La loi de 73 sur la Banque de France a fait couler beaucoup d’encre. Aussi appelée loi Pompidou-Giscard, et parfois loi Pompidou-Rothschild, elle est régulièrement présentée par certains comme un outil empêchant l’Etat d’emprunter à taux zéro et l’obligeant à “financiariser” sa dette. Pour une partie de l’opinion, si l’Etat n’était pas soumis à cette loi, il pourrait dépenser sans compter. A la demande de certains lecteurs, il m’a semblé important de rappeler que cette idée très démagogique et paresseuse selon laquelle des dépenses sans limite de l’Etat nous garantiraient une ère de bonheur universel pour l’humanité est toujours annonciatrice de fortes baisses dans les niveaux de vie, et de prise de pouvoir par la bureaucratie. Je tente de l’expliquer ici.
En réalité, l’essentiel de la critique qui porte sur la loi de 1973 est sous-tendue par une logique simple : les dépenses de l’Etat ne devraient pas être plafonnées, et l’Etat devraient pouvoir s’endetter sans limite pour satisfaire le bien commun. Ce discours habituel qui préfigure le triomphe de la bureaucratie et l’étranglement des forces vives n’est pas seulement l’un des plus puissants mensonges démagogiques répandus par des admirateurs plus ou moins assumés de l’Union Soviétique. Il porte aussi le germe d’un grand appauvrissement de la société et d’une ruine profonde des épargnants.
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Il y a une petite différence avec l’argent métallique : les anciennes pièces ont toujours leur poids initiale d’or. Et donc, si on les a chez soi, permettent de garder la valeur de la monnaie. Alors qu’avec les billets, il suffit que la BCE dise: le billet de 500 € n’a plus de court légal, et il ne vaut plus rien, instantanément.
Pour le reste de la vidéo: entièrement d’accord.
https://www.youtube.com/watch?v=vX3saL3N704&ab_channel=Vid%C3%A9osAnnonces
Richard Pipes à consacré un chapitre éclairant de sa Révolutions russes sur la destruction de la société en anéantissant le rouble avec la planche à billets.
Comment se fait il que l’URSS, la Chine maoiste et Cuba ne soient pas devenus les pays les plus riches de la Terre ?
Il y a une réponse très simple.
La FED et la BCE monétisent la dette publique au-delà des espoirs les plus fous des ennemis de la loi de 1973 (qui n’est en réalité qu’une loi technique érigée en symbole, ça part déjà mal niveau rigueur intellectuelle).
On peut voit chez nous, en « direct live », les joyeux effets de cette généreuse politique : des riches beaucoup beaucoup plus riches et des pauvres plus pauvres.
Ce qui n’est en rien une surprise, c’est l’effet Cantillon (Ruchard Cantillon étant mort en 1734, on devrait avoir eu le temps de s’habituer à ses idées) : quand on ouvre en grand le robinet des signes monétaires, ce sont ceux qui sont le plus près du robinet, les influents, les notoires, les bien connectés, qui en profitent.
Merci pour cette analyse qui clarifie un sujet polémique.
L’aversion pour la loi de 73 est assez courante dans les milieux contrariens (P. Jovanovic…) et dans l’opposition (Marine Le Pen…).
Je sentais confusément que l’ouverture d’un crédit gratuit illimité prôné par ces gens-là, ne pouvait pas être gratuit et serait bien payé un jour par quelqu’un…
On peut le dire simplement: non, il n’y a jamais eu, dans la cour de la Banque de France, d’arbre magique sur lequel poussaient les billets gratuits.
Il y a par contre possibilité d’emprunter à taux zéro, ce qui est en pratique impossible ailleurs.
Ce n’est pas parce que le taux est à zéro qu’il faut faire n’importe quoi.
On peut emprunter les mêmes sommes qu’avec la loi 1973 mais ne rembourser que ce qui a été emprunté plutôt que des rembourser ce qui a été emprunté ET payer en plus les intérêts.
Personne ne prône le crédit gratuit illimité, vos propos sont mensongers.
Je précise que je ne soutiens et ne milite pour aucun de ceux que vous citez.
Emprunter crée de l’inflation, cette inflation disparaît si l’emprunt est un investissement et si cet investissement conduit à un retour sur investissement, ce qui devrait être presque systématique.
Je m’insurge littéralement contre cette vidéo, pleine à ras bord de démagogie, d’illogismes, d’oublis (volontaires ?), d’approximations, j’en passe et des pires. Étant loyal et toujours fair-play (si quelqu’un a un terme plus français, je prends), je vais commencer par ce qui me paraît correct.
Il est correct de parler d’inflation quand on fait tourner la planche à billets pour financer les dépenses, les salaires de certains, les “trous” ici ou là et l’explication est plutôt claire. Perso j’aurai simplement dit qu’un billet qu’on imprime vaut zéro euro et zéro centime, et il ne vaut quelque chose que parce qu’on accorde notre confiance au nombre qui est imprimé dessus, ce qui dans ce cas précis consiste à diluer la valeur nulle de ce billet dans la masse monétaire existante. L’inflation peut avoir d’autres causes, mais ce n’est pas le sujet.
