Dans la vaste panoplie française de toys médiatiques du philanthrope Bill Gates, le Figaro est probablement celui qui assure à l’oligarchie subventionnante le meilleur retour sur investissement. Et ce, notamment, grâce au travail acharné de Nicolas Bouzou, un « essayiste libéral » comme Staline n’aurait pas forcément osé s’en rêver.
Tribune commune avec @ChloeMorin2 et @OlivierBabeau pour faire des propositions sur la nécessaire revalorisation de la fonction d’élu.
— Nicolas Bouzou (@nbouzou) June 12, 2023
Rétablissement du cumul, hausse des rémunérations, dépénalisation, fin de l’hyper-transparence : faisons sauter tous les tabous afin de sauver…
A vrai dire, pour comprendre à quel point la satisfaction de Davos passe (et passe bien !) par la bouche de Nicolas Bouzou, il suffit, sur le site du Figaro, de cliquer sur son nom, pour passer en revue les titres de quelques éditoriaux récents :
« Retraites, climat, même combat ? » (la réponse du propagandiste de l’essayiste est naturellement positive)
« Pourquoi je m’oppose à l’anonymat en ligne » (comme Kevin Bossuet, et, a priori, pour les mêmes raisons)
« [Le QR-code,] une technologie utile car encadrée par l’État de droit » (Bouzou a l’air de penser qu’il n’existe pas de lois en Chine : faudrait vraiment lui payer un voyage d’étude – de quelques décennies, si possible)
On voit qu’en matière de Great Reset, à la différence de Ruffin, Bouzou n’a aucune intention d’« avancer avec tendresse ». Il faut dire que Ruffin a besoin de se faire élire, et non simplement coopter, comme le travailleur Bouzou, par Bill Gates &Cie.
Nicolas Bouzou : libéral, tendance Mao
Et dimanche, malgré tout, cette Cicciolina de l’intox davosienne a réussi à battre son propre record de profondeur de pénétration du message schwabien, grâce à une tribune proposant de « résoudre notre crise démocratique » en… exemptant les élus de tout contrôle direct par le citoyen (j’exagère à peine).
Bouzou et ses coauteurs proposent, pêle-mêle, de mettre fin au non-cumul des mandats, d’instaurer une immunité judiciaire complète des élus, de mettre fin à la publication de leur patrimoine et d’augmenter fortement leurs salaires.
Et ce, pour une raison simple : « Les Français n’ont jamais autant attendu d’eux ». « L’essayiste libéral », devenu mère-maquerelle étatiste, nous explique que nous avons follement envie d’une pénétration totale de l’Etat dans nos vies – union apparemment appelée à être consommée dans le noir : au moment même où votre banquier (bientôt relevé par la Banque centrale) s’adjuge souvent un droit de regard sur l’objet de vos dépenses quotidiennes, Bouzou vous trouve trop curieux quand vous vous enquerrez du patrimoine d’un élu.
Le cri de guerre ad hoc du Bouzou bashing : “Bachibouzouk!”
🙂
Enfin un peu de véritable humour dans tout cet océan de propos déprimants.
Dans tous les domaines ça triche et ça ment de tous les côtés depuis des décennies, il y a bien un moment où ça va éclater sans contrôle possible. On y arrive, (enfin ?) , doucement et sûrement. La vermine finit par s’autopourrir, faut juste être patients. Enfin, si on peut aider, c mieux
Moi je propose que les élus fassent directement des virements mensuels depuis les comptes des Français, ça ira plus vite.
????
En effet, comme le chantait Ilona Staller en 1987 (“Muscolo rosso”) : “Il cazzo… Nel buco del culo/Il cazzo che mi sfonderà (ah) insieme a me schizzerà/In mio potere sarà”. M. Schwartz, votre tropisme magyar vous perdra!
PS: je rappellerai ici aux modérateurs et aux plus bégueules des lecteurs du CDS que la chanson “Muscolo rosso” fut, en son temps, chantée en direct à la télé française par la Cicciolina, aux heures de grande écoute…
Lors de ma candidature aux dernières législatives, je proposais au contraire que les insultes ou violences faites contre un élu soient considérées comme une circonstance atténuante. En effet, je considère que quand on a pour fonction de représenter le peuple, il faut être prêt à en assumer pleinement les conséquences. Ce qui inclut l’ire des citoyens, à qui on ne peut pas reprocher des débordements émotionnels quand un élu prend des décisions qui affectent leur vie. Selon moi, un élu qui veut se protéger personnellement derrière sa fonction est un lâche. Il ne devrait même pas être éligible.