C’est un lieu commun que de dire que nous vivons une période d’incertitudes – au pluriel – notamment pour ce qui concerne nos approvisionnements en énergie. La guerre en Ukraine y est pour quelque chose, naturellement, mais avant elle, pendant des années, nous avons été abreuvés de discours pessimistes annonçant la fin de l’abondance, entendue dans un sens très général, pas seulement l’abondance de l’énergie. Tout se passait comme si nous étions saisis de vertige devant l’extraordinaire bond en avant du siècle dernier, et saisis par la crainte que ce mouvement ne puisse être qu’éphémère, tant l’histoire des hommes a été souvent marquée par la rareté plutôt que par l’abondance. Que peut-on en penser ?
Nous commettons souvent l’erreur de prendre la photographie d’une situation donnée, et à partir de cette seule photo statique, que nous appellerons un « stock », on se perd en conjectures sur l’avenir. Certes, dans certaines matières, comme la démographie avec ses pyramides d’âges, c’est moins risqué que dans d’autres, mais il reste uniformément vrai que le stock ne dit pas tout, car l’avenir véritable nous est rendu invisible par l’évolution inattendue de la technologie
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L’énergie est notre présent et notre avenir, consommons-la à la hauteur de nos besoins, sinon nous perdons en niveau de vie, qualité et espérance.
Notre capacité à produire de l’énergie est infinie. Ne nous en privons surtout pas.
Très juste. Ces peurs en disent plus sur ceux qui les propagent — tiens tiens, ils se vautrent dans la ouate et pètent dans la soie — que sur la situation réelle des autres acteurs ici et ailleurs. Idem s’agissant du pouvoir humain de modifier le climat. Surtout — surtout — ne pas les écouter. Bétonner et salir la planète par contre on peut éviter.
Cette article relève de la croyance religieuse typique des économistes, ces bonimenteurs qui croient et essaient de nous fais croire :
1. que l’économie se résume aux prix et à l’inventivité humaine,
2. que la croissance est infinie dans un monde finie,
3. que le passé est prédictif de l’avenir.
Hélas, l’économie c’est de l’énergie ou des flux physiques bien concrets et qui n’obéissent pas aux désirs des économistes. Les économistes passent leur temps à se tromper. Demandez à Jancovici de vous expliquer la physique.