Il est un fait que personne ne peut nier avec la loi de 1973, c’est que le coût de l’argent ne devient plus nul. Le coût de l’argent c’est grosso modo le taux d’intérêt appliqué et il n’est pas nul quand on emprunte sur le marché secondaire. Sauf erreur de ma part on dépense chaque année plus de 45 milliards d’euros (*) pour payer simplement les intérêts, avant même d’avoir remboursé un seul euro de la dette proprement dite. Excusez du peu, c’est vrai que Macron nous a habitué à d’autres ordres de grandeur depuis le confinement et son “quoi qu’il en coûte”.
Le fait que la Banque de France puisse prêter à l’État à taux zéro, ce qui n’est possible qu’en l’absence de loi de 1973 et d’une autre loi qui la prolonge (j’en parle plus loin) ne signifie pas qu’on puisse emprunter autant qu’on veut, quand on veut, sans règle ni contrainte, ni vote dans bien des cas, d’ailleurs on n’empruntait pas à tout va avant 1973. Ça c’est de la démagogie, c’est illogique, c’est de la distorsion des arguments, pour ne pas dire de l’inversion accusatoire. On peut avoir les même règles d’emprunt avec ou sans la loi dite Giscard-Pompidou, sauf que dans un cas le remboursement coûte plus cher que dans l’autre, à somme empruntée égale.
J’en viens aux oublis et approximations, pour rester diplomate. À quoi doit servir principalement la Banque de France ? Elle doit servir premièrement à effectuer des investissements, la dépense courante et les trous de la Sécu c’est une mauvaise illustration, un faux débat. Quand on fait des investissements la notion qui vient immédiatement avec, pour qui a réellement fait de l’économie et sait ce que signifie diriger une entreprise ou des gros projets, c’est le retour sur investissement. On emprunte pour être plus compétitif, pour contribuer à la création de richesse, pour permettre, par exemple avec des nouvelles infrastructures. Un pays est une grande entreprise. Quand Xi Jinping finance le projet Ceinture et Route il permet, il pourvoit: il investit de l’argent pour créer des moyens qui n’existaient pas et qui permettent à l’économie de trouver un nouvel essor en accédant à de nouveaux marchés, à des délais de livraison plus courts impossibles auparavant, etc.
Quand l’État emprunte “correctement” il doit apporter une plus-value qui peut subvenir plus tard que la fin du remboursement, tout est histoire de stratégie et de planification. S’autorise t-on par exemple à développer des infrastructures d’IA qui vont nous endetter de 100 milliards et qui ne seront remboursées en terme de plus-value que 15 ans après le remboursement de la somme empruntée ? Vaste question mais le critère fondamental reste le même: il doit y avoir retour sur investissement et de facto on ne génère aucune inflation.
Il y a dans cette vidéo et dans beaucoup d’articles de presse une grande confusion entre la dépense courante (ou publique) et l’investissement. Un pays correctement géré n’a pas à s’endetter continuellement pour combler les dépassements de dépenses. S’il se livre à ce jeu c’est que la gestion est mauvaise et les raisons qui peuvent conduire à cet état de fait sont légion, toutefois la gestion doit être modifiée et ce n’est pas en s’endettant qu’on résout le problème. On peut s’endetter pour de la dépense courante quand il y a des cas exceptionnels. Mais l’emprunt doit majoritairement servir à investir dans les moyens nécessaires au bon fonctionnement/développement de l’économie et des services, j’aurais presque tendance à dire qu’il ne doit servir qu’à cela.
Enfin je trouve dommage que rien n’ait été dit sur l’article 123 du TFUE qui est peu ou prou le prolongement de la loi de 1973, à la sauce Union Européenne. Finalement c’est peut-être mieux ainsi car ce qui est dit de la loi de 1973 frise à mon sens l’aberration, pardon si vous trouvez ce mot excessif.
On peut diminuer nos dépenses globales, en empruntant pas plus pas moins, mais surtout en empruntant à qui ne se livrera pas à l’usure, i.e. notre chère Banque de France qui ne nous coûte cher que lorsque l’on ne s’en sert pas.
(*) c’est fluctuant pour un tas de raisons, notamment la révision/ajustement des taux
Voilà un commentaire plein d’excès, et plein d’idéologie. Depuis 3 ans, les taux d’intérêts sont de quasiment 0% et la dette a explosé. Preuve est faite que l’argent gratuit pousse l’Etat au laxisme. C’est un fait tellement évident que non seulement personne ne le nie, mais qu’il ne me semblait pas utile de le préciser. Mais vu votre réaction, je comprends qu’il faut sans doute revenir aux fondamentaux : le taux à 0% est un pousse-au-crime pour n’importe quelle bureaucratie. Vous pourrez mettre en avant les meilleurs principes du monde, l’humain n’est que ce qu’il est.
Je vous remercie premièrement de m’avoir publié et répondu.
