Par Lionel Tourtier – Jeudi dernier, quatre enfants en bas âge ont été attaqués au couteau et sérieusement blessés. Bien évidemment, nous sommes tous sous le choc. En tant que citoyen, et c’est bien le minimum ; mais aussi en tant que parent, pour qui les enfants sont un « trésor sacré » ou devraient l’être. Je suis citoyen engagé et père également. Je mesure l’ampleur de cette tragédie, presque viscéralement. Il se trouve que je préside aussi une association qui compte trois cents enfants et une douzaine de salariés. Un épisode ce dimanche me conduit à réagir fermement face au comportement de l’administration.
Ma responsabilité de président d’association est énorme. Non pas uniquement à cause des conséquences d’un possible recours juridique contre moi, mais surtout au plan de ma propre conscience morale. Voir un enfant blessé dans son intégrité physique m’est insupportable. Et cela m’interroge au plus profond de moi. Ai-je bien pris toutes les bonnes mesures et décisions ? Ai-je suffisamment contrôlé les conditions de sécurité ? Ai-je assez sensibilisé, formé mon personnel pour les amener à réagir rapidement et préventivement ? Et j’ai bien d’autres interrogations encore. J’ajoute que je suis un bénévole dans ma fonction de président ; comme d’ailleurs beaucoup d’autres de mes collègues. La contrepartie de notre risque, c’est uniquement le rire des enfants, leur joie de vivre et le contentement plus ou moins relatif des parents. Plus le maintien de l’emploi du personnel.
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BRAVO POUR CE TEMOIGNAGE qui effraie et rassure tout à la fois. Peut-être sommes-nous très peu encore à cultiver les valeurs de citoyenneté qui sont les vôtres, mais nous existons. Tant qu’il y aura des personnes lucides et généreuses comme vous, uns lueur d’espoir continuera à nous montrer le chemin. Le but que poursuivent nos dirigeants est de fragmenter la société, de manière à rompre des passerelles entre ceux qui ont des causes à défendre et ceux qui ont besoin tout autant d’aide matérielle que de mise en contact avec des personnalités susceptibles de les « réveiller » et de les stimuler. Partout, l’Etat amorce un reflux et cette confiscation de notre protection qu’il garantissait doit être compensée par des gens de bonne volonté qui souvent se heurtent à une indifférence initiale à conjurer. Des années d’obstination et de lutte s’imposent avant que la mayonnaise ne prenne. Nous n’avons pas le choix: il faut, si nous sommes conscients de l’inutilité et toxicité croissantes des » puissants » qui ont parasité la société, créer des espaces de réflexion, d’action, d’entraide et de partage. Car la démocratie est poignardée par ceux, dont les macronistes, qui nous ont vendu du vent et ont dissimulé de sombres desseins derrière de grandes promesses; notre démocratie est donc à réinventer.
Il y a quand même des coïncidences étranges
28 octobre 2020: Macron annonce le reconfinement
29 octobre 2020: Attaque au couteau à Nice
10 janvier 2023: Annonce de la réforme des retraites
11 janvier 2023: Attaque au couteau à Paris – Garde du Nord
7 juin 2023: Braun-Pivet bloque les votes à l’Assemblée Nationale
8 juin 2023: Attaque au couteau à Annecy
Soit il y a énormément d’attaques au couteau dans notre beau pays et certaines sont pile médiatisées quand il faut. Soit ce n’est pas le cas et…
très étrange en effet, on dirait qu’il y a effectivement, « un coup d’après » pour faire oublier ou minimiser le coup d’avant, bien moins dangereux que celui d’après : un psy qui maîtrise son art devrait nos éclairer. la règle telle qu’elle ressort du post est d’un jour à l’autre : sans doute a t-on réalisé qu’il est impossible de compter sur la mémoire des uns et préférer continuer le harcèlement psychologique des foules, en globalité et tous les jours, en variant le menu sans cesse;
me vient d’un seul coup l’idée que l’on tente d’appliquer au peuple de notre pays l’exact inverse du poème de Rosemonde Gérard « car, vois-tu, chaque jour, je t’aime davantage, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain » en changeant le verbe aimer par haïr….. l’auteur ou sa famille me pardonneront certainenent.