Il ne manquera pas de voix, dans la France salonarde, pour ironiser sur ce retour/reconversion de l’ancienne candidate à la présidence Ségolène Royal, devenant éditorialiste aux côtés du « vulgaire » Cyril Hanouna. Mais peut-être que les salonards feraient mieux de se demander : et si le ridicule avait changé de camp ?
Les mieux informés commenceront pas comparer ce come-back à celui de l’ancien PM britannique Johnson, dont on a récemment appris qu’il reprenait une carrière d’éditorialiste politique. Telles sont certes aussi les fonctions que Ségolène Royal affirme avoir accepté de remplir dans l’émission TPMP de Cyril Hanouna.
La grande différence, c’est que le come-back de Johnson est une tentative de se refaire dans le journalisme (qu’il avait quitté, non sans laisser derrière lui quelques larcins déontologiques) après l’échec complet d’une carrière politique commencée comme héros (bien malgré lui) du Brexit, et terminée dans le rôle peu glorieux de potiche covidiste et de fauteur de guerre en Europe.
Ségolène, au contraire, arrive au journalisme relativement fraîche : d’une part, certes, parce que son échec face à Sarkozy l’avait privée des occasions qu’a eu Johnson de dégrader son image. Mais aussi parce que, depuis son éviction de la grande politique, elle a su éviter de passer les plats au système – risquant même quelques vérités périlleuses sur l’Ukraine.
Ségolène 2027 : vers une Robert Kennedy française ?
Restant fine politicienne en dépit de sa « reconversion », Ségolène Royal a parfaitement senti le vent :
« Tant pis pour ceux qui critiquent, je ne méprise aucun public », déclare-t-elle.
Ce mépris de la Caste – si bien incarné par ce gouvernement par le mépris de la Macronie –, elle en a été victime non moins que Cyril Hanouna : homme de télévision le plus doué de sa génération, ce dernier est régulièrement pris pour cible par divers(es) apparatchik(es) politico-médiatiques de la Caste, qui lui reprochent (assez sincèrement) son « populisme » (c’est-à-dire, justement, son absence de mépris de caste), et, plus discrètement, sa fâcheuse tendance à parfois laisser éclater la vérité (en matière covidienne, notamment) – d’où tentatives de censure.
Dis-moi qui te déteste, et je te dirai qui tu es : dans un style certes moins exempt de compromissions, le tandem Hanouna-Royal vient de toute évidence se positionner sur une ligne de retour au parler vrai qui est aussi celle du CDS.
Justisse pour ségo! ???????????????? #nawel #traore #mbappe
On s’en fout de tous ces crevards, l’orgue de notre Dame de Paris a survécu. c’est royal, et ça nous vas bien. https://www.youtube.com/watch?v=DNu1YslyFXM
C’est bien, vous remettez la cathédrale au milieu du village.