Ensuite si vous voyez des excès dans mon commentaire c’est que vous m’avez mal lu (si, si ^^).
J’ai écrit que les taux d’intérêts aussi bas soient ils ne doivent pas encourager l’endettement, j’ai même parlé explicitement de mauvaise gestion, attitude qui doit être corrigée dès lors que ce n’est pas de l’investissement. Toute personne logique comprendra aussi que s’endetter fortement à taux quasi nul c’est autoriser qu’on nous passe les menottes aux chevilles et aux poignets de façon à ce que nous soyons pieds et poings liés lorsque les taux remonteront, car bien évidemment ces taux sont révisables sinon ce ne serait pas drôle, nous poussant de facto au surendettement.
La dette est un servage, un néo esclavagisme, thème qui de manière générale vous est cher, me semble t-il, que vous combattez tel un chevalier et c’est tout à votre honneur.
Argent gratuit ou pas un État n’a pas à s’endetter continuellement pour combler des dépassements de dépense (i.e. dépenser au delà de nos possibilités réelles), procéder ainsi est de la mauvaise gestion, je l’ai écrit noir sur blanc et le coût de l’argent ne change rien à l’affaire, quand bien même un argent cher devrait normalement freiner quelques ardeurs dépensières.
Je persiste à dire que ce ne sont pas les taux qui empêchent l’endettement et je ne suis pas d’accord avec vous concernant une prétendue évidence, car avant la loi de 1973 on ne s’endettait pas autant, on s’efforçait d’avoir des comptes aussi sains que possible.
Parlons des attitudes de l’humain. Lorsque l’État s’endette en passant par les marchés secondaires il s’endette auprès de banques privées, d’établissements financiers, fonds de pensions etc. privés. Un taux d’intérêt non nul, ce qui est toujours le cas (*) génère des profits.
Quel banquier d’affaires ne sera pas hautement intéressé quand un État contracte de gros emprunts ? Par ailleurs tout le monde sait ce qu’est une rétrocommission: ce n’est pas du complotisme, c’est ce qui arrive quasi systématiquement lorsqu’on vend des frégates (tenez, notre brave “putain de la république”, Mme Deviers-Joncour vient justement de nous faire une piqûre de rappel avec son dernier livre), lorsqu’on décroche une coupe du monde de foot ou des jeux olympiques, lorsqu’on vend des hélicos aux Kazakhes, etc.
Enfin je reviens à la logique, car je vois que ce monde fortement agité est de plus en plus perdu et peine à trouver le nord. La logique la plus élémentaire quand on s’endette c’est que l’emprunt souscrit coûte le moins cher possible. C’est je pense ce que vous avez fait si vous êtes devenu propriétaire immobilier et c’est ce que chaque Français fait lorsqu’il n’a pas en poche les fonds nécessaire pour bien se loger, pour pouvoir bien se déplacer, etc.
La logique voudrait deux choses: que la dette souscrite coûte le moins cher possible et dans ce cas c’est la Banque de France qui est la mieux placée, et la logique voudrait aussi que l’on s’endette aussi peu que possible quand il n’y a pas de retour sur investissement.
Malheureusement on fait le contraire dans les deux cas, et on sait parfaitement à qui cela profite. On sait chez qui Pompidou, Draghi et Macron ont travaillé, ce n’est pas du complotisme, c’est la vraie réalité. L’humain n’est que ce qu’il est, certes, mais il y a des hommes vertueux comme Charles de Gaulle et des moins vertueux, ceux qui lui ont succédé en sont la preuve vivante. Je rappelle au passage qu’une très grande dépensière a été condamnée il y a quelques années pour simple négligence. Quel mépris, quelle escroquerie morale et intellectuelle !!!
Je prétends que c’est l’usure qui est un pousse-au-crime et non pas des taux d’intérêts faibles ou nuls, je persiste et je signe, et il me semble que l’histoire me donne raison.
Je prétends aussi que c’est la facilité “légale” à s’endetter qui contribue à accumuler des dettes en veux tu en voilà. Chaque perspective de nouvel emprunt devrait faire l’objet d’un examen approfondi, devrait être publié avec force publicité et communication aux Français et devrait faire l’objet d’un vote au parlement. C’est notre argent qu’ils utilisent comme bon leur semble sans avoir à rendre de comptes et ceci n’est absolument pas normal. Un président qui souhaite se faire réélire avec un bilan très négatif en terme de dette ne devrait tout simplement pas pouvoir se représenter au suffrage universel, sauf cas de force majeur comme une guerre ou une épidémie d’une ampleur similaire à la grippe espagnole, …
La vertu serait de ne s’endetter que pour investir, avec un retour sur investissement aussi fort que possible et d’avoir des dépenses publiques “courantes” en rapport avec nos besoins et nos moyens, ce qui nous conduirait à ne pas nous endetter pour ce poste de dépense.
(*) l’article 123 du TFUE qui est le prolongement européen de notre loi du 03 janvier 1973 interdit à la BCE de prêter directement. Il y a eu, de mémoire, quelques exceptions mais cela reste des exceptions. Quand la BCE prête à 0 % voire avec un taux négatif, un intermédiaire privé se charge de prélever des intérêts.
