Coup sur coup, le Sénat et la Cour des Comptes ont rendu des rapports sur des sujets polémiques : l’un sur le Fonds Marianne et sur l’incompétence de Marlène Schiappa qui l’a créé, l’autre sur les interventions des grands cabinets de conseil dans les politiques publiques, dont le cabinet Mc Kinsey, objet de tous les fantasmes. Dans les deux cas, on est frappé par la démarche des représentants de la caste. Qu’il s’agisse des sénateurs (l’un LR, l’autre socialiste) ou de Pierre Moscovici, premier Président de la Cour des Comptes nommé par Emmanuel Macron, dans les deux cas, les rapports ne traitent les sujets que par le petit bout de la lorgnette, pour se demander si le travail a été bien fait. Mais le bien-fondé même des politiques publiques n’est pas du tout interrogé. Au fond, quand le Président montre la lune de la tyrannie, la caste se contente de regarder son doigt, sans s’interroger sur le sens politique du système final. Et cela, c’est révélateur d’un système à la dérive.
Nous avons déjà évoqué à la fois le dossier du Fonds Marianne (notamment en soulignant qu’il a permis de mettre au jour le rôle policier de Conspiracy Watch, grâce à des fonds publics et des fonds privés dont tous ne sont pas connus), et aussi celui de Mc Kinsey, dont tous les contours sont loin d’être connus. En son temps, d’ailleurs, le Sénat s’était aussi intéressé à l’affaire Mc Kinsey et avait pondu un rapport dont nous continuons à dire qu’il souffre des mêmes faiblesses que le rapport de la Cour des Comptes : il est resté, au fond, à la périphérie des sujets.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.