctionnaires et assimilés.
Pleurez pauvres Français.