Je me permets de vous faire une deuxième réponse qui je l’espère vous interpellera dans votre raisonnement.
Vous dites que le taux zéro est un pousse-au-crime.
Je prends le problème à l’envers.
Admettons que l’État ne puisse échapper à s’endetter pour quelques bonnes raisons ou contraintes inéluctables. Dans ce cas vaut il mieux qu’il s’endette à taux nul ou à taux élevé, disons supérieur à zéro ?
Je sais que vous avez la bonne réponse, que dis je, j’en suis certain 🙂
Le taux non nul n’empêche pas la mauvaise gestion, c’est la réalité et je le déplore.
Par ailleurs qu’est ce qui justifierait d’enrichir des entités privées parfois voire souvent étrangères ? Existe t-il un argument recevable à cette considération ? Le peuple français doit-il encore accepter cela ? Je prétends que c’est jeter l’argent du contribuable par les fenêtres, avec évidemment des petits malins qui se mettent dans les poches ce qui est gaspillé par l”État.
Alors quelle est la solution ?
Normalement le vote devrait sanctionner un mauvais gestionnaire. Mais tout cela est bien ficelé, enrobé d’arguments fallacieux. Il n’était par exemple pas nécessaire d’enfermer des gens bien portants pour se protéger d’une grippette et on peut décliner cet exemple presque à l’infini.
On pourrait autoriser à s’endetter uniquement pour investir, avec une projection du retour sur investissement rigoureusement estimé et calculé, accompagné d’une estimation fine des risques inhérents.
L’État français est très bien pourvu et dispose de services très compétents pour évaluer ces projections et il me semble que vous êtes bien placé pour le savoir.
On pourrait n’autoriser l’endettement pour de la dépense courante que pour les cas exceptionnels, par exemple les conséquences d’un choc pétrolier, après quoi il faut adapter la voilure et ne pas vouloir dépenser plus que ce dont on dispose. Le peuple devrait être sollicité pour des sujets d’endettement importants, c’est ce que dit l’article 2 de notre Constitution.
Payer des intérêts sur de la dette quand on pourrait n’en payer aucun est totalement débile, c’est même une escroquerie. Prétendre que ne payer aucun intérêt est un pousse-au-crime est un argument trop facile, tout budget doit être équilibré au terme d’une planification savamment étudiée et gérée au fil des événements, c’est le b-a-ba de la probité, de l’exemplarité et de la bonne gestion.
L’endettement nécessite des garde-fous pour ne pas devenir outrancière et ingérable, mais plomber la dette avec des intérêts qui enrichissent le privé n’est pas une solution et la réalité des faits le prouve car l’article 123 du TFUE est en fait la loi du 03 janvier 1973 à la sauce européenne, la BCE n’ayant pas le droit de prêter directement aux États.
Les intérêts de la dette cumulés atteignent des sommets, ce qui n’est pas normal, nous ne pourrons jamais rembourser, donc corvéables à vie. J’appelle cela de l’esclavage.
C’est exact, la France est surendettée, i.e. elle doit emprunter pour payer les intérêts de la dette.
Ce qui est gravissime c’est que notre industrie est en train d’être complètement détruite et cela nous conduit effectivement à la ruine et à l’esclavage.
“Vous ne posséderez rien et vous serez heureux” a dit Klaus Schwab.
Si nous ne faisons pas la “rêve au lu Sion” rapidement alors demain il sera trop tard, définitivement trop tard. Le Frexit accompagné d’un changement de régime profond (appliquer la Constitution tout simplement) n’est plus faisable par des voies légales car ils disposent de tous les pouvoirs. Le peuple doit s’unir. Courage, ami …
Mais pourquoi nage-t-on dans un océan d’argent magique ?
La loi de 1973 aurait-elle été abolis en cachette ?
La loi de 1973 ne dispose d’aucun mécanisme de freinage de l’endettement, elle ne fait que transférer le rôle de la Banque de France à des institutions privées (banques d’affaires, fonds de pensions, etc.).
Ces institutions font du profit avec les intérêts de la dette. Serait ce “complotiste” d’aller jusqu’à penser que cela aiguise beaucoup d’appétits ? Il me se semble que poser la question c’est déjà y répondre.
Il me semble aussi qu’imaginer qu’il n’existe aucune connivence relève de la naïveté.
Nous ne pouvons ignorer que cette loi a donné un pouvoir exorbitant aux banques auprés desquelles les états s’endettent!
Parfait résumé. Un pouvoir exorbitant et des bénéfices du même calibre.
Il me semble que l’on oppose à tort le fait de devoir payer des banques privées pour obtenir de l’argent et donc financer le budget de l’état ( racket caractérisé !) vs la frénésie de la planche à billet.
Ne peut- on créer un modéle qui libére le peuple du joug de la dette et permet une société où chacun ne devra plus choisir entre se nourrir ou se chauffer ?
