Au 477è jour de guerre, la contre-offensive ukrainienne est mal partie. Elle n’a toujours pas débouché sur une percée. Progressivement, les Etats-majors occidentaux acceptent l’idée d’une défaite militaire ukrainienne. Pour autant, à Washington on peut vivre avec une défaite ukrainienne mais pas avec une victoire russe. Il ne s’agit pas d’un paradoxe. Pour maintenir, si cela est encore possible, une part de domination américaine sur le monde, il faut à tout prix priver la Russie des bénéfices d’une défaite de l’armée ukrainienne. Après avoir analysé la route tracée vers une victoire, par Vladimir Poutine, mardi 13 juin, lors d’une rencontre avec les correspondants de guerre, k’explore les 4 scénarios sur lesquels travaillent les Anglo-Américains: le gel du conflit; l’afghanisation de l’Ukraine; une intervention de pays de l’OTAN en dehors de l’OTAN; une attaque destructrice et spectaculaire contre la Crimée. C’est ce dernier scénario que les Britanniques et les Américains travaillent plus intensément; et c’est celui que les Russes devraient surveiller de près.
Dans mon dernier article, j’ai parlé d’une possible escalade de la guerre d’Ukraine. Des lecteurs m’ont exprimé leur scepticisme quant à une véritable escalade américaine. Deux motifs sont invoqués Le premier, c’est l’épuisement progressif des stocks de l’OTAN. Le second, c’est la prudence qui prévaudra, pour finir, dans l’establishment washingtonien, qui ne veut pas franchir le point de non-retour d’une escalade vers la confrontation nucléaire avec la Russie.
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je n’ai pas accès à l’article, mais je pense que tous ces scénarios anglo-américains ne sont que du rêve (ils n’ont plus l’initiative) : la Russie imposera ses conditions au final. Et plus les occidentaux repoussent, plus cela leur coûtera cher.
Puissiez-vous avoir raison…
Bonjour Monsieur Husson et merci de cette analyse.
Ne pensez vous pas que les Russes ont anticipé une attaque contre la Crimée et que le moyens nescessaires a sa défense sont ou vont etre pris?
Je ne pense pas qu il seraient surpris par un tel scénario,
Merci monsieur Husson pour la clarté de votre article, je suis frappé par la franchise de Josep Borrell qui dit que le dénouement de la guerre va dépendre des élections américaines !!!
Je crois que les Russes pourraient dire aux occidentaux « souvenez-vous de la Berezina !!!
Superbe analyse, comme d’habitude ! Ce qui est effectivement inquiétant, ce sont les déclarations en provenance de la direction de l’OTAN et des Etats Unis, stipulant qu’il est impossible de laisser la Russie gagner cette guerre. Espérons simplement qu’ils n’iront pas trop loin.
Les médias sont pathétiques. Ils prétendent que la contre-offensive est un succès mais sans préciser le bilan humain catastrophique côté Ukrainien.
Attente de modération ? Faire confiance à l’IA est une idée risquée pour conserver des lecteurs qui pour la plupart sont courtois et respectueux. Le CDS rejoint-t-il les censeurs de tout poil ?
Si les Russes lisent votre article ce qui est probable ils se diront davantage que la Crimée est une zo e à haut risque. Ils savent déjà que les Américains peuvent faire ce qu’ils font le mieux: bombarder les populations civiles ce qui en plus peut se faire avec des munitions bon marché pour un résultat spectaculaire
Bonjour Monsieur Husson. Après avoir lu votre analyse, permettez-moi de vous faire part de quelques réflexions.
Vladimir Poutine a accordé un entretien, le mardi 13 juin, à des correspondants de guerre. Cela fait des mois que je rêve que celui-ci accorde un entretien aux meilleurs analystes francophones de la guerre en Ukraine que sont Jacques Baud, Caroline Galactéros, Edouard Husson, Romain Bessonnet, Régis Le Sommier et j’en oublie certainement. Quand allez-vous vous décider à prendre rendez-vous ?
Lorsque vous évoquez l’extension du conflit à d’autre pays européen et le déséquilibre en hommes et en matériel entre ceux-ci et la Russie, je vous rappelle ce passage de l’Évangile selon Saint Luc Chapitre 14, versets 25-33
« Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. »
Il est clair, hélas, que les fous qui nous dirigent n’entendront jamais cette parole de Jésus.
Si j’ai bien compris votre analyse, les effectifs de l’armée russe sont de 750.000 hommes, les effectifs de l’armée ukrainienne, 250.000 hommes. L’armée russe possédé un avantage décisif avec ses missiles hypersoniques. Elle a une supériorité de 1 à 10 au niveau de l’artillerie, elle est supérieure au niveau des drones, des chars, etc… Dans quel domaine l’Ukraine est elle supérieure ? Un seul, la propagande.
De tout ce qui précède le bon sens nous dit que les 4 scénarios que vous évoquez sont intéressants mais irréalistes. La Russie a déjà gagné la guerre et il n’y a que Wasington DC pour ne pas le voir et, surtout, l’admettre. Pendant ce temps des milliers d’ukrainiens continuent de mourir. Jusqu’à quand ?
“Et le combat cessa, faute de combattants” « Le Cid » Acte 4 Scène 3.
E.X.C.E.L.L.E.N.T travail des équipes du Courrier et son Rédac chef. ????
Mes 2 cents.
VVP a parfaitement manœuvré. Les forces russes sont assainies et puissamment consolidées ce qui permet de voir venir. VVP ne prendra pas l’initiative, il réagira aux menées de l’otan. L’essentiel est là. Au 16 juin 2023: (1) la Russie a clairement gagné la guerre, (2) peut contrer n’importe quelle folie tentée par les russophobes anglo américains.
DC réfléchira à 2 fois avant de renverser la table. Le scenario no. 3, offensif et attentiste à la fois, est le plus probable. Il répond à la nécessité d’image de bomber le torse, ne pas passer pour des fiottes, rassurer (chauffer) les russophobes, utiliser (épuiser) les ressources européennes ???????? sans engager les siennes propres. Nickel. En réponse VVP imposerait un découpage de l’Ukraine qui donne un statut pérenne à la Novorossiya de Kharkov à la Transnistrie; statut souhaité par les populations. Puis une DMZ comme en Corée.
Le scenario no. 4 aurait la faveur des Anglais ???????? bien sûr et marquerait les esprits. Mais pas la suite, la réponse. ☝️☝️ L’ours russe ne dort plus ⏰ et l’a fait savoir. Les Anglais réputés froids et calculateurs savent s’imposer des limites.
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La conférence pour la reconstruction de l’Ukraine vient d’avoir lieu à Londres entre alliés occidentaux. Ils ont prévus de faire payer la Russie la note.
En attendant, les investissements des entreprises étrangères engagés pour la reconstruction de l’Ukraine seront garantis par BPI France, qui agira comme une assurance. Pile tu gagnes face tu gagnes !
À 4:20 -> https://www.arte.tv/fr/videos/112540-123-A/arte-journal-21-06-2023/