Déployant des efforts surhumains pour traiter comme une crise du maintien de l’ordre ce qui est en réalité une crise de régime, la presse aux ordres commente avec gourmandise le bras-de-fer entre (syndicats de) police et pouvoir judiciaire, arbitré (ou plutôt : non-arbitré) par un exécutif qui joue la montre.
Constante historique : tout pouvoir en perte de légitimité finit par devenir l’otage de ses prétoriens – rebaptisés, dans notre France républicaine, du doux nom de « forces de l’ordre » (FDO).
Oubliant qu’ils ont toujours été, et seront toujours la cible prioritaire desdites FDO, certains des nationalistes français sont acquis à l’idée que la fronde des cognes « irait dans leur sens ». Après avoir cédé à la démagogie d’un Sarko ou d’un Zemmour, pourquoi ne goberaient-ils pas l’hameçon grossier d’un Darmanin ? On ne pourra jamais protéger les enfants de leur envie de croire au Père Noël.
Mais même eux, avec un minimum de lucidité, devront reconnaître que la récente intransigeance desdites FDO – ou, pour emboiter le pas au Point, cette volonté de Darmanin « d’être aimé à tout prix par les policiers » – n’est pas la conséquence de je ne sais quels (dés)équilibres ethniques qui n’ont pas tant changé que ça depuis 2018, mais de la divine trouille qu’ont inspirée au pouvoir le mouvement Gilets des Jaunes, les manifestations contre le Passe sanitaire et, finalement, celles contre la réforme des retraites.
Mais qui protégera Macron de ses protecteurs ?
Nous sommes donc bien d’accord sur le constat : les FDO sont le dernier rempart d’une Macronie mise en minorité symbolique, et même, depuis bientôt un an, en minorité parlementaire.
Dans de telles situations, les prétoriens peuvent soit créer un régime policier, sur le modèle des républiques bananières du Tiers-monde : les cadeaux extorqués à Darmanin (que ce soit en termes de traitement matériel ou de permissivité) pointent dans cette direction ; soit – dans des sociétés plus riches, plus complexes, où ces traitements de faveur deviennent vite intolérables pour la majorité productive et désarmée – se retourner contre le pouvoir.
Mais elles ne le font en général que lorsque ledit pouvoir est déjà contesté par la légitimité d’une autorité alternative. Outre le Général Congés Payés évoqué par le Point, la Macronie, pour survivre, compte donc surtout sur ses deux grands alliés, nommés Mélenchon et Le Pen.
J’aime bien cette dérision. Eh oui, béotien d’en bas ( oxymore ) , j’attends que ça pète et que les comptes se règlent. Dieu ou diable reconnaîtrons les leurs.
Le fait divers autour du nouvel héro des cités Nahel, 16 condamnations aucune peine de prison, a été la goutte d’eau de trop. Justice et Police montrent leurs limites, affichant rancœurs et frustrations devant un pays désabusé qui constate que le pays se disloque. Blocage des institutions ? Plus impensable.
La Macronie travaille à ‘établissement des crimes de climato-scepticisme avec les gauches parlementaires. Elle ne sera jamais minoritaire.
Le point de vue de Modeste Schwartz à propos des alliés supposés que seraient Marine Le Pen et Mélenchon est un peu grossier et mériterait quelques nuances pour le moins, des précisions pour le mieux. Que ces deux oppositions soient le faire valoir de Macron est sans doute incontestable dans cette fausse partition d’une république qui n’est plus. Cependant que même réunies dans ce qu’il vaudrait de dénoncer des dérives totalitaires du roitelet, à l’assemblée il ne ferait même pas une majorité, quand il suffit des votes LR pour conforter ce pouvoir délictuel.
Un pouvoir débordé par une police d’état aux ordres, elle même débordée par son extrême droite utile dans les objectifs de répression où elle excelle. Une grogne d’une catégorie de policiers confortée dans l’impunité qui lui donnerait le droit de tuer en toute circonstance au motif de simple bavure, ce qu’elle revendique dans cette grogne. A une moindre échelle et sans vouloir faire de comparaison dans l’ignominie d’une violence institutionnelle, c’est le même retour de bâton de la milice de Vichy qui déborda Pétain dans ce second pouvoir qui prend le pas et devient incontrôlable.
Voilà ce qu’il conviendrait de dénoncer en premier lieu. Il ne fait aucun doute que Marine Le Pen prendra le pas de cette police milice dans l’hypothétique succession où elle parait bien placée pour les prochaines échéances. quant à Mélenchon, son alliance de “D”UPES avec des macro compatibles l’écarte définitivement de la compétition pour ce faire tigre de papier d’une opposition atone, à moins que ses lieutenants se rebiffent et reprennent le pas d’une véritable opposition de gauche dont on attend son appel à l’insurrection républicaine.
Bref peu convaincu de cette pique mal venue.
Rien à craindre de ce côté là
Les keufs préfèrent quand même s’injecter et tirer sur des GJ que d’aller là où les trafics quotidiens se jouent
Allez emmerder le petit travailleur pour savoir si son CT est à jour est bien plus jouissif que d’aller se battre à balles réelles contre les vraies ordures
Quand on voit comment le recrutement est fait dans ses professions de l’ordre ce n’est pas de là que viendra le salut
Comme on dit souvent il y a des cons partout mais dans certains endroits ils sont quand même plus nombreux qu’ailleurs
Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice
Et fais du zèle tu auras de l’avancement
Tu gagneras de l’argent à faire chier les gens
Tu porte l’uniforme relève le défi
Société de consommation à base de képis
Trust