Heureusement plein de belles initiatives qui montrent que la prospérité pour tous est possible même si c’est à petit échelle. cf La Monnaie Libre.
La seule façon de s’endetter sainement, car s’endetter est nécessaire et bienvenu si bien géré, c’est de ne s’endetter que pour investir. Les dépenses courantes doivent être payées avec l’argent à disposition.
Investir cela signifie s’octroyer de nouveaux moyens qui vont augmenter la richesse produite.
Quand Renault investit dans des robots pour peindre ses voitures, initialement cela lui coûte bien plus cher que de payer des ouvriers et donc il s’endette, mais au bout du compte la coût de la mise en peinture d’une voiture lui coûte moins cher, il y a donc gain de productivité, donc de compétitivité, et au final il y a donc retour sur investissement.
C’est ce que devrait faire tout État correctement géré. Un investissement qui reçoit un retour sur investissement au moins égal à la somme empruntée ne génère aucune inflation, bien au contraire la monnaie s’apprécie, augmentant ainsi le pouvoir d’achat.
Plusieurs commentaires mais pas une fois vous avez utilisé la notion « TEMPS »
Le taux d’intérêt sert à mesurer un risque par rapport à une durée d’emprunt
L’argent magique n’existe pas il devra être pris quelque part.
Autant il serait possible pour un état d’emprunter à taux nul ou faible à très court terme autant il n’est pas normale qu’il eut été possible de le faire pour des emprunts longs
Pour le reste de ce que vous dites je suis d’accord : les taux ont été élevés par le passé cela n’a pas empêché d’emprunter n’importe comment et de commencer la folle course en avant du sur-endettement des états. Les taux ont baissé et pourtant cela n’a pas permis d’arrêter cette course folle, c’est là où je rejoins Eric (comme ça coute moins cher on peut en prendre plus) alors que c’est le raisonnement inverse qu’il aurait fallu avoir.
C’est bien la preuve que taux bas ou élevé si les gens qui jouent avec cela sont malhonnêtes ou incompétents cela n’y changera rien
Il y a un autre facteur à cela : les banques étant bourrées d’obligations d’états et ayant spéculé de manière outrageante par le passé il fallait leur donner une manière de pouvoir s’en sortir notamment après la crise 2008. En baissant les taux cela a fait monter la valeur nominale des obligations qu’elles détenaient améliorant de facto leur bilan.
Aujourd’hui il semble que de les faire exploser en plein vol ne soit plus un soucis à peine 15 ans plus tard en réaugmentant les taux à vitesse grand V.
Que cela cache-t-il ? La fameuse monnaie numérique ? Ou une européanisation des banques sous la BCE pour avoir une grande banque qui aurait tout voir, les autres étant cuites afin d’asservir les nations et de se ranger sous la nouvelle entité Eurogoulag ?
Tout est envisageable quand on prend du recul
Finalement tant que des gens voudront toujours plus de pouvoir et tant que d’autres ne feront pas l’effort de voir comment ils sont manipulés, l’imagination diabolique de quelqu’uns sera toujours bien pire de savoir si c’est la faute d’un taux trop haut ou trop bas
“Le taux d’intérêt sert à mesurer un risque par rapport à une durée d’emprunt”
On peut considérer qu’un État bien géré ne fait jamais faillite, ce qui est le cas en Europe depuis des siècles à de très rares exceptions. La France par exemple dispose de stocks d’or conséquents. L’usure appliquée à un État est donc pure escroquerie.
“L’argent magique n’existe pas il devra être pris quelque part.”
Je vous rappelle que les banques d’affaires détiennent en moyenne à peine 5 % de la somme totale qu’elles prêtent à un instant T. Par ailleurs un État peut battre monnaie, c’est un privilège régalien, donc la créer à partir de rien, en précisant que tout ce qui est imprimé vaut zéro au moment de son émission et que l’émission crée une inflation, est tout à fait possible.
“Autant il serait possible pour un état d’emprunter à taux nul ou faible à très court terme autant il n’est pas normale qu’il eut été possible de le faire pour des emprunts longs”
Contrairement à ce que vous affirmez il en a toujours été ainsi en France de 1949 à 1973 grâce à la Banque de France qui prêtait sur le long terme et nous n’avons jamais été aussi peu endettés que pendant cette période. Le risque que vous supposez n’existe pas. Il ne commence à exister aujourd’hui que pour des États très faibles comme la Grèce et l’Italie qui à force de se livrer à la dette avec usure à tout va finissent par créer un risque, risque complètement contrôlable pour l’Italie si elle sort de cette escroquerie infernale et commence par assainir un peu ses comptes.
Quand la France dépense chaque année disons 65 milliards d’euros pour ne payer que les intérêts (on en est à peu près à ce chiffre en 2023), chaque Français sort donc de sa poche 1000 € pour payer ces intérêts, bébé compris !
