L’affaire Prigogine affaiblit-elle ou renforce-t-elle Vladimir Poutine?

L’affaire Prigogine affaiblit-elle ou renforce-t-elle Vladimir Poutine?

Maintenant que la poussière du putsch manqué de Prigogine est retombée, examinons calmement les faits. Nommons les événements d’abord : sur incitation (vraisemblablement financière) américaine, Prigogine a tenté un coup d’État. En moins de 24 heures, devant le soutien massif au président en place, le chef de Wagner, qui ne pouvait même pas compter sur tous les hommes de Wagner, a cédé et accepté de s’exiler en Biélorussie. Quels arguments concrets les journaux occidentaux ont-ils pour affirmer que Vladimir Poutine sort affaibli de la crise. Même la communication officieuse des services américains pour faire savoir qu’ils étaient au courant d’une tentative de putsch, aboutit à l’inverse du résultat escompté : elle donne à penser que le Kremlin se sentait assez fort pour laisser Prigogine se découvrir. Bien entendu, la thèse d’une trahison non seulement de Poutine mais de la Russie, par Prigogine, fait saisir qu’une lutte à mort est désormais engagée, qui se finira par la défaite géopolitique complète d’un des deux protagonistes : soit la Russie soit les États-Unis.