Si la Banque de France pouvait prêter à l’État français comme elle le faisait avant 1973 nous économiserions actuellement ~1000 € par an et par habitant. Pas besoin de faire un dessin pour comprendre que serions dans ce cas et à périmètre d’emprunt égal beaucoup plus riches que nous le sommes actuellement. Qui plus est avec beaucoup moins de dettes car la dette avec usure génère de la dette.
Vous vous écoutez mais n’écoutez pas les autres
Je vais faire rapide et ne vais pas m’amuser à répondre à tous les points
Je vais juste prendre le premier : un état bien géré ne fait jamais faillite
Vous utilisez cela pour répondre à la notion temps
Si vous voulez mais un état bien géré la France ? Vraiment ? Donc c’est quoi le rapport ?
Combien de fois al France a fait faillite par le passé ?
Bref on ne sera pas d’accord
Je ne peux répondre à votre dernier commentaire directement (le site est ainsi fait) alors je vous réponds ici.
Combien de fois ? La réponse c’est zéro. Aussi longtemps qu’un État existe et qu’il dispose d’une industrie il n’est pas en faillite, d’autant plus que nous concernant il faut y ajouter des stocks d’or plus que conséquents.
La France n’est pas bien gérée, mais elle ne sera pas demain en faillite, après demain est une autre affaire.
Il se passe en effet des choses encore jamais vues dans son histoire multiséculaire, des choses vraiment gravissimes: la France n’a bientôt plus d’industrie (merci l’euro, merci les articles 32 et 63 du TFUE, merci les sanctions imposées par l’UE/OTAN contre la Russie qui sont des sanctions contre nous-même) et la France a accumulé depuis la loi du 03 janvier 1973 des dettes inimaginables, c’est parfaitement vérifiable.
Ben alors là, franchement je ne comprends plus, Éric a justement dit que l’argent cher permettait de ne pas s’endetter à tout va, arffff.
Ben oui quand on fait des analyses à côté de la plaque on finit par se retrouver Gros-Jean comme devant …
J’écoute les autres et je leur réponds avec pertinence, et c’est bien ce qui les dérange.
Soutenir le recours à des banques privées qui prêtent avec usure (c’est ce qu’impose la loi de 1973, puis l’article 123 du TFUE) quand on se veut le chantre de la liberté, franchement il fallait déjà oser !!!
Mon avis global: ÉV est passé sous contrôle de qui nous savons. Je continue à le soutenir concernant tout ce qui touche au grand reset, pour le reste je m’autorise à penser qu’il file du mauvais coton. Sa vidéo récente qui pointe du doigt l’Allemagne plutôt que les USA est un autre exemple frappant d’analyses qui posent sévères questions.
Que puis je ajouter ?
l’état français emprunte pour ses dépenses courantes, tout simplement parce-que il ne veut pas ou il ne peut pas réformer profondément le pays , sous peine de jeter des millions de français dans la rue.
8 ou 900 milliards d’aides sociales par an, ça vous dit quelque chose ?
La France est tellement enfoncée dans le socialisme, qu’elle ne peut en sortir !
Mais également, et sans le dire aux français, cet état, doit financer son projet de destruction de la Nation : l’organisation de la transformation à marche forcée de l’identité du pays, à coup de millions d’immigrés qu’il faut loger, nourrir, soigner, scolariser, etc………..
Combien coûte 8 à 10 millions de chômeurs ?
Combien coûte l’invasion migratoire ?
Il faut des centaines de milliards chaque année !
Donc………………………l’état emprunte !
Oups, j’oubliais : la criminalité coûte au pays environ 100 milliards par an !
2 questions:
1) Est ce que cette loi a résulté de l’augmentation du service de la dette de la france?
2) Est ce que cette loi a permis une harmonisation des ‘mécanismes’ sur le modèle anglo saxon ayant de fait facilité la dilution de la souveraineté de l’état?
Il faut redire que tout endettement de l’Etat rend l’Etat dépendant de ses créanciers, donc affaiblit la souveraineté
Un éclair de lucidité ?
Arffff j’ai aussi le droit de taquiner, non ?
Patrick Reymond écrivait très récemment: “Une guerre comme on la voit en France, pour des « réformes ». Aveuglée par l’obsession religieuse de l’équilibre financier, on ne voit que la réduction des dépenses sociales comme issue, sans penser, bien sûr, à d’autres abolitions, comme celle de la fameuse loi du 3 janvier 1973 et des traités européens du carcan financier.” ce qui est largement à contre courant de votre vidéo.
Pourquoi ne pas vous faire un petit débat avec Patrick, plus ou moins informel ? Le peuple attend des joutes verbales courtoises mais argumentées et pétries de bonne foi. Pourquoi ne pas vous y risquer ?
Ou avec moi ? Je n’ai jamais fait de politique de ma vie, au sens commun du terme, je suis plutôt un scientifique, pour faire court. À huis clôt ? pourquoi pas. Je suis d’une grande honnêteté intellectuel, à tout le moins je m’y efforce, autant que faire se peut. Vos conditions seront les miennes.
Bonjour, j’ai écouté la vidéo de Mr. Verhaeghe et j’ai lu les commentaires de CiBi, Ug and cie qui sont très utiles et qui me semblent être de très importants compléments de la vidéo. A vrai dire, les commentaires me semblent même plus importants pour mon propre enrichissement 🙂 (désolé pour Mr. Verhaeghe 😉 ).
Si j’ai bien compris, le message de Mr. Verhaeghe est le suivant:
-quand l’état peut s’endetter à 0%, il le fait à fond pour payer ses fonctionnaires, qui étant en conflit d’intérêt, soutiennent l’endettement, pourvu que l’argent créé arrivent en partie dans leur poche.
Je comprends cet argument, qui en d’autres termes, signifie: ne faites pas confiance aux élus pour bien gérer l’argent de l’état. A mes yeux, ce problème se résout par la mise en place d’un organisme de contrôle des budgets annuels de l’état. Cet organisme devrait être une instance indépendante contrôlée par des gens de confiance (pas facile de trouver des gens de confiance, mais avec une bonne procédure on peut y arriver, par exemple tirage au sort d’une centaine de personnes, pour moitié expert en économie et finance et pour moitié société civile) et cet organisme devrait avoir un pouvoir contraignant. Maintenant, la mise en place d’un tel organisme nécessite le vote d’une loi (constitutionnelle ou pas), ce qui n’est pas possible, d’après notre constitution actuelle, que par le biais de nos députés+sénateurs. Nos députés+sénateurs ont-ils intérêt à mettre en place un tel contrôle ? c’est évidemment discutable car ils sont en conflit d’intérêt (ils votent le budget de l’état qui va les payer et ils votent leurs salaires/avantages). Donc, sans l’existence d’un outil politique permettant aux citoyens de mettre en place un tel organisme, rien ne changera. Un outil politique permettant cela s’appelle le RIC ou RIP (référendum d’initiative citoyenne ou populaire). Comme l’a déjà très justement indiqué Mr. Verhaeghe dans une autre de ses vidéos, cet outil politique a des défauts (je ne m’étendrais pas dessus, la vidéo de Mr. Verhaeghe est assez claire). Néanmoins, cet outil permettrait potentiellement de reprendre le contrôle de nos élus, et donc du budget de la nation. C’est pourquoi je soutiens sa mise en place (mais son mode de fonctionnement devrait être amélioré pour éviter de prendre des décisions clivantes pour la population, ce qui arrive quand 51% sont pour une loi et 49% contre).
Là où je ne suis pas d’accord avec Mr. Verhaeghe, c’est sur ces 2 aspects (déjà expliqué par CiBi, mais je vais tenter de résumer):
1) si l’état s’endette, par exemple, sur 25 ans pour construire de nouvelles centrales nucléaires, qui permettrait à terme d’apporter de la valeur à tous les français (une électricité peu chère permet de fabriquer moins cher, de permettre aux gens de se déplacer pour moins chère, etc.), alors il y a un retour sur investissement et l’inflation créée est ensuite annulée par le bénéfice créé.
Un endettement pour créer des gains de productivité à terme pour tous n’est donc par critiquable. Evidemment, il peut arriver que l’investissement soit une erreur, cela arrive, et à la fin, c’est le contribuable qui aura payé pour rien (et encore ça se discute, car l’argent dépensé pour payer les salariés participants à ce projet va revenir majoritairement dans les poches de l’état par le biais des impôts directs et indirects).
2) pourquoi l’état devrait-il s’endetter auprès d’entités privées et payer des intérêts ? ces entités privées ne prennent a priori aucun risque en prêtant de l’argent, qu’elles créent elles-mêmes, à l’état (l’état a toujours remboursé depuis la fin de de la 2nde guerre, à ma connaissance). Comme il y a 0 risque, le taux devrait être nul (je dis qu’il y a 0 risque car nos dirigeants sont prêts à saigner les français pour rembourser la dette). L’état a donc fait le choix d’enrichir des banquiers tout en appauvrissant le peuple, année après année (ce choix peut être dû à de l’incompétence ou à de la malfaisance, j’ai un avis à ce sujet mais pas de certitude).
Si l’état avait pu continuer à utiliser le circuit du trésor (i.e. endettement à 0%), l’endettement de l’état (et donc des citoyens) serait, d’après de nombreux spécialistes du sujet, de 50% à 80 plus faible. Il n’y a donc aucun avantage pour l’état et pour les citoyens à empêcher l’état d’être le maître de la création monétaire (en d’autres termes, d’avoir le droit de faire des emprunts à taux 0 ou presque).
Par ailleurs, chose déjà évoquée par CiBi, l’état était très faiblement endetté avant 1973. Peu après cette date, nos élus ont fait le DOUBLE choix désastreux:
i) de renoncer à emprunter à taux 0
ii) de faire des budgets systématiquement non équilibrés
Si les budgets avaient été équilibrés (c’est à dire, si les recettes par l’impôt et autres couvraient les dépenses annuelles), l’état ne serait pas endetté comme aujourd’hui.
En conclusion, cher Mr. Verhaeghe, vous avez raison en disant que nos élus font n’importe quoi et ont fait n’importe quoi avec le budget de l’état depuis l’élection de Pompidou, mais je trouve impropre d’affirmer que l’annulation de cette loi n’aurait pas d’effet très positif sur les finances publiques.
Sans contrôle contraignant de nos élus, nous n’arriverons, ni à revenir sur cette loi, ni à éviter que les élus fassent des budgets calamiteux ne reflétant en aucune manière les désirs des français.
Ah oui, quand même. Je vois qu’il faut tout reprendre à 0.
1) l’organisme de confiance que vous appelez de vos voeux existe, il s’appelle le Parlement et la Cour des Comptes. Vous êtes en train de nous dire que, comme les élus et les magistrats ne font pas leur boulot, on va recruter des copains qui vont faire mieux qu’eux. Et j’imagine que, lorsqu’on aura constaté le naufrage des copains, on réinventera un autre comité théodule pour gouverner à la place des élus… Désolé, mais ce n’est pas sérieux.
2) la théorie de l’investissement public qui crée de la croissance, on l’applique depuis 1974 dans ce pays, et c’est un désastre absolu.
3) sur le mécanisme de la dette, votre raisonnement est lunaire. Expliquer que prêter de l’argent à l’Etat est sans risque… comment dire ? les bras m’en tombent. Vous avez entendu parler de l’emprunt russe ? des assignats ? de la banqueroute en Argentine ?
4) effectivement, la solution, c’est le retour à l’équilibre budgétaire, nous sommes bien d’accord. Le dire est simple, le faire est un peu plus compliqué…
Je vous remercie pour votre réponse, qui me rappelle à quel point il est difficile de développer ses idées sans malentendu, quand on est pas face à face.
Vous avez bien évidemment raison de dire que les organismes de contrôle existent déjà, i.e. le parlement et la cour des comptes.
Néanmoins, je ne les prenais pas en considération dans mon raisonnement car:
1) même si le parlement peut en pratique effectuer un réel contrôle sur le budget, en pratique il n’en effectue pas vraiment. La raison en est que les députés majoritaires sont du côté du gouvernement. On ne voit que très rarement des députés du côté de la majorité voter contre le budget élaboré par le gouvernement. Le sénat, s’il n’est pas du côté de la majorité procède à des modifications, certes, mais qui me semblent bien légères (sans parler du fait que le gouvernement a les moyens institutionnelles de court-circuiter le sénat). Dans cette configuration, j’ai du mal à voir où se situe le contrôle du parlement. Je ne vois donc pas de raison de donner ma confiance au parlement pour jouer ce rôle de contrôleur du budget.
2) la cour des comptes n’a pas, à ma connaissance, de pouvoir contraignant. Elle n’est que consultative. Donc même si elle émet des rapports très intéressants et probablement très utiles, elle n’a aucun pouvoir sur la constitution du budget. De mémoire, je n’ai jamais entendu dire que les recommandations d’un rapport de la cour des comptes avait été “sérieusement” pris en compte.
Au final, il me semble que les gens qui nous pondent ces budgets sont en roue libre et ne rendent des comptes à personne (le parlement ne jouant pas son rôle correctement et la cour des comptes étant purement consultative). Je suppose que nous sommes d’accord sur cet aspect. Que préconiseriez-vous de faire pour assurer que les gouvernements ne fassent pas n’importe quoi ?
Vous avez parlé de la théorie de l’investissement public qui crée de la croissance, appliquée depuis 1974, et qui est un désastre absolu. Est-ce que pour vous les investissements dans la recherche nucléaire et pour le développement autoroutier (dans les années 60), par exemple, font partie de ces désastres absolus ? n’était-ce pas des investissements publics qui ont généré une richesse pour la France ?
Concernant ma phrase au sujet du fait que prêter à l’état Français est sans risque, vous avez raison de me rétorquer qu’il y a eu des exceptions, mais il me semble que vos exemples reste des exceptions. Le risque de non-paiement est en fonction de la richesse actuelle du pays, et, il me semble que l’état français et les français sont encore bien suffisamment riches pour garantir la prospérité des créanciers pendant encore pas mal d’années (mais ce nombre d’années s’est beaucoup réduit ces derniers temps). Commet évaluez vous personnellement le risque de non-paiement de la France ? pensez-vous vraiment que ceux qui ont prêté de l’argent sur 10 ans en 2015 ont vraiment pris des risques ? pensez-vous qu’en 2030, il y a un risque réel de défaut de paiement ?
Éric, Éric, Éric, concernant votre point 3, faut il rappeler qu’en 1973 la France était la 5ième puissance économique mondiale ? C”est l’argument le plus fort qui montre que nous livrer à l’usure revient à céder à la pire des escroqueries. Je pourrais ajouter que l’usure alourdit la dette mais je n’ai pas envie d’enfoncer le clou. Pour le point 4 on est d’accord et vous devriez le compléter par l’emprunt en tant qu’investissement qui est nécessaire et toujours bienvenu si sagement dosé.
Bien à vous !